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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’armée russe a cessé le 1er mai de bombarder les « zones de désescalade »

Le général Sergeï Roudskoï, lors d’une conférence de presse, hier, à Moscou. AFP/Vasily Maximov

Un accord conclu jeudi entre la Russie, la Turquie et l'Iran en vue de créer en Syrie des zones de sécurité où toutes les armes devront se taire devrait entrer en vigueur hier à minuit, selon les agences de presse russes. L'aviation russe, qui appuie les forces du président syrien, Bachar el-Assad, continuera cependant à bombarder les positions du groupe jihadiste État islamique (EI) où qu'elles se trouvent dans le pays, a affirmé le ministère de la Défense cité par la presse.
La décision de créer ces zones, prise lors d'une réunion organisée à Astana, a été critiquée par l'opposition syrienne, qui dit douter de la sincérité de la Russie et dénonce le fait que l'Iran soit un garant de l'accord. « Ce n'est pas la première fois » qu'une trêve est annoncée sans être respectée par Damas et Moscou, a commenté un porte-parole du groupe rebelle Jaïch el-Nasr, Mohammad Rachid.
L'armée russe a d'ailleurs annoncé hier avoir totalement cessé ses bombardements depuis le 1er mai au sein des futures « zones de désescalade », selon le général Sergueï Roudskoï de l'état-major russe. Interrogé par l'AFP, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a confirmé que « depuis le début du mois de mai, aucune frappe de la part des avions russes n'a été observée ». Les zones en question doivent être délimitées par les trois pays garants d'ici au 4 juin pour une validité de six mois pouvant être éventuellement prolongée.
« Les troupes gouvernementales libérées grâce à la création de ces zones de désescalade seront redirigées pour la poursuite de l'offensive contre l'organisation État islamique dans le centre et l'est de la Syrie et pour la libération des zones situées le long de l'Euphrate », a précisé le général Roudskoï.

Entretien Lavrov-Tillerson
Parallèlement, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est entretenu hier au téléphone avec son homologue américain Rex Tillerson d'une « stabilisation » du processus de cessez-le-feu, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères, sans plus de précision.
Un haut diplomate russe a en outre laissé entendre hier que les avions de la coalition internationale menée par les États-Unis ne pourraient pas opérer au sein des « zones de désescalade », qui se doubleront de zones d'exclusion aérienne. À Washington, le porte-parole du Pentagone, le capitaine Jeff Davis, a déclaré que la coalition formée par les États-Unis pour lutter contre l'État islamique poursuivait ses opérations mais n'a pas souhaité faire de commentaire sur les zones de sécurité.
D'autre part, l'OSDH a indiqué hier que les violents combats qui opposaient depuis une semaine des rebelles et des jihadistes à l'est de Damas ont fait au moins 169 morts mais se sont arrêtés. Ces affrontements ont débuté le 28 avril entre, d'une part, les rebelles islamistes de Jaïch el-islam, et, d'autre part, des jihadistes du front Fateh el-Cham, ex-branche syrienne d'el-Qaëda, alliés aux rebelles islamistes de Faylaq el-Rahmane. Le calme est revenu dans le secteur des combats mais les parties « restent en état d'alerte », a indiqué l'OSDH. Il y a un an, des combats entre les mêmes protagonistes avaient déjà fait plus de 500 morts dans ce secteur de l'est de Damas, un bastion rebelle qui est en outre régulièrement bombardé par le régime.
Sources : agences

Un accord conclu jeudi entre la Russie, la Turquie et l'Iran en vue de créer en Syrie des zones de sécurité où toutes les armes devront se taire devrait entrer en vigueur hier à minuit, selon les agences de presse russes. L'aviation russe, qui appuie les forces du président syrien, Bachar el-Assad, continuera cependant à bombarder les positions du groupe jihadiste État islamique (EI) où...

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