L'armée syrienne a déclaré mercredi avoir tué le chef militaire en Syrie de l'organisation Etat islamique lors d'opérations dans le nord du pays. Photo d'archives Reuters
L'armée syrienne a déclaré mercredi avoir tué le chef militaire en Syrie de l'organisation Etat islamique lors d'opérations dans le nord du pays, où les forces gouvernementales soutenues par la Russie progressent face aux combattants islamistes.
Une source militaire syrienne a déclaré à Reuters que ce commandant de l'EI, Abou Moussab al-Masri, était le "ministre de la guerre" de l'organisation islamiste en Syrie.
La télévision publique syrienne, s'appuyant sur une source militaire, a auparavant décrit Abou Moussab al-Masri comme le "ministre de la guerre" de l'EI, laissant ainsi entendre qu'il était le chef de toutes les opérations militaires du groupe, y compris en dehors de Syrie.
Son nom figure parmi ceux de 13 dirigeants de l'EI, dont des Saoudiens et des Irakiens, tués lors d'opérations de l'armée syrienne à l'est d'Alep, a dit la source militaire citée par la télévision d'Etat. Il a été tué lors d'opérations lancées le 10 mai.
Hicham al-Hachimi, expert de l'EI en poste à Bagdad, juge que la mort de Masri, si elle est confirmée, constituerait un "coup important porté à l'organisation en vue de la bataille de Raqqa", le fief de l'EI en Syrie. Il estime que Masri occupe le quatrième rang dans la hiérarchie de l'EI.
Un précédent "ministre de la guerre" de l'EI, Abou Omar al-Chichani, est mort l'an dernier. Le département américain de la Défense a déclaré qu'il avait probablement été tué dans une frappe aérienne américaine en Syrie mais l'EI, qui a confirmé sa mort en juillet dernier, a dit qu'il était mort au combat dans la ville irakienne de Chirkat au sud de Mossoul.
(Lire aussi : Nombre record de civils tués par la coalition internationale en un mois)
Seize civils tués dans des raids de la coalition près de Raqqa
Par ailleurs, seize civils, dont cinq enfants, ont été tués mercredi dans des frappes de la coalition internationale dirigée par Washington près de Raqqa, selon une ONG.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers le pays en guerre, a fait état de plusieurs bavures de cette coalition antijihadistes qui mène depuis 2014 des raids contre l'EI en Syrie et en Irak voisin.
Le 1er mai, le commandement de la coalition a reconnu avoir fait 352 victimes civiles probables tuées "involontairement" dans les frappes dans ces deux pays depuis 2014. Mais les organisations des droits de l'Homme font état d'un bilan bien plus lourd.
Mercredi à l'aube, les raids aériens ont visé le village de Barouda, à 15 km à l'ouest de Raqqa, a précisé l'OSDH.
"Seize civils, dont une femme et ses cinq enfants et trois couples, ont été tués par les frappes", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'ONG.
"Il s'agit en majorité de déplacés, de civils ayant fui les bombardements intensifs dans d'autres territoires (contrôlés par) l'EI dans la province de Homs", plus au sud, a précisé M. Abdel Rahmane.
Mardi, l'OSDH a rapporté que la coalition internationale avait mené entre le 23 avril et le 23 mai ses raids aériens les plus meurtriers pour les civils -225 morts- sur une période d'un mois en Syrie.
L'aviation de la coalition avait commencé à frapper l'EI en Irak en août 2014 avant d'étendre ses raids à la Syrie le mois suivant.
Elle soutient depuis novembre une offensive d'envergure des Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance arabo-kurde), fer de lance de la lutte anti-EI en Syrie, pour capturer la ville de Raqqa.
Depuis la mi-mai, cette alliance avance en direction de Raqqa. La position la plus proche des FDS est de trois km du côté est, et 4 du côté nord.
Mais sur le front ouest, les combattants kurdes et arabes se trouvent encore à une quarantaine de km, tandis qu'au sud de la ville bordée par le fleuve de l'Euphrate, le territoire reste entièrement sous le contrôle du groupe jihadiste.
Les FDS sont en première ligne dans l'offensive contre Raqqa, mais leur implication ulcère la Turquie, alliée de Washington au sein de l'Otan. L'alliance est en effet dominée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG), considérées par Ankara comme affiliée au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), classé par les Turcs comme "terroriste".
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MAINTENANT QUE L,OSDH PARLE DE BEVUES DES ALLIES DANS LES FRAPPES ET DE VICTIMES CIVILES ELLE EST DEVENUE DIGNE DE CONFIANCE... HAHAHA !
10 h 50, le 25 mai 2017