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Économie - Syrie

Damas reconnaît que la guerre a mis son économie à genoux

La production syrienne de brut est passée de 385 000 à 8 000 barils par jour (b/j), l’extraction de gaz de 21 millions à 9 millions de mètres cubes par jour et celle de phosphate s’est arrêtée. Photo d’archives AFP

L'économie de la Syrie est à genoux et la production pétrolière réduite à néant après six ans de guerre, ont reconnu récemment à Damas plusieurs ministres.

Si l'énergie est le secteur le plus touché, tous les domaines d'activité ont été foudroyés par le conflit, ont-ils expliqué lors d'une conférence intitulée « La guerre en Syrie : conséquences et perspectives ». « La guerre a touché toutes les ressources économiques et, de manière systématique, le secteur pétrolier. Nous étions un pays producteur et exportateur de pétrole et nous devons aujourd'hui importer tous nos besoins », a affirmé le ministre syrien du Pétrole et des Ressources minières Ali Ghanem. Le principal fournisseur de carburant est l'Iran, suivi de l'Algérie et de la Russie, selon l'hebdomadaire économique en ligne The Syria Report.
« Les pertes dans le secteur pétrolier ont atteint 66 milliards de dollars à ce jour. Depuis 2010, la production de pétrole a reculé de 98 % et celle de gaz de 52 % », a-t-il dit lors de cette conférence organisée par la « Société syro-britannique », présidée par Fawaz al-Akhrasse, le beau-père du président Bachar el-Assad.

 

Champs pétroliers aux mains de l'EI
Les champs pétroliers et gaziers sont tombés aux mains des rebelles puis des jihadistes du groupe État islamique (EI). Selon le ministre, la production de brut est passée de 385 000 à 8 000 barils par jour (b/j), l'extraction de gaz de 21 millions à 9 millions de mètres cubes par jour et celle de phosphate s'est arrêtée.
Malgré ce sombre tableau, M. Ghanem a pronostiqué pour cette année une légère augmentation de la production de pétrole, à 12 000 b/j, et celle de gaz à 11,5 millions de mètres cubes par jour, ainsi qu'une reprise de la production du phosphate à 2,5 millions de tonnes annuelles.

Autre secteur sinistré, l'électricité. Selon le ministre de l'Électricité, Mohammad Zouheir Kharboutli, seuls 27 % des besoins en électricité sont couverts contre 97 % avant le conflit, « à cause du manque de fioul et de gaz ». Avant la guerre, 49,7 milliards de kilowattheures étaient produits annuellement contre 19 milliards aujourd'hui.
« Le montant total des pertes depuis le début de la guerre s'élève à 3,8 milliards de dollars », a estimé le ministre, imputant cette diminution notamment au fait que plusieurs centrales et lignes électriques ont été détruites ou endommagées.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 320 000 morts et plus de dix millions de déplacés et réfugiés.

 

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commentaires (2)

RECONNAIT ! ET S,ILS NE RECONNAISSENT PAS QU,EST-CE QUE CHANGERA... QUAND ON EST AU FOND DE L,ABYSSE ON NE PARLE PAS DE SOLEIL !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 57, le 31 mai 2017

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Commentaires (2)

  • RECONNAIT ! ET S,ILS NE RECONNAISSENT PAS QU,EST-CE QUE CHANGERA... QUAND ON EST AU FOND DE L,ABYSSE ON NE PARLE PAS DE SOLEIL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 57, le 31 mai 2017

  • le probleme avec les dictatures, c'est que personne n'ose se prononcer librement avant que le patron lui meme ne reconnait des erreures. suite a la guerre de 2006, malgre toutes les destructions, je n'ai trouve aucun hurluberlu du 8 mars pour dire que c'etait une erreure, que les dommages etaient gigantissimes, que ca ne valait pas la peine. Tous en unisson pour nous dire que c'etait une victoire divine. et quand le patron a reconnu son erreure, tout le monde a verse dans le meme discours et a meme trouve une clairevoyance incroyable au patron de reconnaitre cela...cela s'appelle des beni oui-oui. c'est pas eux qui vont etre capable de construire un etat

    George Khoury

    08 h 08, le 31 mai 2017

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