Le ministre de la Justice, Salim Jreissati, et l'ambassadeur d'Iran, Mohammad Fateh Ali, ont signé hier deux protocoles d'accords judiciaires entre les deux pays.
Une source autorisée a indiqué à L'Orient-Le Jour que l'un des protocoles porte sur la coopération judiciaire et l'autre sur l'extradition des prisonniers entre les deux pays. Cependant, il reste encore à rédiger les textes des accords et les soumettre à la ratification des autorités concernées. Ce processus peut durer indéfiniment.
Dans ce cas, la question se poserait de savoir ce qu'il en serait du cas de Nizar Zakka, ce Libanais emprisonné en Iran depuis septembre 2015 et soupçonné par le régime iranien d'avoir des liens avec des institutions militaires et sécuritaires américaines. Selon la source autorisée, une fois les accords formellement conclus, il serait normal à ce moment-là de discuter des questions concernant les dossiers d'intérêt commun entre les deux pays, y compris celui de Nizar Zakka ou d'autres ressortissants libanais et iraniens.
Quoi qu'il en soit, pour cette source, les accords constitueraient un support juridique qui serait utilisé par les deux parties pour mener les négociations, au-delà de la stricte bienséance internationale.
Indiquant que les protocoles signés ont été établis hier lors d'une réunion entre une délégation de magistrats et de juristes, qui représentaient la partie iranienne, et des membres de la commission de législation et de conseil au sein du ministère de la Justice, représentant la partie libanaise, la source a indiqué qu'au moment de la signature, les magistrats et juristes iraniens ont fait parvenir à M. Jreissati le souhait de l'ambassadeur d'Iran d'y être présent. Demande aussitôt exaucée par le ministre de la Justice qui s'entretenait alors avec Mireille Girard, représentante du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
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