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Économie - Compte rendu

Abi Khalil défend son plan pour l’électricité

De g. à d. : Le ministre de l’Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, et le président de la Chambre de commerce, Mohammad Choucair. Photo P.H.B.

Le ministre de l'Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, a justifié hier sa décision de louer des navires-centrales supplémentaires pendant cinq ans pour combler le déficit de production d'Électricité du Liban, lors d'une conférence-débat organisée à la Chambre de commerce de Beyrouth (CCIAB) en présence de plusieurs responsables d'organisations patronales.
Figurant parmi les cinq axes du « plan de sauvetage » du ministère pour le secteur de l'électricité, cette mesure a fait l'objet de nombreuses critiques depuis sa validation « dans les grandes lignes » par le Conseil des ministres le 28 mars. Dans son édition de mai, Le Commerce du Levant avait indiqué que le plan transmis au gouvernement tablait sur une facture annuelle de 850 millions de dollars pour la mise en œuvre de cette mesure pour laquelle un appel d'offres a été lancé.

Solution « économique »
« La location de ces navires est aujourd'hui nécessaire parce que l'État a accumulé du retard – notamment pour des raisons politiques – dans l'exécution du plan (de l'ancien ministre de l'Énergie Gebran) Bassil lancé en 2010 », a affirmé M. Abi Khalil. Il a également avancé que la location de nouvelles barges constituait la solution « la plus économique » parmi celles pouvant être envisagées dans l'urgence. Le ministre a en outre affirmé que « la loi autorise le ministère de l'Énergie » à gérer l'appel d'offres pour la location des navires sans passer par la Direction des adjudications, DDA, « parce que ce contrat sera conclu par Électricité du Liban (EDL) ».
M. Abi Khalil est aussi revenu sur les autres axes du plan, notamment, la hausse des tarifs d'électricité en parallèle de la production et qui doit être entérinée par le Conseil des ministres. « Plus d'heures de courant signifie une consommation de carburant plus élevée », a-t-il dit, réitérant que la facture globale d'électricité – qui comprend celle d'EDL ainsi que celle des générateurs privés qui fournissent du courant pendant les heures de coupures – sera moins élevée pour les abonnés.
Le ministre a enfin écarté la possibilité que les concessions d'électricité de Jbeil (EDJ) et de Zahlé (EDZ) – la première accordée dans les années 1920, la seconde dans les années 1950 – soient renouvelées à l'issue de leur expiration, en 2018, rappelant que l'une des mesures de son plan prévoit de confier une partie de la production d'électricité à des entreprises privées. Pour rappel, le gouvernement est autorisé par la loi à délivrer des licences de production au secteur privé jusqu'en avril 2018. Un dispositif dont cherchent notamment à bénéficier les actionnaires d'EDJ, qui ont entamé les démarches en 2015 pour installer une centrale de 66 MW dans la localité de Blatt. Une demande restée pour l'instant sans suite.

Le ministre de l'Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, a justifié hier sa décision de louer des navires-centrales supplémentaires pendant cinq ans pour combler le déficit de production d'Électricité du Liban, lors d'une conférence-débat organisée à la Chambre de commerce de Beyrouth (CCIAB) en présence de plusieurs responsables d'organisations patronales.Figurant parmi les cinq axes...

commentaires (3)

Incroyable: en somme le justificatif de cette mascarade flottante, c'est soudain l'urgence de rattraper le temps perdu, et que finalement, c'est la solution la plus économique pour l'instant! Mais de qui se moque -t-on? Plus de 25 ans après la fin de la guerre, ces dépenses faramineuses qui ne sont que palliatives deviennent une priorité nationale que ces messieurs veulent nous faire avaler? Quelle insulte à l'intelligence des honnêtes gens. Heureusement, le ridicule ne tue pas.

Saliba Nouhad

15 h 17, le 07 juin 2017

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Commentaires (3)

  • Incroyable: en somme le justificatif de cette mascarade flottante, c'est soudain l'urgence de rattraper le temps perdu, et que finalement, c'est la solution la plus économique pour l'instant! Mais de qui se moque -t-on? Plus de 25 ans après la fin de la guerre, ces dépenses faramineuses qui ne sont que palliatives deviennent une priorité nationale que ces messieurs veulent nous faire avaler? Quelle insulte à l'intelligence des honnêtes gens. Heureusement, le ridicule ne tue pas.

    Saliba Nouhad

    15 h 17, le 07 juin 2017

  • ET LES TURCS BOIVENT DU RAKI ET DANSENT... ILS N,AURAIENT JAMAIS ESPERER CETTE MANNE QUI LEUR TOMBE POUR LA SECONDE FOIS DU CIEL ! DONT LE DEBUT EST VISIBLE MAIS LA FIN INDEFINIE... DE L,ARGENT JETE PAR LA FENETRE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 21, le 07 juin 2017

  • C'est pourtant simple. Une facture annuelle de 850 millions de dollars sur cinq ans, cela fait 4'250 millions de dollars. Coût d'une centrale neuve: environ 500 millions de dollars. Cela fait donc 8 centrales modernes (et il leur reste 250 millions de dollars à se mettre discrètement dans les poches...). Cherchez l'erreur.

    Gros Gnon

    05 h 17, le 07 juin 2017

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