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À La Une - Syrie

Des rebelles quittent pour la première fois Damas

Le régime Assad a clairement fait savoir son refus que l'ONU ou des forces internationales surveillent l'application de l'accord russo-turco-iranien signé le 4 mai sur des "zones de désescalade".

Des rebelles syriens et leurs familles attendant d'être évacués dans le quartier de Barzé, à Damas, en Syrie, le 8 mai 2017. AFP / Saria ABU ZAID

Des rebelles syriens ont, pour la première fois depuis 2011, accepté de quitter un quartier de Damas après avoir été soumis à des bombardements massifs, permettant au régime de raffermir son contrôle sur la capitale, un enjeu majeur pour lui. Par ailleurs, le régime de Bachar el-Assad a clairement fait savoir son refus que l'ONU ou des forces internationales surveillent l'application de l'accord russo-turco-iranien signé le 4 mai sur des "zones de désescalade".

"Des hommes armés et des membres de leurs familles ont commencé à quitter (le quartier de) Barzé à bord de 40 bus en direction du nord de la Syrie, et cette opération se poursuivra pendant cinq jours", a affirmé la télévision d'Etat syrienne.

Ce média gouvernemental ne précise pas le nombre de personnes qui partiront mais, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), entre 1.400 et 1.500 combattants et leurs familles devraient quitter la capitale pour Idleb, une province du nord-ouest tenue par les rebelles et des jihadistes.

 

 

Plus de 1.000 départs
Selon le gouverneur de la ville de Damas, cité par la télévision syrienne, 1.022 personnes, dont 568 combattants et leur famille ont déjà quitté la capitale.
L'accord sur l'évacuation de Barzé, un quartier qui comptait avant le début de la guerre 48.000 habitants, a été conclu dimanche soir et des dizaines de personnes s'étaient rassemblées dès l'aube pour se préparer à partir.

Un photographe à Barzé a vu des rebelles avec leurs armes légères, ainsi que des enfants et des femmes aux foulards clairs poussant des valises et portant des sacs en toile.
Une source au sein de la milice pro-gouvernementale, les Forces de défense nationales (FDN) a affirmé à l'AFP que les rebelles seront autorisés à partir avec "leurs armes personnelles".

Des négociations sont également en cours pour l'évacuation de rebelles de Qaboun, un quartier du nord-est de la capitale, devenu depuis plusieurs mois un champ de bataille. La majorité de Damas est sous contrôle du régime à l'exception de six quartiers périphériques: Barzé, Qaboun, Jobar, Tadamoun, Techrine et Yarmouk.

En février, le géographe français expert de la Syrie, Fabrice Balanche, avait affirmé que "la rébellion a définitivement perdu Damas". "Les plus rationnels (parmi les rebelles) cherchent désormais à négocier avec le gouvernement syrien leur amnistie. Quant aux autres, ils n'ont d'autre espoir que d'être transférés vers Idleb", avait-il dit.

 

(Repère : Comment doivent se mettre en place les "zones de désescalade" en Syrie ?)

 

L'ONU écartée
Plusieurs opérations d'évacuations d'insurgés et de leurs familles ont déjà eu lieu dans des localités de la province de Damas, mais c'est la première fois qu'une telle opération est menée dans la capitale.
Les insurgés, qui ont perdu de vastes régions face au régime soutenu militairement par la Russie et l'Iran, se sont vus contraints de signer des accords d'évacuation de nombreux de leurs bastions.

Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 320.000 morts et s'est complexifié avec l'implication d'acteurs internationaux et de groupes jihadistes.

Le départ des rebelles d'un quartier de Damas survient quelques jours après l'entrée en vigueur de l'accord d'Astana, entre la Russie et l'Iran, alliés du régime de Bachar el-Assad, et la Turquie, soutien de la rébellion, qui prévoit la création de quatre "zones de désescalade" en Syrie.
Elles seront doublées de "zones de sécurité", avec postes de contrôle et centres de surveillance tenus conjointement par "les forces des pays garants" et possiblement "d'autres parties".

Mais le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé que son pays "n'acceptait pas que les Nations unies ou des forces internationales aient un rôle de surveillance dans l'application du mémorandum".

La Russie a annoncé lundi avoir déposé un projet de résolution sur les "zones de désescalade" en Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU.
Selon l'agence de presse russe Interfax, citant une source à l'ONU, un "vote (...) pourrait avoir lieu cette semaine".
Les États-Unis ont indiqué examiner attentivement l'établissement des "zones de désescalade" afin de savoir si le projet est viable, a indiqué lundi le secrétaire à la Défense américain Jim Mattis.

 

 

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Des rebelles syriens ont, pour la première fois depuis 2011, accepté de quitter un quartier de Damas après avoir été soumis à des bombardements massifs, permettant au régime de raffermir son contrôle sur la capitale, un enjeu majeur pour lui. Par ailleurs, le régime de Bachar el-Assad a clairement fait savoir son refus que l'ONU ou des forces internationales surveillent...

commentaires (2)

BON GRE MAL GRE TOUS PARLENT MAINTENANT DES VRAIS REBELLES DU PEUPLE SYRIEN QUI OBTIENNENT DELORS PAR PERSEVERANCE ET ENORMES SACRIFICES LES REFORMES QU,ILS RECLAMAIENT DES LEUR PREMIERE PACIFIQUE MANIFESTATION ET LE CARNAGE IGNOBLE PERPETRE CONTRE EUX PAR LE REGIME... PUIS PAR L,IRAN ET SES ACCESSOIRES...

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 46, le 09 mai 2017

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Commentaires (2)

  • BON GRE MAL GRE TOUS PARLENT MAINTENANT DES VRAIS REBELLES DU PEUPLE SYRIEN QUI OBTIENNENT DELORS PAR PERSEVERANCE ET ENORMES SACRIFICES LES REFORMES QU,ILS RECLAMAIENT DES LEUR PREMIERE PACIFIQUE MANIFESTATION ET LE CARNAGE IGNOBLE PERPETRE CONTRE EUX PAR LE REGIME... PUIS PAR L,IRAN ET SES ACCESSOIRES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 46, le 09 mai 2017

  • Pourvu qu'on ne s'attaque pas a ces rebelles et leurs familles comme l'ont fait les wahabites sur les civils au moment de l'évacuation des localités chiites la dernière fois . Juste pour que la donne ne change pas radicalement . Good job vaillants résistants.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 38, le 08 mai 2017

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