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Culture - Festival de Beiteddine

Douze Martini – rosés, s’il vous plaît !

Ce soir, le groupe globe-trotter va faire chalouper le festivalier sur des airs retro-jazz-lounge chantés en pas moins de huit langues.

Pink Martini.

Comme nombre d'entre vous, assister à un concert des Pink Martini, moi, « je dis oui ! » – pour reprendre le titre de leur dernier album sorti en novembre 2016.

Oui pour cet ensemble de cuivres, cordes, percussions et chant qui offre un cocktail frais et euphorisant. Oui pour le plaisir de réécouter live (en espérant qu'ils le chantent...) le fameux refrain de Sympathique, le tube qui les a lancés à la fin des années 90. Ce divinement régressif Je ne veux pas travailler devenu l'Internationale des femmes qui bossent en rêvant de buller, d'aimer et de fumer...Un très sympathique hymne à la paresse, fredonné, spontanément, par les filles d'Ève les jours où, bloquées au bureau, elles rêvent de se la couler douce au soleil...

Et encore oui parce que ces douze musiciens américains, qui n'arrêtent pas de sillonner le monde, n'ont pas leur pareil pour vous faire voyager, le temps d'une soirée passée en leur compagnie, aux quatre coins de la planète. Tenez, rien que ce soir, ils risquent de vous entraîner, à travers un bouquet de standards revisités à leur sauce joyeusement piquante, ou de compositions d'inspiration rétro, dans les années 50 américaines (Blue Moon), brésiliennes (Brasil), françaises (Joli garçon), italiennes (Una notte a Napoli), portugaises (Solidão d'Amalia Rodrigues), mexicaines (Quisas), mais encore iraniennes, turques, arméniennes et... libanaises.

 

(Lire aussi : Omar Kamal, crooner palestinien quelque part au milieu de tout...)

 

Et... une reprise de Feyrouz !
Car ces musiciens « archéologues, toujours à la recherche de pépites cachées dans les enregistrements et musiques du passé » (dixit leur leader, le pianiste Thomas Lauderdale), ont été jusqu'à piocher dans le répertoire rahbanien le délicieusement suranné Bint al-chalabiya de Feyrouz. Interrogé par L'OLJ sur ce qui l'a amené à la diva libanaise, Lauderdale confie avoir « toujours aimé la voix et les mélodies de Feyrouz. (...) Et puis, je trouve qu'il est plus que jamais nécessaire d'avoir, en ces temps, un répertoire qui exprime notre désir d'inclure ». Une reprise qu'il serait plaisant de (re) découvrir interprétée en arabe par Ari Shapiro. « Lequel est un animateur de radio bien connu aux États-Unis. Il chante sur notre dernier album et nous accompagne à Beiteddine spécialement pour interpréter cette chanson », précise encore le pianiste à la tête du groupe.

Sinon, des deux voix féminines qui, depuis 2011, se partagent, en alternance, la scène des Pink Martini, à savoir Storm Large, chanteuse blonde venue du metal, qui prend parfois le relais de la brune China Forbes, c'est cette dernière qui se produira, ce soir, à Beiteddine*. La suave chanteuse forme avec Thomas Lauderdale (tous deux sont diplômés de Harvard) le duo central de cette formation née, un soir de 1994 à Portland, de la réunion de quelques fans de musique rétro et de cocktails. Un ensemble de musiciens aux allures de dandys-intellos qui, depuis, enchaînent les albums de reprises et les concerts à travers le monde. Rien qu'au Liban, c'est le troisième qu'ils donnent, et le second dans le cadre du Festival de Beiteddine (où ils s'étaient produits en 2010). Pour des gens qui chantent depuis des années Je ne veux pas travailler, on peut se demander s'ils ne seraient pas en réalité des bourreaux de travail...

Festival de Beiteddine, ce soir, mercredi 19 juillet, à 20h30.

 

 

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