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Campus - FORMATION

Stage à l’étranger et nouvelle clé pour l’avenir...

Soutenus par l'AUF, quatre étudiants en master francophone de journalisme à l'UL ont effectué en avril un stage professionnel d'observation en France.

Bien qu’avec le bras cassé, Hadi Fouladgar confie avoir vécu un séjour mémorable et édifiant à Paris, grâce à son stage d’observation et aux activités organisées.

Hadi Fouladgar voulait étudier la physique nucléaire, mais ses « conditions de vie » et « le destin » l'ont amené à se spécialiser en journalisme. Un changement que le jeune Libanais d'origine iranienne ne qualifie pas de radical. « L'énergie nucléaire peut être utilisée pour le bien de l'humanité ou pour sa destruction. Les médias, aussi, peuvent améliorer la société ou la ruiner », estime Hadi qui confie vouloir, à travers sa plume, contribuer au bien-être de l'humanité. Le jeune étudiant, qui lors de sa licence en journalisme s'est vu négliger le français, « surtout qu'il ne s'en sert pas dans le travail de rédacteur sur un site d'information arabophone », affirme : « J'ai décidé d'intégrer le master francophone de journalisme à l'UL afin d'améliorer mon français et de renouer avec cette langue qui a marqué mes années d'école. » Hadi s'investit dans ses études avec sérieux et réussit, malgré ses 8 heures de travail quotidiennes, à devenir l'un des premiers de sa classe. Ses résultats lui permettent de bénéficier, au mois d'avril dernier – avec trois autres étudiantes (Zeina Karam, Hala Riachi, Zeinab Hamzé)–, des bourses offertes par l'AUF dans le cadre de ce master pour des stages professionnels d'observation d'une semaine au Centre universitaire d'enseignement du journalisme (CUEJ) de l'Université de Strasbourg.

La visite à Arte
« Dès mon arrivée à l'aéroport Charles de Gaulle, les moments forts se sont enchaînés », confie le jeune mastérant. Visite au CUEJ ; rencontre avec le Pr Philippe Viallon, titulaire de la Chaire Unesco en communication à Strasbourg ; participation à une conférence sur les fausses informations (fake news) au Press club de Strasbourg, session du Parlement européen sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne... Le programme organisé par Stéphanie Peurière, maître de conférences associée au CUEJ et rédactrice en chef adjointe des publications au sein de la communauté urbaine de Strasbourg, à l'intention des quatre étudiants libanais est impressionnant. « Nous avons visité le journal local Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), la chaîne de télévision France 3-Alsace où l'on a assisté à la préparation d'un bulletin d'information. Nous avons également rencontré le directeur de la radio France Bleu Alsace, Hervé de Haro », ajoute le jeune étudiant qui se dit particulièrement marqué par la visite à Arte, la chaîne de télévision culturelle franco-allemande. « J'observais minutieusement le travail sur le site numérique, la préparation des reportages, du bulletin d'information ainsi que les entrevues effectuées en direct. » Et de souligner : « Mme Peurière était venue au Liban dans le cadre d'une mission d'enseignement financée par l'AUF et l'UL pour nous dispenser un cours intensif en data journalisme et en production numérique. »

Travail judiciaire
Hadi Fouladgar, qui a une expérience dans la presse judiciaire au Liban, a accompagné un journaliste du DNA à un tribunal à Strasbourg. « J'ai noté des différences entre le Liban et la France, non pas uniquement au niveau du travail journalistique, mais également au niveau du travail judiciaire. Dans les pays arabes, on écrit d'une manière détaillée, en répétant la même idée. En Iran, on décrit beaucoup. Alors qu'en France, les phrases sont plus courtes, plus précises. Et les reportages télévisés s'intéressent uniquement aux besoins sociaux des citoyens et à leurs activités culturelles, sociales et sportives. »
Des pratiques et un nouveau monde fort attrayants pour Hadi Fouladgar, qui souhaite intégrer prochainement un master en sciences de l'information au CUEJ. « En attendant, je compte améliorer mon français à l'Institut français du Liban et économiser de l'argent afin d'intégrer le CUEJ », affirme-t-il. Une nouvelle route se dessine pour cet ambitieux journaliste grâce à son stage en France et à sa volonté de progresser...

Zoom sur ce master

Le master professionnel francophone de journalisme de l'UL est né suite à un partenariat entre la faculté d'information de l'UL (FI) et l'Agence universitaire de la francophonie (AUF). Cette dernière facilite la collaboration de la FI avec le Centre universitaire d'enseignement du journalisme de l'Université de Strasbourg. Le Dr Betty Gilbert-Sleiman, responsable de ce master, précise : « Une réforme est actuellement en cours afin de transformer ce master professionnel en master recherche ; ce qui permettrait aux étudiants qui le souhaitent de poursuivre un doctorat à l'UL en cotutelle avec l'Université de Strasbourg. »

La rédaction de la page Campus marque une pause estivale pendant le mois de juillet et vous donne rendez-vous le samedi 5 août pour une nouvelle année d'actualités universitaires.

 

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