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Liban - Forum de Doha

Hariri tire à boulets rouges sur le Hezbollah

« Ce sont le gouvernement et les forces de sécurité légitimes qui sont responsables de la protection du Liban », a martelé le Premier ministre dans un entretien à un quotidien qatari.

Le Premier ministre Saad Hariri au Forum du Qatar. Photo ANI

Le Premier ministre, Saad Hariri, a vivement critiqué durant le week-end les attaques répétées du Hezbollah contre les pays du Golfe, lors de sa présence au Qatar pour assister au 17e Forum de Doha. Il s'est également penché sur les répercussions économiques de la crise syrienne au Liban.
« Les prises de positions du Hezbollah contre les pays du Golfe ne sont pas dans l'intérêt du Liban. Elles exposent le pays à de dangereux dommages et nuisent à nos relations avec les pays arabes. Il est dans l'intérêt de tout le monde de tenir le Liban à l'écart des conflits », a dit M. Hariri dans une interview accordée hier au quotidien qatari al-Chark. Il a de même affirmé à la chaîne télévisée Rotana Khalijia que les discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, « ne servent en aucune façon l'intérêt du Liban ».
« Notre visite dans le Sud (en avril, en réaction à une visite de presse organisée par le Hezbollah à la frontière libano-israélienne), en compagnie du ministre de la Défense et du commandant de l'armée, avait pour but d'insister sur le fait que le gouvernement et les forces de sécurité légitimes sont responsables de la protection du Liban face à toute menace israélienne ou autre », a lancé M. Hariri, cité par al-Chark. Interrogé par le quotidien sur les répercussions de possibles sanctions économiques américaines à l'encontre du parti chiite et de ses proches, il a assuré que le gouvernement va œuvrer à fortifier le secteur bancaire tout en respectant le système bancaire mondial.

30 % de chômage chez les jeunes
Saad Hariri, qui a pris part hier à l'ouverture du 17e Forum de Doha, a mis l'accent sur la nécessité d'assurer la stabilité dans la région. « La stabilité est ce dont notre région arabe a le plus besoin aujourd'hui. Cela, à mon avis, doit être l'objectif principal que nous devrions travailler à mettre en œuvre ensemble et au plus tôt », a-t-il dit. M. Hariri était accompagné des ministres de l'Information Melhem Riachi, des Affaires sociales Pierre Bou Assi, du ministre d'État pour les Affaires des réfugiés Mouïn Merhebi, et des députés Mohammad Hajjar et Alain Aoun.
« Le nombre de déplacés et de réfugiés dans notre pays représente près de la moitié du nombre de citoyens libanais, ce qui a porté le taux de pauvreté à 30 % et doublé le taux de chômage qui est passé à 20 % et à plus de 30 % chez les jeunes. Il a également épuisé les services publics et l'infrastructure et augmenté le déficit budgétaire alors que la croissance économique est passée de 8 % avant la crise à près de 1 % à l'heure actuelle, a dit M. Hariri. La Banque mondiale estime la perte totale subie par le PIB libanais à la suite de cette crise, et jusqu'à la fin de 2015, à plus de 18 milliards de dollars, et ce chiffre est aujourd'hui d'environ 25 milliards de dollars. »
« Notre gouvernement a décidé de faire face à cette crise et a développé une vision unifiée basée sur une amélioration du niveau de l'infrastructure et des services publics pour les réhabiliter suite à la pression à laquelle ils ont été soumis et leur permettre de continuer à l'absorber. Nous comptons sur le soutien international et arabe pour financer le programme d'investissements dans l'infrastructure et les services publics », a souligné M. Hariri.
Il s'est par ailleurs entretenu hier avec le Premier ministre et ministre de l'Intérieur qatari, Abdallah ben Nasser ben Khalifa al-Thani, ainsi qu'avec le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita.

Le Premier ministre, Saad Hariri, a vivement critiqué durant le week-end les attaques répétées du Hezbollah contre les pays du Golfe, lors de sa présence au Qatar pour assister au 17e Forum de Doha. Il s'est également penché sur les répercussions économiques de la crise syrienne au Liban.« Les prises de positions du Hezbollah contre les pays du Golfe ne sont pas dans l'intérêt du...

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