Rechercher
Rechercher

Liban

Aoun : L’avenir de l’arsenal du Hezbollah lié à la stratégie de défense

Au terme de sa visite officielle à Amman, après Le Caire, le chef de l'État a regagné Beyrouth.

Le président Michel Aoun, reçu à Amman par le roi de Jordanie, Abdallah II. Photo ANI

Coordonner et unifier les positions des pays arabes, à la veille du sommet arabe prévu fin mars, afin d'aboutir à une position unifiée et faire montre de solidarité face aux défis actuels, en tête desquels le terrorisme : tel était l'objectif principal du sommet entre le chef de l'État Michel Aoun et le roi Abdallah II de Jordanie, à Amman, mardi dernier, après une visite officielle de deux jours au Caire. Les deux dirigeants n'ont pas manqué de condamner « les crimes commis par le terrorisme au nom de la religion, alors que la religion en est innocente ».
Avant son départ du Caire, le président Aoun a souligné, dans une interview, que « le sort de l'arsenal du Hezbollah est lié à la stratégie de défense ».

Coopération sécuritaire renforcée
Dans ce cadre, Michel Aoun et Abdallah II ont invité la commission supérieure libano-jordanienne à poursuivre ses réunions, à l'issue du sommet arabe, sous la présidence des Premiers ministres des deux pays, afin de renforcer la coopération entre Beyrouth et Amman aux niveaux économique, sécuritaire, militaire, touristique et agricole. Les deux chefs d'État ont pris la décision de sceller cette entente par la signature de nouveaux accords ou par l'amendement d'anciens accords.
Sur le plan sécuritaire, le président libanais et le roi de Jordanie se sont mis d'accord sur une collaboration renforcée entre les services sécuritaires des deux pays et sur l'adoption de mesures préventives, visant à empêcher les terroristes de s'infiltrer au Liban ou en Jordanie. Ils se sont aussi prononcés en faveur d'une solution politique à la crise syrienne, espérant par ce fait même que soit trouvée une issue proche à la crise des réfugiés syriens, et à « leurs souffrances ».
La crise syrienne devrait d'ailleurs s'inviter au sommet arabe, les pays arabes étant déterminés à réclamer à la communauté internationale, et plus particulièrement à l'Union européenne, davantage d'engagement en faveur des réfugiés syriens. Amman a d'ailleurs promis à Michel Aoun d'intercéder en faveur du Liban auprès des pays donateurs et de l'UE, afin que les aides internationales allouées au pays du Cèdre soient proportionnelles au nombre de réfugiés qu'il accueille.
« Il faut dire que les deux pays font face aux mêmes défis sécuritaires, d'une part, le fléau du terrorisme et, d'autre part, la crise syrienne, ses répercussions et son flux de réfugiés », comme l'a observé le président libanais.
Dans les détails de la visite, et après les cérémonies protocolaires d'usage, ponctuées de 21 coups de canon, Michel Aoun a été reçu par le roi Abdallah II dans son palais, pour une réunion à huis clos d'une demi-heure. Une réunion élargie a suivi, qui a regroupé, côté libanais, les ministres des Affaires étrangères, Gebran Bassil, des Finances, Ali Hassan Khalil, de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, de l'Économie, Raëd Khoury, des Affaires présidentielles, Pierre Raffoul, le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, et le chargé d'affaires à l'ambassade du Liban à Amman, Ali Mawla. Étaient présents, côté jordanien, notamment, le Premier ministre et ministre de la Défense, Hani Moulki, le président du bureau royal, Fayez Tarawneh, le conseiller du roi pour les affaires de sécurité nationale et chef des renseignements, Fayçal Chawbaki, ainsi que nombre de ministres et de personnalités. C'est dans la soirée de mardi que le chef de l'État est rentré à Beyrouth.

« Le monde vit une nouvelle guerre mondiale »
Rappelons que Michel Aoun a clôturé sa tournée égyptienne par une visite au siège de la Ligue arabe au Caire, à l'invitation de son secrétaire général, Ahmad Abou el-Gheit. Et ce en présence de représentants des États membres et de la délégation libanaise. « Le monde vit une nouvelle guerre mondiale, disparate cette fois, dont le levier est le terrorisme commis au nom de la religion », a-t-il dit, réitérant le fait que « la religion est étrangère à ce phénomène ».
Évoquant la gravité du moment et les défis en perspective pour l'ensemble de la région, des États et des peuples, le président libanais a insisté sur la nécessité pour les États d'avoir une vision d'avenir claire, qui reposerait sur un changement essentiel des sociétés. « La réforme ne suffit plus. Il y a un besoin urgent de refonte et de renouvellement total de l'infrastructure de nos sociétés », a-t-il dit. Le chef de l'État a aussi constaté « le succès de la pensée sioniste, qui a réussi à transformer la guerre sioniste-arabe en guerre arabo-arabe, basée sur un conflit sanglant communautaire et confessionnel, entre les fils d'une même nation ». S'exprimant par ailleurs à la télévision Nile al-Ikhbariya, M. Aoun a observé que « l'avenir de l'arsenal du Hezbollah est lié à la stratégie de défense ». Il s'est aussi prononcé en « faveur de la proportionnelle qui assure une représentativité à tous ».

Coordonner et unifier les positions des pays arabes, à la veille du sommet arabe prévu fin mars, afin d'aboutir à une position unifiée et faire montre de solidarité face aux défis actuels, en tête desquels le terrorisme : tel était l'objectif principal du sommet entre le chef de l'État Michel Aoun et le roi Abdallah II de Jordanie, à Amman, mardi dernier, après une visite officielle...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut