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Liban - Rapport 1559

Liban : l’ONU met en garde contre une paralysie du législatif

Guterres presse Aoun de relancer le débat autour d'une stratégie nationale de défense et s'inquiète des moyens militaires du Hezbollah.

« Plus de six ans après l'éclatement du conflit en Syrie, le Liban continue de faire face aux conséquences politiques, économiques, humanitaires et sociales de cette crise sur son propre sol, des conséquences qui ne cessent de mettre en péril sa stabilité », souligne d'emblée le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans son vingt-cinquième rapport semestriel sur l'application de la résolution 1559 (2004).

Ce document, qui évalue la mise en œuvre de ladite résolution depuis le 21 octobre 2016, a fait l'objet de consultations hier au Conseil de sécurité. Le secrétaire général adjoint aux Affaires politiques des Nations unies, Jeffrey Feltman, en charge de ce dossier, a présenté aux membres du Conseil un exposé sur la situation au Liban et sur la mise en effet de la résolution.

Si plusieurs dispositions de la résolution 1559 ont été appliquées, un certain nombre d'autres, concernant notamment la présence et les activités de milices libanaises et non libanaises et la délimitation de la frontière libano-syrienne, restent encore à mettre en œuvre. Le secrétaire général relève que le conflit en Syrie est l'un des facteurs qui ont empêché des progrès à ce niveau et souligne que « l'absence de progrès ne peut en aucun cas justifier une tolérance de l'action de milices armées qui refusent de déposer les armes », en allusion au Hezbollah.

 

(Lire aussi : Nasrallah : Mission accomplie à la frontière syrienne)

 

Dynamique politique
Dans ses observations, Antonio Guterres note aussi l'importance des avancées politiques réalisées au Liban. Selon lui, l'élection du président Michel Aoun et la nomination du Premier ministre Saad Hariri, ainsi que la formation rapide d'un gouvernement constituent « le point de départ indispensable au fonctionnement de l'ensemble des institutions libanaises ». Rappelant que le dialogue national est placé sous l'autorité directe du président, le patron de l'ONU encourage ce dernier à « profiter de la dynamique politique actuelle pour relancer les pourparlers autour de la stratégie de défense nationale ».

Il fait en outre remarquer que l'adoption d'un budget, « pour la première fois depuis douze ans, contribuerait de façon décisive à la dynamisation des institutions » et met en garde contre une paralysie du pouvoir législatif. « Il importe que le capital politique résultant d'un accord de gouvernement, scellé au prix d'efforts considérables, ne soit pas compromis par la paralysie du Parlement », relève-t-il avant de lancer un appel pour l'organisation des élections (législatives) « permettant de rétablir pleinement les fonctions du Parlement et d'assurer le fonctionnement efficace et simultané des trois pouvoirs de l'État ».

« La déclaration ministérielle réitérant l'engagement du Liban à appliquer les résolutions internationales constitue un pas en avant, note le secrétaire général de l'ONU. Ce dernier demande au Liban de réaffirmer également sa volonté de mettre en œuvre la politique de dissociation et la déclaration de Baabda.

Le secrétaire général relève dans ce cadre les moyens militaires « imposants et sophistiqués dont dispose le Hezbollah, qui continuent de susciter de vives inquiétudes ». Il invite le parti chiite et toutes les parties concernées à « s'abstenir de toute activité militaire à l'intérieur et à l'extérieur du pays ».

 

(Pour mémoire : Israël accuse l'armée libanaise de faciliter « les violations du Hezbollah »)

 

C'est dans cet esprit que le secrétaire général exhorte à nouveau l'armée et le gouvernement libanais à « prendre les mesures qui s'imposent pour empêcher le Hezbollah et les autres groupes armés de se procurer des armes et de développer une capacité paramilitaire en marge de l'autorité de l'État ». Dans l'intérêt du Liban et afin de promouvoir la paix et la sécurité dans la région, Antonio Guterres demande aux « pays qui entretiennent des liens étroits avec le parti de Dieu d'encourager celui-ci à déposer les armes et à devenir un parti politique exclusivement civil », conformément aux accords de Taëf et à la résolution 1559.
Il rappelle dans ce cadre que la participation de citoyens libanais au conflit en Syrie contrevient à la politique de dissociation et aux principes de la déclaration de Baabda, posant ainsi une grave menace pour la stabilité et la souveraineté du Liban. Il se dit « profondément préoccupé par la menace que le terrorisme et l'extrémisme violent, pratiqués par des groupes tels que le groupe État islamique et l'ancien Front al-Nosra, continuent de faire peser sur le Liban ».

 

(Pour mémoire : Tollé après une tournée du Hezbollah avec la presse près de la frontière)

 

Antonio Guterres salue les efforts que déploie l'armée libanaise pour le maintien de la sécurité dans le pays. Il condamne les atteintes à la souveraineté du Liban et appelle le gouvernement syrien à « respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays » et à « s'abstenir de toute atteinte à la sécurité de ses frontières ». Il demande enfin à Israël de « respecter les obligations que lui imposent les résolutions du Conseil de sécurité, de retirer notamment ses forces de Ghajar et de la zone adjacente à la ligne bleue ».

 

Pour mémoire

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« Plus de six ans après l'éclatement du conflit en Syrie, le Liban continue de faire face aux conséquences politiques, économiques, humanitaires et sociales de cette crise sur son propre sol, des conséquences qui ne cessent de mettre en péril sa stabilité », souligne d'emblée le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans son vingt-cinquième rapport semestriel sur...

commentaires (2)

LES TINO-HEZBIOTES BOYCOTTEURS CHRONIQUES SERONT LES PREMIERS A REGRETTER APREMENT LEUR ACTE... LA RIGOLADE C,EST QUE IL DOULEB RAH YIBRIMLON BIL MA2LOUB...

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 33, le 12 mai 2017

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Commentaires (2)

  • LES TINO-HEZBIOTES BOYCOTTEURS CHRONIQUES SERONT LES PREMIERS A REGRETTER APREMENT LEUR ACTE... LA RIGOLADE C,EST QUE IL DOULEB RAH YIBRIMLON BIL MA2LOUB...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 33, le 12 mai 2017

  • Grace a Dieu, il y a l'ONU la sur nous comptons beaucoup.

    Gaby SIOUFI

    10 h 03, le 12 mai 2017

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