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Liban - Législatives

Samy Gemayel déterminé à mener « la bataille de la résistance »

« Le cabinet aurait dû démissionner après l'expiration du délai de convocation du collège électoral », estime le chef des Kataëb.

« L’arrogance du gouvernement a dépassé toutes le limites », estime Samy Gemayel.

Si le gouvernement Hariri s'est engagé à élaborer une nouvelle loi électorale, en vue de tenir les prochaines législatives, il reste que de nombreux obstacles entravent encore la mise au point du nouveau texte.

À l'heure où certains expliquent cela par l'échec à conclure une entente élargie autour de ce dossier épineux, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, lui, estime que cette attitude gouvernementale marquée d'atermoiements « n'est pas innocente et ne peut s'expliquer que par une entente conclue entre les protagonistes, avant la tenue de l'élection présidentielle, pour garder la loi de 1960 en vigueur ».

« Tout ce qui se passe actuellement prouve que ceux qui font partie du pouvoir ne font que mettre en application le compromis conclu avant l'accession de Michel Aoun à la tête de l'État et la formation de l'équipe ministérielle dirigée par Saad Hariri », déclare le chef des Kataëb lors d'une rencontre avec les médias hier au siège du parti à Saïfi. Expliquant sa position, il rappelle que « ce n'est qu'après l'expiration de tous les délais constitutionnels (de convocation du collège électoral) que le gouvernement a formé une commission chargée d'étudier le dossier du nouveau code électoral, mais celle-ci n'a pas tenu de réunions ». À la lumière de ce constat, M. Gemayel adresse une forte critique à l'équipe ministérielle « déterminée à regagner la confiance populaire », selon les termes de Saad Hariri. « L'insolence du gouvernement a dépassé toutes les limites », dit-il.

 

(Lire aussi : L’occasion de trouver une nouvelle loi électorale est-elle passée ?)

 

« Un gouvernement apolitique »
Si le dossier de la loi électorale n'est pas débattu en Conseil des ministres et à l'heure où la commission ministérielle n'a encore donné aucun résultat concret et significatif, la législation tant attendue est au centre de plusieurs réunions multipartites. Mais cela ne satisfait pas Samy Gemayel. Bien au contraire. Il y voit un « manque de transparence » qui l'inquiète. Il en veut pour preuve l'absence de procès-verbaux de ces rencontres. « Cela prouve que les participants à ces réunions ont honte de dévoiler la teneur des discussions », dit-il avant d'aller beaucoup plus loin. Selon lui, « les protagonistes ne discutent pas d'une loi qui permettrait l'élection des députés, mais d'un texte qui leur permettrait de désigner les nouveaux parlementaires ». « En d'autres termes, ils font en sorte de connaître les vainqueurs avant même la tenue du scrutin », déplore-t-il.

Face à ce paysage complexe, le chef des Kataëb ne manque pas de plaider en faveur d'un gouvernement apolitique qui serait chargé d'élaborer la nouvelle formule électorale, loin des calculs politiciens, d'autant que le cabinet a échoué. « Dans un pays qui se respecte, une telle équipe ministérielle aurait dû démissionner après l'expiration du délai de convocation du collège électoral (mars dernier) », lance-t-il.
Réitérant son soutien à une mouture « à même de renouveler la caste politique », le député du Metn – qui n'établit aucune distinction entre la prorogation de la législature, le vide législatif et la tenue des élections conformément au texte de 1960 – explique que toute formule axée sur le système majoritaire avec des circonscriptions élargies est une tentative d'étouffer le pluralisme. « Pour éviter cela, on peut avoir recours à une mouture prévoyant la majoritaire uninominale, ou la proportionnelle », souligne M. Gemayel.

En dépit de ce tableau, Samy Gemayel semble déterminé à occuper toute sa place sur l'échiquier politique quelle que soit la nature de la législation électorale. « Nous nous préparons à la bataille de la résistance face aux tentatives d'éliminer les forces aspirant au changement politique », assure le député du Metn d'un ton ferme, avant de poursuivre : « Nous voulons voir de nouveaux visages intégrer la Chambre des députés, dans la mesure où il faut garder aux voix libres leur place sur la scène politique. » Mais pour atteindre cet objectif, Samy Gemayel ne sera pas seul. À ses côtés, il trouvera ce qu'il appelle « les forces du changement et de la société civile, avec qui il entretient de très bonnes relations », comme il l'affirme en réponse à une question de L'Orient-Le Jour. « Il y aura aussi tous ceux qui – à l'instar des Kataëb – s'opposent à la ligne politique actuelle », ajoute-t-il.

Outre le dossier de la loi électorale, Samy Gemayel poursuit ce qu'il appelle son « combat contre la corruption au sein des instances de l'État ». Il s'indigne aujourd'hui de la volonté du cabinet de louer des navires-centrales conformément au plan approuvé par le gouvernement. « Pourquoi louer des centrales, alors que l'on peut bâtir des usines à un moindre coût? » s'interroge M. Gemayel, avant de faire état d'un « compromis douteux » autour de ce dossier.

Refusant de commenter la récente opposition des Forces libanaises à ce dossier, Samy Gemayel se contente de se féliciter de tous ceux qui se joignent à sa lutte contre la corruption.

 

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Si le gouvernement Hariri s'est engagé à élaborer une nouvelle loi électorale, en vue de tenir les prochaines législatives, il reste que de nombreux obstacles entravent encore la mise au point du nouveau texte.
À l'heure où certains expliquent cela par l'échec à conclure une entente élargie autour de ce dossier épineux, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, lui, estime que cette attitude...

commentaires (3)

CRIER CAR ON N,EST PAS PART DU GATEAU C,EST CRIER EN VAIN !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 34, le 19 mai 2017

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Commentaires (3)

  • CRIER CAR ON N,EST PAS PART DU GATEAU C,EST CRIER EN VAIN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 34, le 19 mai 2017

  • RÉSISTANCE, vous avez dit RÉSISTANCE, welcome to the club samy .....

    FRIK-A-FRAK

    11 h 32, le 19 mai 2017

  • apres que le paternel ait fait de belles affaires et mis la famille a l'abri du besoin, voila que le fils veut nettoyer plus blanc que blanc...c'est un peu boiteux comme concept

    George Khoury

    07 h 39, le 19 mai 2017

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