Rechercher
Rechercher

Trump à l’assaut de l’expansionnisme iranien

Il y a loin de la coupe aux lèvres, diront d'emblée les plus sceptiques. Le triple sommet de Riyad du week-end dernier, avec comme pivot central les États-Unis et l'Arabie saoudite, a certes été marqué par un spectacle de type hollywoodien et une symbolique savamment planifiée pour bien illustrer l'importance de l'événement. Mais bien au-delà des apparences, les assises américano-arabo-islamiques qui se sont tenues en présence des rois, présidents et chefs de gouvernement de plus de cinquante pays ont revêtu une dimension historique indéniable à plus d'un égard.

Dans un souci de discernement, force est de relever, d'emblée, que l'enjeu de ces assises n'était nullement, dans le contexte présent, la promotion de la démocratie ou des droits de l'homme dans la région, et a fortiori en Arabie saoudite. Les enjeux véritables, aujourd'hui, se situent sur un tout autre plan : celui de la lutte contre le terrorisme, contre les courants islamistes radicaux, mais aussi contre l'expansionnisme du régime iranien. C'est dans ce cadre bien spécifique qu'il faut percevoir la portée de l'événement.

Le bilan le plus significatif du sommet de Riyad aura été dans cette optique l'inauguration du centre international i3tidal (« modération ») pour la lutte contre la pensée extrémiste. Doté de moyens technologiques ultrasophistiqués, ce centre emploiera et sera géré par des dizaines d'experts et de cadres occidentaux, arabes et libanais. La mission qui lui a été fixée est, d'abord, de déceler et de décrypter le discours islamiste de haine posté sur les réseaux sociaux et de réagir, techniquement, avant qu'il ne se traduise par une manipulation des esprits et une radicalisation des jeunes. Le centre est appelé, ensuite, à dévoiler, dénoncer et rectifier les interprétations erronées de l'islam, véhiculées par les groupes jihadistes pour embrigader de nouvelles recrues. La finalité de cette instance, comme l'affirment ses promoteurs, est non pas seulement de lutter contre la pensée extrémiste, mais aussi de lui substituer un discours de modération et d'ouverture, dans le cadre du combat contre le terrorisme.

Cette démarche pourrait paraître théorique ou irréaliste pour certains. Peut-être... C'est en fonction des résultats concrets qu'il faudra porter un jugement sur le sérieux d'une telle initiative. Il reste que nous avions souligné à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes que face à la recrudescence de la violence physique et morale pratiquée par les courants islamistes radicaux un peu partout dans le monde, l'islam a besoin d'une cure d'introspection, d'une sorte de « révolution culturelle » prônant la modération et une pensée humaniste par le biais d'actions et d'initiatives soutenues dans les écoles, les mosquées, les centres culturels, les organisations sociales... Or la lutte contre la violence morale ne peut venir que de l'intérieur, seuls les dirigeants et chefs spirituels musulmans pouvant la lancer, la promouvoir et l'entretenir dans le temps. Il est permis d'espérer, avec les réserves d'usage, qu'une opportunité se présente à ce propos à la faveur de l'inauguration du centre international de lutte contre l'extrémisme.

***

Le bilan géopolitique constitue le second volet de la portée historique du triple sommet de Riyad, parallèlement à la trentaine de contrats juteux, d'un montant de plus de 350 milliards de dollars, conclus entre les États-Unis et le royaume wahhabite. Les discours du roi Salmane et du président Donald Trump, ainsi que le communiqué final du sommet, ont clairement stigmatisé le régime iranien des mollahs, le qualifiant explicitement et sans détour de sponsor du terrorisme international et de principal facteur de déstabilisation dans la région. Le président Trump a été dans ce contexte jusqu'à placer le Hezbollah à la même enseigne que Daëch, el-Qaëda et le Hamas.

En réaffirmant son option stratégique visant à mettre un terme à l'expansionnisme iranien au Moyen Orient, le locataire de la Maison-Blanche consolide encore davantage sa rupture totale avec la politique de Barack Obama qui avait pratiquement donné carte blanche à l'Iran au P-O, sous prétexte de ne pas compromettre l'accord nucléaire avec Téhéran. Le président Trump a ainsi sans détour inversé l'équation instaurée par son prédécesseur : c'est à nouveau l'Arabie saoudite qui est au centre de la stratégie de Washington dans la région et non plus l'Iran.

Cette rectification de tir n'est pas une simple gesticulation médiatique accompagnant le sommet de Riyad. Elle avait été clairement évoquée en privé, de manière informelle, par l'un des conseillers de Donald Trump pour les affaires du Moyen-Orient bien avant l'élection présidentielle américaine. Les discours et communiqués de dimanche ont confirmé l'orientation du chef de la Maison-Blanche sur ce dossier, donnant le coup d'envoi d'une large coalition appelée à mener le combat contre le terrorisme et l'expansionnisme iranien. Reste à scruter maintenant la réaction de Téhéran. Et, surtout, les inévitables répercussions sur la scène libanaise.

 

Pour mémoire

Pour un « après- 7 janvier » d'une autre nature

Il y a loin de la coupe aux lèvres, diront d'emblée les plus sceptiques. Le triple sommet de Riyad du week-end dernier, avec comme pivot central les États-Unis et l'Arabie saoudite, a certes été marqué par un spectacle de type hollywoodien et une symbolique savamment planifiée pour bien illustrer l'importance de l'événement. Mais bien au-delà des apparences, les assises...
commentaires (2)

ON SE GARGARISE DE BEAUX MOTS POUR CACHER LES VRAIS MAUX . QUAND LE MASTER MIND DU TERRORISME INTERNATIONAL VA À LA RENCONTRE DE SON VALET, POURVOYEUR DE BACTÉRIES WAHABITES , QUE DEVONS ATTENDRE DE BON ? ON ATTEND LA CONFÉRENCE SUR LA CORÉE DU NORD , JE NE PENSE PAS QUE CELA DEVRAIT ENGENDRER DES MILLIARDS DE DOLLARS , VOILA POURQUOI LES BENSAOUDS NE RESTERONT QUE LA PARFAITE VACHE A LAIT D'ÂNE SUR LAQUELLE VIENDRONT TETER LES OCCIDENTAUX EN CRISE ECONOMICO-SOCIAL SÉRIEUX. QUAND trump-pete dit aux bensaouds déboursez le fric 380 à 420 milliards de usd, mais désolé on ira PAS se battre pour vous contre le "Satan iranien" , ça veut dire quoi au juste ? LES JEUX SONT FAITS , ON EST PAS SÛR QUE CE CLOWN NE SERA PAS REMPLACÉ PAR UN AUTRE AVT LA FIN DE L'ANNÉE.

FRIK-A-FRAK

10 h 07, le 23 mai 2017

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • ON SE GARGARISE DE BEAUX MOTS POUR CACHER LES VRAIS MAUX . QUAND LE MASTER MIND DU TERRORISME INTERNATIONAL VA À LA RENCONTRE DE SON VALET, POURVOYEUR DE BACTÉRIES WAHABITES , QUE DEVONS ATTENDRE DE BON ? ON ATTEND LA CONFÉRENCE SUR LA CORÉE DU NORD , JE NE PENSE PAS QUE CELA DEVRAIT ENGENDRER DES MILLIARDS DE DOLLARS , VOILA POURQUOI LES BENSAOUDS NE RESTERONT QUE LA PARFAITE VACHE A LAIT D'ÂNE SUR LAQUELLE VIENDRONT TETER LES OCCIDENTAUX EN CRISE ECONOMICO-SOCIAL SÉRIEUX. QUAND trump-pete dit aux bensaouds déboursez le fric 380 à 420 milliards de usd, mais désolé on ira PAS se battre pour vous contre le "Satan iranien" , ça veut dire quoi au juste ? LES JEUX SONT FAITS , ON EST PAS SÛR QUE CE CLOWN NE SERA PAS REMPLACÉ PAR UN AUTRE AVT LA FIN DE L'ANNÉE.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 07, le 23 mai 2017

  • J,AURAIS PREFERE UN TRUMP QUI AURAIT REUNI SAOUDIENS ET IRANIENS POUR UN MEGA RAPPROCHEMENT... TUANT DANS L,OEUF EXTREMISME ET TERRORISME ET COLLECTANT DES CONTRATS DES DEUX PARTIES... LA VOIE SUIVIE FAIT ENTRER LA REGION DANS DE NOUVELLES TOURMENTES ! MAIS SANS ENTRETENIR LES FRUSTRATIONS ET LES HOSTILITES L,INDUSTRIE DE L,ARMEMENT DES DEUX GRANDS NE POURRAIT PAS PROSPERER ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 45, le 23 mai 2017

Retour en haut