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Liban - Éclairage

Le discours de Nasrallah, un coup de Jarnac au régime de Michel Aoun

Le secrétaire général du Hebollah, Hassan Nasrallah, prononçant un discours, vendredi 23 juin 2017, à l'occasion de la "Journée de Jérusalem". Capture d'écran.

Il est de plus en plus clair que l'agenda du Hezbollah est modulé en fonction des intérêts iraniens, sans considération aucune pour le Liban.

Le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, vendredi dernier, a complètement occulté la dimension locale, y compris la loi électorale, pour se faire la caisse de résonance du bellicisme iranien sur le terrain libanais. « Toute guerre qu'Israël mènera contre le Liban et la Syrie ne restera pas limitée à ces deux terrains, mais ouvrira les frontières terrestres et aériennes à des milliers de jihadistes en provenance de l'Irak, du Yémen, d'Iran, d'Afghanistan, du Pakistan et d'autres régions du monde, qui viendraient seconder la Syrie et la résistance », avait déclaré le leader chiite. Sa menace de faire du Liban un terrain de guerre contre Israël, ouvert aux jihadistes qui sont au service de l'axe irano-syrien, a sidéré de nombreux observateurs.

La mise en garde est certes liée au jeu d'influence actuel entre les puissances régionales sur le terrain syrien. L'Iran entend utiliser toutes ses cartes, y compris la stabilité du Liban, pour se sécuriser des zones d'influence en Syrie face à la Russie et les États-Unis. Mais les observateurs s'attardent aussi sur le message interne que porte la mise en garde de Hassan Nasrallah. Son camouflet à la souveraineté libanaise, doublé de diatribes contre l'Arabie, est aussi la marque d'une hostilité de moins en moins dissimulée à l'égard du régime actuel.

Le discours de M. Nasrallah a été prononcé à peine vingt-quatre heures après que le président de la République, Michel Aoun, eut pris l'initiative d'inviter les différentes parties du gouvernement à une rencontre à Baabda dans l'optique de catalyser la relance des institutions. En ignorant sciemment ce développement, et toute la scène interne, le secrétaire général s'est posé en guide suprême de la République qui se moque de tout ce qui fonde le pouvoir actuel, y compris le triptyque armée-peuple-résistance, qu'il s'était pourtant acharné à faire avaliser dans les textes officiels. En ce sens, le discours de Nasrallah constitue en quelque sorte un coup de Jarnac au régime du président Aoun, estiment les analystes politiques.

C'est donc un dédain accentué pour les frontières du pays et ses institutions qui caractérise le dernier discours de Hassan Nasrallah, qui a fait voler en éclats le triptyque de la résistance, en appelant les jihadistes du monde à se joindre à « la résistance » au Liban, en réponse à une éventuelle agression israélienne.
Jusqu'à preuve du contraire, ces positions se concilient mal avec les efforts du président de la République de relancer les institutions. Pire, elles les inhibent à plus d'un égard. Des milieux proches des instances économiques disent craindre des retombées directes du discours sur l'économie libanaise : les investisseurs étrangers sont plus réticents à se tourner vers le marché libanais, désavantagé par les menaces d'instabilité.

Les touristes arabes, du Golfe notamment, ont une nouvelle excuse pour écarter cette année encore l'option d'un séjour estival à Beyrouth... C'est dire qu'une atmosphère de morosité pèse sur ce début d'été qui n'est pas sans ramener à l'esprit de certains politiques le souvenir de 2006, et l'ambiance ayant précédé la guerre des trente jours entre Israël et le Liban. Cette année-là, en dépit des mises en garde françaises communiquées par Jacques Chirac à Saad Hariri, qui les a transmises à la table de dialogue, de ne pas provoquer Israël, le Hezbollah avait entrepris d'enlever des soldats israéliens aux frontières en violant la ligne bleue. Cet acte déclencheur de la guerre de juillet fera dire à Hassan Nasrallah après coup : « Si je savais... » Ce remords apparent résonne plus que jamais aujourd'hui comme un artifice, à l'heure des nouvelles menaces proférées contre Israël, dont le Liban paye d'ores et déjà le prix.

Le souci de préserver un certain équilibre entre les intérêts de l'Iran et ceux du Liban n'est même plus simulé par le Hezbollah. Le pays du Cèdre n'est plus qu'un outil parmi d'autres de l'influence iranienne dans la région. Et le discours de Nasrallah est comme une proclamation solennelle que le Liban est un terrain acquis pour Téhéran, dont il peut user à sa guise. Cette position radicale est une première réponse au triple sommet de Riyad, qui avait annoncé le début de la contre-offensive arabe aux ingérences iraniennes dans la région.

En parallèle, l'Iran tente de récupérer la carte palestinienne : l'offensive verbale de Hassan Nasrallah contre l'Arabie qu'il accuse d'être l'alliée d'Israël est elle aussi une réaction directe aux efforts déployés au sommet de Riyad pour ramener le Hamas dans le giron arabe.

En somme, le discours de Hassan Nasrallah annonce une nouvelle phase de confrontations irano-saoudiennes, qui pourrait fort bien provoquer une nouvelle guerre avec Israël.
La question reste de savoir toutefois si l'Iran a les moyens de cette guerre au Liban. Et ce même si le secrétaire général du Hezbollah a paru faire fi des sanctions américaines en vue et des efforts menés par des responsables libanais pour les prévenir, voire pour les étouffer dans l'œuf...

 

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Il est de plus en plus clair que l'agenda du Hezbollah est modulé en fonction des intérêts iraniens, sans considération aucune pour le Liban.
Le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, vendredi dernier, a complètement occulté la dimension locale, y compris la loi électorale, pour se faire la caisse de résonance du bellicisme iranien sur le terrain...

commentaires (24)

LA MENACE D,AVOIR RECOURS A DES MERCENAIRES CHIITES DE DIVERS PAYS NE S,ADRESSE PAS UNIQUEMENT A ISRAEL MAIS LOCALEMENT AUSSI...

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 48, le 30 juin 2017

Tous les commentaires

Commentaires (24)

  • LA MENACE D,AVOIR RECOURS A DES MERCENAIRES CHIITES DE DIVERS PAYS NE S,ADRESSE PAS UNIQUEMENT A ISRAEL MAIS LOCALEMENT AUSSI...

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 48, le 30 juin 2017

  • si seulement le libanais savaient combien les iraniens font tout dans le monde occidentale pour montrer bien la difference entre eux et les arabes tout en les dédaignant et relever leur soi-disant supériorité meme avec leur 30% de chômeurs, et leurs déboires économiques ... ils peuvent pas nous piffrer !!

    Bery tus

    19 h 31, le 29 juin 2017

  • NB : les phéniciens avant leur période de gloire étaient les vassaux des puissances régionales, ils étaient aux ordres et construisaient leurs vaisseaux de guerre.

    DAMMOUS Hanna

    16 h 00, le 29 juin 2017

  • etre tous uniquement des libanais est un souhait sincere... mais rien plus qu,un souhait d,une partie de la population... car toute une autre partie est d,appartenance iranienne avant d,etre libanaise... une autre d,appartenance saoudienne avant d,etre libanaise... et une autre d,appartenance syrienne avant d,etre libanaise... se cacher derriere son petit doigt ne sert a rien et ne change pas la verite !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 54, le 29 juin 2017

  • Un peu d’histoire : La Phénicie actuellement le Liban a pu devenir un empire dominant la méditerranée, quand les puissances régionales, l’Égypte des pharaons, les babyloniens, les assyriens, et les rois Perses, n’avaient plus la capacité de se faire la guerre pour dominer le proche orient. Il faut donc attendre pour que le Liban se normalise, le moment ou Israël, l’Iran, et autres appétits régionales cesse de vouloir le dominer. On est parti pour quelques siècles.

    DAMMOUS Hanna

    15 h 45, le 29 juin 2017

  • Pour ceux qui n'ont pas encore compris: nous sommes nés libanais avant d'être chrétiens, musulmans ou autres. Notre unique propagande est LIBAN D'ABORD. Nous sommes les partisans du vivre ensemble et de l'édification de la nation Libanaise. Nous sommes libanais, nous resterons libanais. Notre unique religion est le LIBAN. Le reste ne compte absolument pas. Notre seul intérêt est de vivre en paix au Liban et ce ne sont pas ni nos politiciens ni nos religieux ou Sayed actuels qui le font ou le feront pour nous.

    Achkar Carlos

    13 h 24, le 29 juin 2017

  • Qui veut (pourrait) inviter les horreurs syriennes au Liban? Ce frêle Liban ne peut évidemment résister contre l'afflux de djihâds tes chiites irano-afghans...+++ tous le tchétchène. De la création... Que feront les puissances, voisines et lointaines? Israéliennes et sunnites-arabes? Que ferait le duo Russie-USA Quel secours pourrait appor.ter la Turquie Réponse...personne ne volerai au secours du Liban et le monde entier verrait, méduse, mais impuissant à la "syrianisation du Liban" par transfert de djihâds t'es de tous bords Sainte Mère de Dieu , patronne du Liban, au secours

    Chammas frederico

    13 h 07, le 29 juin 2017

  • Le fond de commerce de Nasrallah et de ses sponsors perses ,à savoir , la récup et l'instrumentalisation de cause d'Arafat ,"la libération de la Palestine ", bat sérieusement de l'aile dans notre temps et l'espace...,surtout après l'affaiblissement généralisé des voisins proches ,Syrie, Irak... ravagés depuis 6 ans par une terrible guerre arabo/arabe, alors, pratiquer "la politique de la fuite en avant" est aussi dangereux ... qu'irresponsable ...!

    M.V.

    13 h 05, le 29 juin 2017

  • Rien de nouveau dans ce que vous écrivez Mr ABI AKL. Mais la question qu'on doit se poser c'est comment éradiquer ce cancer qu'est le Hezbollah pour le Liban? Le Général Aoun a utilisé le Sayed pour arriver à la magistrature suprême et le Sayed utilise Aoun pour faire croire qu'il résiste pour le Liban.

    Achkar Carlos

    11 h 55, le 29 juin 2017

  • Israel a menacé le Liban quelques jours avant le discours du Sayyed, quelqun s'en est-il insurgé? La le Sayyed profite de la journee al Quds pour repondre dans le cadre de la guerre psychologique entre le Hezbollah et Israel, et vous trouvez le moyen de vous faire du mal a vous memes. En fin de compte israel n'a pas besoin de faire de propagande, vous la faites assez bien vous meme

    Chady

    11 h 41, le 29 juin 2017

  • Quand donc le Président de la République assumera-t-il ses responsabilités constitutionnelles et mettra enfin un terme aux dérapages murement réfléchis et exprimés par Sayed Hassan Nasrallah, et aux dangers graves qu'il se prépare à fait subir à la Nation? C'est en effet la deuxième fois en moins d'un an du début du régime, que le Président est officiellement contredit et carrément ignoré par le chef d'une composante politique importante de l'échiquier national...!

    Salim Dahdah

    10 h 26, le 29 juin 2017

  • Qui...mis à part les moutons-suiveurs-bêleurs, n'a pas compris depuis 2006 que Saint Hassan Nasrallah ne "travaille" que pour Téhéran et que le Liban et son peuple, même la communauté chiite, il s'enfout royalement, prêt à les sacrifier sans hésitation ? La Palestine, Jerusalem, un prétexte qui ne trompe plus personne...même les Palestiniens ! Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 21, le 29 juin 2017

  • Ce faisant il pousse de facto les jeunes des autres communautés a partir vers des cieux plus cléments, loin des guerres, de l’instabilité et de l’atmosphère mafieuse et clientéliste que le Hezbollah nourrit de ces actions tout en prétendant défendre des valeurs qu'il n'a pas. Aujourd'hui la guerre contre Daech se termine, et donc les lumières vont se retourner contre les états qui ont crée, financer, soutenue, nourrit ces fanatismes. La Russie n'a pas intervenue en Syrie pour les beaux yeux d'Assad mais pour défendre ses droits concernant le gaz et le pétrole en Méditerranée. Les puissances sont d'accords la dessus et aucun état ou milice ou fanatique imbécile n'aura le droit de semer le bordel dans la zone d'exploitation. Ce n'est donc pas par hasard que la tension monte et que les pays concernés comme la Grèce, Chypre, Israël et l'Egypte ont déjà bâti la structure pour l'exploitation de ces richesses mais aussi pour leur défense. Si nous nous débarrassons pas du Hezbollah et de son idéologie néfaste le plus vite possible, le Liban fera surement les frais et en particulier ceux qui le soutienne dans ses actions. Cette fois les résultats d'une guerre seront catastrophiques pour le pays. Prenons exemple sur ce qui se passe avec le Qatar. Il peut résister autant qu'il le pense mais a la fin ça lui coûtera cher de ne pas vouloir rester une grenouille au sein de sa communauté naturelle. Vouloir être un Bœuf a tout prix pèse lourd si ont ne peut porter le fardeau.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 15, le 29 juin 2017

  • Il n'est pas étonnant que le Hezbollah dévoile enfin ouvertement ses cartes. Il n'a jamais caché ses ambitions de faire du pays une province Iranienne. C’était de toute façon dans le mémorandum de sa constitution. Un parti ne change pas d’idéologie, mais de tactique. Le Hezbollah, avec l'air défavorable du moment (2005, etc...) l'a fait. Il a tout orchestré, depuis sa création, pour limiter ou éliminer ses ennemis No.1 dans le pays: Les Chrétiens. 1-Nous avions un service militaire obligatoire. Le Hezbollah a tout fait pour le faire annuler afin de rester seul dans l’arène. d'ou les attaques continues contre l’armée et ses actions destiner a la discréditer. 2-Avant toute période de potentiels économiques favorables au pays, il crée des tensions ou de petites guerres pour garder l’état et le pays sous pression et perte afin de ne pas laisser les institutions remplir leurs missions et se présenter a ses supporters comme la seule alternative valable. 3- Il laisse faire les débordements de ses sbires et les couvres pour garder le peuple dans la peur et le pousser a se résigner et a l'obliger a accepter sa présence et ses options politiques et stratégiques sans rechigner.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 05, le 29 juin 2017

  • C'est de la folie...?????des derives ....ca suffit..que Dieu ait pitie de LIBAN QUI N'APPARTIENT A PERSONNE...NE TOUCHEZ PAS A CE PAYS DIT LE SEIGNEUR....

    Soeur Yvette

    10 h 00, le 29 juin 2017

  • CHEVAL DE TROIE ! DANS L,ARENE LIBANAISE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 54, le 29 juin 2017

  • cessons d'y croire ! coup de jarnac au regime mon oeil. le president de la republique et nasrallah coordonnent bien , tres bien leur politique. a moi la [politique interne, toi la politique exterieure ET interne ! devinez qui des 2 a le plus beau role ?

    Gaby SIOUFI

    09 h 48, le 29 juin 2017

  • Jour de Al Qods ou pas, si cet homme était libanais et patriote il n'aurait jamais tenu de tels discours. Il faut que certains libanais cessent de lui trouver des excuses!!

    Joseph KHOURY

    09 h 23, le 29 juin 2017

  • Depuis 2005, le Général Aoun a tout fait pour servir les intérêts stratégiques de l'Iran en vue de parvenir à la fonction suprême. Tout a été fait également pour adopter le discours factieux et haineux des Mollahs de Téhéran à l'égard du monde arabe sunnite. Regrette-t-il aujourd'hui les services qu'il leur a rendus et qui ont aliéné les institutions du Liban? A supposer qu'il le regrette, c'est déjà trop tard. Le Liban n'est plus qu'une arrière-cour de l'Empire Perse; et Hassan Nasrallah en est le patron absolu, le "père de tous" d'un pays qui ploie sous l'occupation militaire d'une puissance étrangère via une milice sectaire locale.

    COURBAN Antoine

    08 h 58, le 29 juin 2017

  • comme dans les annees 70/80, les Sunnites avaient supporte mordicus les palestiniens, voila qu'on a la communaute Chiite qui supporte mordicus les iraniens (qui eux supportent les palestiniens, mais du bout des levres et pour d'autres considerations). et pendant ce temps le Liban encaisse les coups. Tout cela pour rendre aux palestiniens leur terre. Dans 100 ans, la terre palestinienne ne retournera pas aux palestiniens, les ayatolla en iran seront renverse, la region sera divisee en communaute et nous laisserons a nos enfants des lambeaux de pays...en anglais, on aurait parle de "damage control", un concept qui nous echappe completement.

    George Khoury

    07 h 43, le 29 juin 2017

  • Ce qui est surprenant, c'est que les observateurs soient surpris de cette attitude de Nasrallah. Le chef de la milice iranienne n'a pourtant jamais caché qu'il se fichait du Liban comme de son premier turban. N'a-t-il pas déclaré en 2006 que le Hezbollah ne se battait pas pour le Liban, mais pour la Oumma? Ne s'est-il pas insurgé contre le slogan "Liban d'abord"? N'a-t-il pas, en 2006 déclenché une guerre avec Israël. désastreuse pour le Liban? Rien de nouveau donc, sinon une franchise plutôt rare.

    Yves Prevost

    07 h 41, le 29 juin 2017

  • un seul adjectif pour qualifier cette diatribe surréaliste .... : anxiogène !

    M.V.

    07 h 01, le 29 juin 2017

  • POUR TOUTES CES DERIVES DE LA NON APPARTENANCE NATIONALE TOUS LES LIBANAIS PAYENT LE PRIX FORT MAIS ET SURTOUT LES LIBANAIS CHRETIENS... H.N. POUSSE LE PAYS DANS L,OEIL DU CYCLONE ET DANS DES CATASTROPHES BIBLIQUES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    05 h 36, le 29 juin 2017

  • Juste pour éclaircir un point. Le sayed a parlé le jour de Al Qods, un jour spécialement consacré à la résistance contre Israël. Nul point n'était donc à ouvrir concernant la politique interne du Liban. Merci.

    Zorkot Mohamed

    02 h 19, le 29 juin 2017

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