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Les civils fuyant l'EI en Syrie vivent dans des conditions "terribles", affirme le CICR

Dans les province de Raqqa et de Hassaké, il existe plus de 40 camps abritant chacun entre 2.000 et 10.000 personnes installées dans des zones isolées.

Des Syriens qui ont fui Raqqa, ke 14 août 2017. REUTERS/Zohra Bensemra

Les civils qui fuient les derniers bastions du groupe État Islamique (EI) en Syrie vivent dans des conditions "terribles" dans une dizaine de camps informels mal équipés, a affirmé lundi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Les jihadistes sont assiégés dans la ville de Raqqa (nord) par une alliance kurdo-arabe soutenue par les États-Unis et sous forte pression dans le centre et l'est de la Syrie où les troupes du régime de Bachar el-Assad se rapprochent de Deir ez-Zor.

Les combats ont déplacé des dizaines de milliers de personnes, dont une grande partie a trouvé refuge dans des camps de fortune installés dans les provinces de Raqqa et de Hassaké.

 

(Lire aussi : Plus de 600.000 Syriens sont rentrés chez eux depuis janvier)

 

Selon Ingy Sedky, porte-parole du CICR à Damas, il existe dans ces deux provinces plus de 40 camps abritant chacun entre 2.000 et 10.000 personnes et installés dans des zones isolées, ce qui complique l'acheminement d'aides et de provisions.

"Ces tentes sont littéralement en plein désert. Les serpents et les scorpions sont une menace quotidienne pour ces gens", a-t-elle expliqué à l'AFP après une visite qu'elle a effectuée afin que CICR évalue les conditions de vie.

"La moitié de la population de ces camps sont des enfants. Ils vivent dans de terribles conditions en raison de la chaleur car la température peut atteindre les 50 degrés durant la journée", a-t-elle dit.

Selon elle, environ 70.000 personnes vivent dans ces camps dont beaucoup manquent d'équipements élémentaires, comme des tentes. Les nouveaux arrivants doivent dormir à la belle étoile, parfois pendant dix jours, en attendant un abri.

"Le camp d'Aricha, dans la province de Hassaké, se trouve dans une ancienne raffinerie de pétrole. Vous pouvez y voir des enfant qui jouent dans des déchets toxiques, qui boivent et se baignent dans de l'eau contaminée", a expliqué Mme Sedky.

"Il n'y a pas de docteurs présents en permanence dans la majorité de ces camps. Il n'y a pas de bandages et il manque même les choses les plus élémentaires", a-t-elle ajouté.

Elle a précisé que le CICR allait agir pour améliorer l'accès à l'eau et aux médicaments dans ces camps.

"La priorité c'est l'eau. Il est essentiel que les gens aient de l'eau potable, car vous pouvez déjà voir que les maladies apparaissent", dont des diarrhées chroniques, dit-elle.

"Même les médicaments de base ne sont guère disponibles, et encore moins ceux pour traiter des maladies chroniques".

L'alliance kurdo-arabe appuyées par les États-Unis contrôle l'essentiel de la province de Raqqa et la moitié de sa capitale éponyme.

Pour leur part, les forces progouvernementales avancent sur deux axes vers la province de Deir ez-Zor avec pour objectif d'aller briser le siège imposé depuis des années par l'EI sur une partie de la ville de Deir ez-Zor tenue par le régime.

Ingy Sedky a assuré que le nombre d'habitants fuyant cette ville de l'est syrien était en hausse.

 

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