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Abstention et force de la vague Macron aux législatives

Selon les derniers sondages, la République en marche et son allié centriste Modem remporteraient dimanche entre 440 et 470 des 577 sièges de l'Assemblée nationale - soit une majorité considérable autour des 4/5.

Le président français, Emmanuel Macron, le 16 juin 2017 au palais de l’Élysée. Photo REUTERS/Christian Hartmann

Le Premier ministre français a appelé à la mobilisation des électeurs pour éviter une nouvelle abstention record dimanche, lors du second tour des législatives et légitimer le raz-de-marée annoncé pour le parti du nouveau président Emmanuel Macron.

Le premier tour le 11 juin a connu un niveau historique d'abstention (51,3%) qui a entaché l'avance très large du parti présidentiel, la République en marche (REM).
"Je sais d'expérience qu'une élection, elle n'est jamais gagnée avant le dernier jour, même avant la dernière minute du dernier jour (...)", a souligné jeudi soir le chef du gouvernement Edouard Philippe, pour qui donner une majorité à l'exécutif, "c'est un défi considérable, et c'est un défi qui n'est pas encore acquis".

Le parti centriste présidentiel ne s'en prépare pas moins à pulvériser les partis traditionnels et à remodeler en profondeur un paysage politique chamboulé par la victoire éclair d'Emmanuel Macron, devenu le 7 mai dernier le plus jeune président de l'histoire de France.
"On a tiré contre tout ce qui représentait un système antérieur et on essaye autre chose", résume le constitutionnaliste Didier Maus.

Selon les derniers sondages, la République en marche et son allié centriste Modem remporteraient dimanche entre 440 et 470 des 577 sièges de l'Assemblée nationale - soit une majorité considérable autour des 4/5.

Au premier tour, la formation créée il y a un an à peine est arrivée largement en tête avec 32,3% des suffrages exprimés, devant la droite à 21,5%, l'extrême droite à 13,2%, la gauche radicale (13,7%) et le Parti socialiste (9,5%).

Le chef de l'Etat attend que les Français confirment dimanche "leur volonté de renouvellement" exprimée à la présidentielle et au premier tour des législatives, a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.

Un raz-de-marée macroniste permettrait au gouvernement d'appliquer clairement sa politique, notamment la réforme du code du travail. "Le risque d'absolutisme n'est pas ce qui nous guette", a jugé Emmanuel Macron en réponse aux cris d'alarme suscités par l'écrasante majorité promise à La République en marche au sein de la nouvelle Assemblée nationale.
Mais pour le chef de file des Républicains (droite), François Baroin, les députés REM auront "le petit doigt sur la couture" face au nouveau président.

 

 

'Parti unique'
"Une majorité écrasante peut faire courir le risque, malgré elle, d'écraser le débat", estime cet ex-ministre en soulignant que les candidats macronistes, pour beaucoup des novices en politique issus de la société civile, vont être élus "sur le seul nom" d'Emmanuel Macron.

Sur un total de 577 circonscriptions, seuls quatre députés, deux REM, un centriste de droite et un divers gauche ont été élus au premier tour, qui a vu des candidats inconnus investis par REM éliminer ou mettre en péril des ténors politiques et des députés sortants.

Et la position centriste de la formation d'Emmanuel Macron lui permet d'espérer des reports de voix de candidats de droite comme de gauche éliminés au premier tour.

Parmi les personnalités toujours en course, restent la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen, défaite au second tour de la présidentielle en mai par Emmanuel Macron et en tête dans son fief d'Hénin-Beaumont (nord), l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls candidat en région parisienne, au destin incertain, et le tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon à Marseille (sud-est).

"La force d'opposition, c'est nous, si vous ne le faites pas, vous allez terminer avec le parti unique et 570 circonscriptions Macron. C'est de la folie (...). On va se retrouver avec moins de représentants de l'opposition qu'en Russie", a affirmé vendredi Jean-Luc Mélenchon.

A Paris, l'ancienne ministre de droite Nathalie Kosciusko-Morizet est en ballottage défavorable face à un candidat du parti du président. Elle a été victime d'un malaise jeudi après avoir été prise à partie par un passant, une agression dénoncée par de nombreux responsables politiques.

Face à la mainmise annoncée du parti présidentiel à l'Assemblée, qui incarnera l'opposition à l'Assemblée? La droite, affaiblie et fracturée par la nomination d'un Premier ministre issu de ses rangs, obtiendrait de 60 à 80 sièges, le Parti socialiste et ses alliés 22 à 35, la gauche radicale et les communistes de 14 à 25.
Le Front national (extrême droite) ne devrait obtenir qu'entre 1 et 6 députés, bien loin de ses espoirs de devenir la première force d'opposition après son score historique à la présidentielle.

 

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Le Premier ministre français a appelé à la mobilisation des électeurs pour éviter une nouvelle abstention record dimanche, lors du second tour des législatives et légitimer le raz-de-marée annoncé pour le parti du nouveau président Emmanuel Macron.
Le premier tour le 11 juin a connu un niveau historique d'abstention (51,3%) qui a entaché l'avance très large du parti présidentiel, la...

commentaires (2)

Dans la société de l'image copier/coller pour tous et de la surmédiatisation des personnages politiciens ... Voilà qu'après le désastreux Normal 1er ... Macron fait beaucoup mieux ...! (pas difficile) , maintenant ,les français doivent passé dans le monde des réalités ....les lendemains risquent d'être difficiles......

M.V.

19 h 07, le 16 juin 2017

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Commentaires (2)

  • Dans la société de l'image copier/coller pour tous et de la surmédiatisation des personnages politiciens ... Voilà qu'après le désastreux Normal 1er ... Macron fait beaucoup mieux ...! (pas difficile) , maintenant ,les français doivent passé dans le monde des réalités ....les lendemains risquent d'être difficiles......

    M.V.

    19 h 07, le 16 juin 2017

  • Ca fait penser au charlatan qui propose un remède contre le cancer , et où de pauvres gens désespérés s'engouffrent pour y avoir accès . Voilà ce que macron va réserver comme surprise aux français en plein désespoir .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 49, le 16 juin 2017

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