Le secrétaire général du Hebollah, Hassan Nasrallah, a vanté la force de « l'axe de la résistance », principalement formé avec l'Iran, et adressé de nouveau des menaces à Israël, dans le discours qu'il a prononcé hier à l'occasion de la « Journée al-Qods » (Jérusalem). Il n'a toutefois pas abordé la situation interne libanaise.
« Tout le monde doit savoir que l'axe de la résistance est fort (...). L'ennemi israélien doit savoir que s'il déclare une guerre contre la Syrie ou le Liban, des dizaines de milliers de combattants du monde arabe et islamique seront partenaires dans cette guerre, (ils viendront) d'Irak, du Yémen, d'Afghanistan, du Pakistan, a déclaré Hassan Nasrallah. Les peuples arabes n'accepteront jamais Israël, Israël restera étranger à cette région, imposé à cette région, un État d'occupation et de terrorisme », a-t-il assuré.
Selon le chef du Hezbollah, le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman « sait qu'il ne gagnera pas de guerre contre Gaza ni contre le Liban ». « Il sait qu'il ne réalisera pas de victoire, a-t-il dit. La résistance peut faire en sorte qu'une guerre contre Israël lui soit très coûteuse ».
Les guerres du monde arabe « au service » d'Israël
Le secrétaire général du parti chiite a passé en revue la situation dans les pays du monde arabe. « Un des objectifs les plus importants des guerres qui ont lieu dans notre région, en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye, est de servir l'intérêt d'Israël et de paver la voie à un compromis au détriment du peuple palestinien », a-t-il déclaré.
« Aujourd'hui, Israël réclame des relations diplomatiques et économiques avec les États arabes, et c'est une évolution très dangereuse dans la région », a indiqué Hassan Nasrallah, estimant qu'Israël « refuse toute négociation avec les Palestiniens parce qu'il fonde ses espoirs sur les États arabes ». « Il y a deux axes : d'un côté les États-Unis et Israël, et d'un autre la résistance qui prend la défense de la cause palestinienne », a-t-il dit.
Dénonçant les « tentatives de resserrer l'étau autour de l'Iran, d'en faire un ennemi, de déplacer la guerre à l'intérieur de ses territoires », Hassan Nasrallah a assuré que l'Iran « est un soutien-clé à la Palestine et aux mouvements de la résistance dans la région ». « Le nouveau prince héritier saoudien a menacé de déplacer la guerre à l'intérieur de l'Iran, et ce à travers des groupes tafkiristes wahhabites », a souligné le leader chiite.
Il a également dénoncé les tentatives de « détruire l'armée syrienne à travers les groupes takfiristes » et assuré que « la Syrie est un État central dans l'axe de la résistance ». « Son allié principal est la résistance au Liban et en Palestine, a encore souligné le chef du Hezbollah.
« L'Iran va se renforcer »
Le chef du Hezbollah a toutefois assuré que « l'Iran ne sera jamais isolé ». « L'Iran a augmenté en force, a développé sa capacité nucléaire, et va devenir encore plus présente et encore plus forte, a-t-il lancé. Le peuple iranien ne renoncera pas à la Palestine (...). L'Iran n'adoptera pas d'attitude conciliante envers le terrorisme. »
Et Hassan Nasrallah de poursuivre : « La Syrie va dépasser le danger de la chute du régime (...) le danger de la division, les tentatives d'isoler géographiquement la Syrie vont chuter avec l'arrivée de l'armée syrienne aux frontières irakiennes ».
« En Irak, et grâce aux sacrifices des Irakiens, nous sommes aujourd'hui témoins des réalisations importantes. Daech n'a pas d'avenir en Irak, a-t-il poursuivi. Au Yémen, il y a un blocus et le peuple souffre énormément mais ce peuple combat. » Il a dans ce contexte indiqué que, selon ses informations, « Israël participe aux bombardements aériens sur le Yémen ». « La résistance a aujourd'hui une force populaire, politique et militaire réelle et solide au Yémen, a-t-il ajouté. Nous sommes fiers du fait que les Yéménites font partie de l'axe (de la résistance). »
commentaires (8)
N'est-ce pas Louis XIV qui aurait dit "l'Etat, c'est moi" ou bien c'est plus recent.
SATURNE
16 h 09, le 27 juin 2017