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À La Une - turquie

Dix dates-clés du pouvoir d'Erdogan

Rappel des principales dates depuis l'arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan en Turquie, où un référendum sur le renforcement des prérogatives présidentielles est prévu le 16 avril.

Un référendum sur le renforcement des prérogatives du président turc Recep Tayyip Erdogan est prévu le 16 avril 2017. AFP / Ozan KOSE

L'AKP au pouvoir
Le 3 novembre 2002, le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), cofondé par Recep Tayyip Erdogan, remporte une écrasante victoire aux législatives.
Le 11 mars 2003, M. Erdogan est nommé Premier ministre.
En octobre 2005, les autorités obtiennent l'ouverture de négociations d'adhésion à l'Union européenne. De 2002 à 2004, Ankara avait adopté une série de mesures politiques et économiques, voté l'abolition de la peine de mort et autorisé la langue kurde à la télévision publique.
Mais le processus est à l'arrêt depuis plusieurs années.

Premier président issu de la mouvance islamiste
Le 28 août 2007, le Parlement élit président le chef de la diplomatie Abdullah Gül, premier responsable issu de la mouvance islamiste à accéder à la magistrature suprême dans la Turquie laïque fondée par Mustafa Kemal Atatürk.
L'élection est perçue comme une victoire de l'AKP sur les tenants les plus intransigeants de la laïcité, soutenus par l'armée, qui avaient bloqué au printemps une première candidature de M. Gül.

 

 

Parrain de la rébellion syrienne
En 2011, après le début de la révolte en Syrie contre le président Bachar el-Assad, issu de la minorité alaouite, la Turquie, jadis alliée de Damas, se range aux côtés de l'opposition armée, majoritairement sunnite.
Depuis, le pays a accueilli plus de 2,8 millions de réfugiés syriens.


(Lire aussi : "Oui" ou "Non" ? La Turquie déchirée avant le référendum)

 

Fronde
Le 31 mai 2013, les forces de l'ordre délogent à l'aide de canons à eau et de gaz lacrymogène plusieurs centaines de personnes campant dans le parc Gezi près de la place Taksim d'Istanbul dans le cadre d'un projet d'aménagement urbain, déclenchant un mouvement de contestation.
Pendant trois semaines, quelque 2,5 millions de personnes manifestent pour exiger la démission de M. Erdogan, accusé de dérive autoritaire et de vouloir "islamiser" la société turque.

Erdogan asseoit son règne
Le 10 août 2014, M. Erdogan est élu président dès le premier tour d'un scrutin disputé pour la première fois au suffrage universel direct. Il va plaider sans relâche pour un renforcement de ses pouvoirs de chef de l'Etat.

Demi-revers électoral
Aux élections législatives du 7 juin 2015, l'AKP arrive premier, mais est pour la première fois privé de sa majorité absolue au Parlement, en raison notamment du bon score du parti prokurde HDP de Selahattin Demirtas.
Le président Erdogan convoque des élections anticipées le 1er novembre suivant, remportées haut la main par l'AKP.

(Lire aussi : Pour ses fidèles, Erdogan n'aura "jamais trop de pouvoirs")

 

Reprise de la guérilla kurde
En juillet 2015, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et l'armée rompent un fragile cessez-le-feu et reprennent les hostilités (plus de 40.000 morts depuis 1984).
De nombreux attentats, imputés à la guérilla kurde ou au groupe jihadiste Etat islamique (EI), ont depuis secoué le pays.

Coup d'Etat manqué et purges
Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, une tentative de coup d'Etat menée par une faction de l'armée fait 248 morts et bouleverse la situation politique du pays, ainsi que ses relations extérieures. Elle est imputée au prédicateur islamiste Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis.
Les autorités mènent depuis des purges d'une ampleur sans précédent : plus de 47.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées ou suspendues.

Réconciliation avec Moscou
Le 9 août 2016, M. Erdogan rencontre son homologue russe Vladimir Poutine, allié du régime de Damas, pour sceller la réconciliation après une crise due à la destruction d'un avion russe par la Turquie à la frontière turco-syrienne fin 2015.
Deux semaines plus tard, la Turquie lance l'opération "Bouclier de l'Euphrate" dans le nord de la Syrie contre l'EI, mais aussi contre les milices kurdes, qu'elle considère comme l'extension des séparatistes du PKK.

Tensions avec l'UE
En mars 2017, plusieurs pays européens, notamment l'Allemagne ou les Pays-Bas, annulent des meeting ou interdisent à des ministres turcs de venir faire campagne sur leur territoire en faveur du oui au référendum.
M. Erdogan qualifie ces décisions de "pratiques nazies" et dénonce un "esprit de fascisme débridé" en Europe.

 

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