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À La Une - Liban

Loi électorale : "Nous sommes tout près du but", assure Hariri

De nouvelles réunions prévues dans la soirée.

Le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri lors d'un entretien consacré à la loi électorale au palais de Baabda, le 15 mai 2017. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, et le président du Parlement, Nabih Berry, ont affiché lundi leur optimisme quant à l'adoption d'une nouvelle loi électorale en vue des législatives qui étaient censées se tenir en juin.

Signe de cette nouvelle dynamique, enclenchée dimanche soir après une réunion à Aïn el-Tiné à l'issue de laquelle la séance parlementaire, prévue aujourd'hui pour le vote d'une prorogation de la législature, qui s'achève le 20 juin, a été reportée au 29 mai, de nouvelles discussions entre les représentants des principales formations politiques sont prévues dans la soirée.

 

"Nous sommes tout près du but"
"Nous nous sommes mis d'accord pour que cette question soit réglée le plus vite possible. Nous sommes tout près du but", a déclaré M. Hariri au palais de Baabda, lors d'un point de presse à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat, Michel Aoun.

"Les blocs politiques doivent comprendre que l'intérêt du pays et des Libanais est la priorité. Le président Aoun a exprimé son attachement aux progrès qui doivent être rapidement réalisés", a martelé Saad Hariri. Et d'ajouter: "Ce soir, les réunions vont se poursuivre. Toutes les lois que nous étudions se basent sur la proportionnelle et des progrès sont réalisés. Tout le monde travaille de manière sérieuse".

Le chef du gouvernement a dans ce contexte réaffirmé qu'il entretient de bonnes relations avec le président Aoun. "D'aucuns veulent diaboliser cette situation et provoquer un désaccord entre nous et le président Aoun, mais ceux-là ne réussiront pas car entre nous et le président Aoun, il y a une grande entente", a assuré M. Hariri.

En début d'après-midi, le chef de l'Etat a estimé qu'un laps de temps est encore disponible pour voter une nouvelle loi électorale d'ici le 19 juin, date de l'expiration du mandat du Parlement qui a déjà prorogé son mandat par deux fois, en 2013 et en 2014.

 

(Lire aussi : Trente-quatre organisations manifestent en faveur de la proportionnelle)

 

Berry optimiste
Dans la matinée, M. Berry a de son côté indiqué dans un commentaire sur sa page Facebook que "le fait d'avoir exclu la création d'un Sénat des débats aujourd'hui ne signifie pas que l'atmosphère n'est pas positive, surtout en sachant que c'est la proportionnelle qui est actuellement débattue". Pour rappel, le chef du Législatif avait proposé une formule qui vise à élire un Parlement sur la base de la proportionnelle et à créer un Sénat.

La loi actuelle, dite de 1960, est fondée sur le mode majoritaire plurinominal, un système critiqué officiellement par la plupart des formations politiques qui n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur un nouveau texte. La Chambre a déjà prorogé son propre mandat par deux fois, en 2013 et en 2014.

Dans l'après-midi, le secrétaire général du bloc du Changement et de la réforme Ibrahim Kanaan a réaffirmé que sa formation, fondée par M. Aoun, reste attachée à une loi électorale qui soit conforme au Pacte national qui prône la coexistence.

"Notre but est l'adoption d'une nouvelle loi électorale qui réajuste la représentation, et nous adopterons toute loi qui permet d'atteindre cet objectif", a déclaré M. Kanaan, à l'issue d'une réunion au palais Bustros, en présence du chef de la Diplomatie, Gebran Bassil, et du député Georges Adwan, membre des Forces libanaises. "Nous coordonnons parfaitement (notre action) avec les Forces libanaises, et nous sommes ouverts aux propositions sur la table en ce moment", a ajouté M. Kanaan. Et de poursuivre : "L'objectif, comme nous le répète le président Aoun, est d'adopter une loi conforme au Pacte national. Cette conformité est notre Constitution, il ne s'agit pas d'une simple prise de position politique".

 

 

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Signe de cette nouvelle dynamique, enclenchée dimanche soir après une réunion à Aïn el-Tiné à l'issue de laquelle la séance parlementaire, prévue...

commentaires (5)

C'est comme l'histoire du type qui est tombé du dixième étage. A chaque étage il se disait: "jusque là ça va". Et juste avant de s'écraser: "je suis tout près du but"...

Gros Gnon

10 h 34, le 17 mai 2017

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Commentaires (5)

  • C'est comme l'histoire du type qui est tombé du dixième étage. A chaque étage il se disait: "jusque là ça va". Et juste avant de s'écraser: "je suis tout près du but"...

    Gros Gnon

    10 h 34, le 17 mai 2017

  • Toute loi électorale qui empeche les candidats sans appartenance confessionnelle de se presenter aux elections et qui empeche les electeurs de voter pour un(e) candidat(e) qui s'est engage(e) a les représenter hors de toute affiliation confessionnelle est anticonstitutionelle. Article 7: Tout les Libanais sont egaux devant la loi Article 9: La liberte de conscience est absolue

    Mounir Doumani

    20 h 00, le 15 mai 2017

  • On va finir par avaler le gros morceau et par proportions égales entre nous tous. Telle est la volonté des vainqueurs . Ils auront toujours des suivistes qui finiront par arrondir les angles pour faire passer la pilule.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 50, le 15 mai 2017

  • LES MEMES PAROLES... LES MEMES PROMESSES... VOYONS A LA FIN DU COMPTE QU,EST-CE QU,ILS PONDRONT ! SI... ILS PONDRONT QUELQUE CHOSE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 05, le 15 mai 2017

  • Si ce n 'est pas en mai ce sera en juin , et ainsi la vie continue des promesses en l'air sauf un grand miracle.

    Antoine Sabbagha

    18 h 21, le 15 mai 2017

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