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Liban - Législatives

« La nouvelle loi verra le jour et il n’y aura pas de prorogation », assure Bassil

Des réunions interpartisanes se sont déroulées aux ministères des Finances et des Affaires étrangères.

Nabih Berry et Hugo Shorter à Aïn el-Tiné. Photo ANI

À deux semaines du 15 mai, date de la séance parlementaire où d'aucuns s'attendent à ce qu'une prorogation du mandat de la Chambre soit votée, les contacts multipartites en quête d'une nouvelle loi électorale se poursuivent.
C'est dans ce cadre que s'inscrivent les réunions qui ont eu lieu hier aux ministères des Affaires étrangères et des Finances. Au palais Bustros, le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, les députés Ibrahim Kanaan, Alain Aoun et Ghazi Aridi (présent pour la première fois), ainsi que le conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah, Hussein Khalil, et le directeur de cabinet du Premier ministre, Nader Hariri, ont discuté de la dernière proposition joumblattiste, indique notre correspondant Khalil Fleyhane.
Au ministère des Finances, Ali Hassan Khalil et le vice-président des FL, Georges Adwan, ont examiné la dernière formule du chef du législatif.
Plus tôt dans la journée, Gebran Bassil a réitéré son refus de toute prorogation de la législature, assurant qu'une nouvelle loi électorale verra le jour, que ce soit au moyen du vote ou de la rue.
« Il n'est pas logique que plus de 20 formules que nous avons présentées soient refusées, sauf si l'objectif est de rallonger le mandat de la Chambre », a estimé le chef de la diplomatie lors d'un déjeuner organisé par le CPL, avant de poursuivre : « C'est pour cela que le CPL sacrifie quelques sièges et moutures, mais il ne renoncera pas à la conformité au pacte national, dans la mesure où celle-ci ne peut être complète que si elle est assurée à la présidence de la République, au Parlement et au gouvernement. »
Et d'ajouter : « Nous œuvrons dans le sens d'une loi pour tous les Libanais, à même d'assurer une bonne représentativité, d'autant que nous travaillons pour que les citoyens récupèrent leur pays. Ce retour étant politique d'abord. »

En attendant Berry...
Ce nouveau veto aouniste à la prorogation de la législature intervient à l'heure où les formations politiques planchent sur l'étude d'une proposition soutenue par Nabih Berry. Ce texte stipule la proportionnelle intégrale appliquée à dix circonscriptions (à raison de 2 circonscriptions par mohafazat), ainsi que la mise en place d'un Sénat regroupant les familles spirituelles, élu sur base confessionnelle.
À ce sujet, Ammar Houri, député de Beyrouth (courant du Futur), a déclaré à la Voix du Liban 100.3 et 100.5 que sa formation « étudie dans un esprit d'ouverture la proposition de M. Berry ». Selon lui, celle-ci « est en harmonie avec l'accord de Taëf, dans la mesure où elle prévoit l'abolition du confessionnalisme politique ».
Farid el-Khazen, député aouniste du Kesrouan, a quant à lui critiqué la toute dernière formule berryste. Dans un entretien accordé à la Voix du Liban 93.3, il a estimé que le Sénat prévu est « hors contexte ». « M. Berry et les formations politiques sont conscients de cela », a-t-il dit, notant que la mise en place du Sénat pourrait prendre autant de temps que la loi électorale qui n'a pas encore vu le jour.
Quant aux FL, elles attendent toujours la proposition de Nabih Berry pour l'étudier. En dépit de ce constat, Chant Chinchinian, député FL de Zahlé, a fait savoir que son parti est prêt à discuter toute formule électorale, à condition qu'elle assure une bonne représentativité, notamment des chrétiens. À la Voix du Liban 93.3, il a en outre évoqué « certains qui cherchent à perdre du temps pour imposer une prorogation du mandat du Parlement ou un retour au texte de 1960 ».
Face à ce paysage complexe, le Parti national libéral du député Dory Chamoun s'est dit « désolé de constater que le dossier de la loi électorale stagne alors que le délai d'un mois accordé par le chef de l'État, Michel Aoun, aux protagonistes pour s'entendre sur un nouveau texte arrive à expiration le 15 mai ». « Les choses deviennent de plus en plus complexes, à l'heure où se succèdent les propositions contradictoires doublées de déclarations optimistes démenties par la réalité », a dit le PNL dans un communiqué.
Parallèlement au forcing effectué par Michel Aoun et Saad Hariri pour aller de l'avant dans l'adoption d'un texte, l'ambassadeur de Grande-Bretagne Hugo Shorter a incité les protagonistes à rentabiliser chaque instant d'ici au 15 mai pour s'entendre sur une loi électorale et tenir les législatives dans une atmosphère de stabilité politique. S'exprimant à l'issue d'un entretien avec Nabih Berry, le diplomate a mis l'accent sur l'importance de prévoir un quota féminin dans la nouvelle loi.

À deux semaines du 15 mai, date de la séance parlementaire où d'aucuns s'attendent à ce qu'une prorogation du mandat de la Chambre soit votée, les contacts multipartites en quête d'une nouvelle loi électorale se poursuivent.C'est dans ce cadre que s'inscrivent les réunions qui ont eu lieu hier aux ministères des Affaires étrangères et des Finances. Au palais Bustros, le chef du Courant...

commentaires (2)

le bon sens aurait voulu que le CPL , pr ex( pas seulement ) ait- au moins depuis 2006- DEJA depasse ce stade de soumission de projets divers, qu'il en ait DEJA discute avec ses proches d'antant-le hezbollah, Amal, etc... qu'ils en aient avoir deja agree la mouture . en arriver au stade actual de soit disant propositions de lois diverses - faut croire que qqchose n'est vraiment pas clairement dit . BUT WHAT ELSE IS NEW !

Gaby SIOUFI

10 h 28, le 29 avril 2017

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Commentaires (2)

  • le bon sens aurait voulu que le CPL , pr ex( pas seulement ) ait- au moins depuis 2006- DEJA depasse ce stade de soumission de projets divers, qu'il en ait DEJA discute avec ses proches d'antant-le hezbollah, Amal, etc... qu'ils en aient avoir deja agree la mouture . en arriver au stade actual de soit disant propositions de lois diverses - faut croire que qqchose n'est vraiment pas clairement dit . BUT WHAT ELSE IS NEW !

    Gaby SIOUFI

    10 h 28, le 29 avril 2017

  • PLUS COMPLEXE QUE LE SEXE DES ANGES DES BYZANTINS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 44, le 29 avril 2017

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