La fête nationale d’Islande, ou la rencontre de « deux petits pays » résilients

Pour la fête nationale islandaise (le 17 juin 1944 marque la fondation de la République d'Islande), la consule générale d'Islande au Liban, Carla Jabre Vann, a organisé à sa résidence à Fanar une réception marquée du sceau de l'amitié entre le Liban et l'Islande, deux « petits pays », forts de leur résilience, qui ignorent peut-être encore leurs similarités.

« Par-delà les différences, l'Islande et le Liban ont beaucoup en commun. Nos civilisations respectives remontent à de grands explorateurs de la mer : les Phéniciens et les Vikings, tous deux considérés comme les meilleurs marins de leurs époques respectives », a déclaré Mme Vann.

Aujourd'hui, ces deux peuples partagent « leur niveau d'éducation, leur hospitalité, leur innovation artistique et leur indomptable optimisme », a ajouté la diplomate, devant une assistance d'amis, incluant des figures politiques, diplomatiques, religieuses, sociales et culturelles.

Le président de la République et le Premier ministre étaient représentés à la cérémonie par le ministre Melhem Riachi, le président de la Chambre par le député Nehmetallah Abi Nasr, le ministre Gebran Bassil par Nadim Souraty et le mohafez de Beyrouth, Ziad Chebib, par Maha Melki. Étaient également présents le nonce apostolique Gabriele Caccia, l'ancien président de la République Amine Gemayel, l'ancien président de la Chambre Hussein Husseini et le général à la retraite Chamel Roukoz.

« Fière » de prendre la relève de son père, François Jabre, qui a été le consul général d'Islande au Liban durant 42 ans, Carla Jabre n'a pas manqué de saluer son engagement à « aider, de multiples façons, les Islandais et l'Islande ».

La consule a exprimé sa volonté de « renforcer les relations entre le Liban et l'Islande » aux niveaux culturel et économique. « S'il est une chose que j'aimerais accomplir en tant que consule générale, c'est bien d'encourager ces échanges afin de bénéficier mutuellement de nos points forts et de nos centres d'intérêt communs », a-t-elle déclaré.

L'Islande pourrait inspirer aux Libanais la culture de la démocratie, des droits de l'homme et, surtout, des droits de la femme, thème cher à la consule, marquée par sa rencontre dans les années 80 avec la présidente islandaise de l'époque, Vigdis Finnbogadottir, première femme au monde à être élue à cette fonction au suffrage universel.

Que l'Islande serve d'inspiration au Liban n'est pas une vue de l'esprit, puisque ce pays nordique n'est pas né moderne, mais l'est devenu à une vitesse éclair. « Dans les années 70, l'Islande était toujours considérée comme un pays en voie de développement. Aujourd'hui, elle fait partie des quinze pays les plus développés du monde. Il est classé numéro un sur le Global Peace Index (classification des pays selon leur degré de pacifisme). Il est au premier rang en termes de respect de la liberté de la presse et d'égalité des sexes, mais aussi en terme de santé. » Pour Mme Vann, il ne fait pas de doute que « le secret de cette réussite est dans l'attitude nationale envers les femmes ».

« On dit que cette terre de feu et de glace n'a jamais connu un afflux de visiteurs de cette ampleur depuis l'invasion des Vikings », s'est exclamée la consule, en évoquant en conclusion l'essor touristique actuel de son pays.

Pour mémoire 

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