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Liban - Conférence

Loi électorale : « Notre succès sera collectif ou ne sera pas », déclare Bassil

Dans le cadre d'une conférence donnée en français à l'Institut des sciences politiques de l'USJ et modérée par l'ancien ministre Ziyad Baroud, le chef du CPL, Gebran Bassil, a exposé les principes de base qui inspirent son action dans le cadre de la loi électorale.
« La question qui se pose aujourd'hui est la suivante : comment se fait-il que nous n'ayons toujours pas une nouvelle loi électorale, alors qu'elle est au centre de nos préoccupations ? Une loi électorale qui change tous les quatre ans crée une instabilité politique, alors que nous cherchons la stabilité. Le retard tient à une raison essentielle : la nécessité de garantir un droit d'influence à chaque électeur », a jugé M. Bassil, précisant que « la démocratie n'a de valeur que si l'électeur réussit à influencer, par son vote, le cours des événements ».
Le ministre évoque ensuite sa volonté de changer les règles, les paradigmes et les approches, en insistant sur « le respect de la parité communautaire et notre créativité et notre capacité à innover et à agir en tant que force de changement ». « Le dilemme est le suivant : soit nous mettons en avant une loi bâtie autour de critères électoraux taillés à la mesure des composantes confessionnelles libanaises et de leurs particularismes, soit nous proposons une loi non confessionnelle ignorant les communautés et logeant tous les Libanais à la même enseigne. Nous optons pour la deuxième, mais nous pouvons vivre avec la première si elle est équitable. Notre but est de rendre aux électeurs le droit que leur donne la démocratie pour faire face à la prorogation de la législature et récupérer leur influence », a-t-il affirmé.
« Concernant la loi électorale, nous sommes partis du constat suivant : il n'y a pas de loi parfaite. Le CPL a toutefois élaboré, par pragmatisme, un projet de loi hybride par étapes, jugé plus démocratique dans sa représentativité que l'ensemble des propositions actuellement débattues, et mélangeant les scrutins majoritaire et proportionnel. Ce projet est constitué de deux étapes : un premier tour de sélection sur une base confessionnelle que nous appellerons barrage, et un second tour national qui sera, à proprement dit, une élection », a détaillé M. Bassil.
« Avant d'élaborer notre proposition, nous avons procédé à une analyse des lois en vigueur dans de nombreux pays, traquant les points applicables à notre société plurielle et au système confessionnel qui la régit (...). Nous avons également réfléchi aux options de réformes constitutionnelles, notamment en rapport avec la création d'une seconde Chambre (un Sénat, ou un Conseil de sages). Cette seconde Chambre serait élue sur une base confessionnelle, tandis que le Parlement serait élu sur une base nationale en préservant la parité islamo-chrétienne. Les détails de ces réformes constitutionnelles ont été débattus derrière les coulisses, mais ne sont plus vraiment d'actualité : le chantier de la déconfessionnalisation de notre système politique tarde à être lancé. Cela pourrait être une occasion historique si les responsables politiques privilégiaient l'intérêt national sur les intérêts personnels », a encore souhaité le chef de la diplomatie.
Et de conclure : « L'État moderne auquel nous aspirons est un État de droit, de justice et d'équité sociale au sein duquel le rôle de la jeunesse doit être primordial. Afin que la jeunesse ait un rôle demain, nous l'appelons à exercer, dès à présent, son vote d'influence. »

Dans le cadre d'une conférence donnée en français à l'Institut des sciences politiques de l'USJ et modérée par l'ancien ministre Ziyad Baroud, le chef du CPL, Gebran Bassil, a exposé les principes de base qui inspirent son action dans le cadre de la loi électorale.« La question qui se pose aujourd'hui est la suivante : comment se fait-il que nous n'ayons toujours pas une nouvelle loi...

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