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À La Une - Liban

Après une brève accalmie, reprise des violences à Aïn el-Héloué

La force conjointe palestinienne ne s'est pas encore déployée dans le quartier de Tiré comme prévu.

Des membres du mouvement Fateh déployés dans le camp palestinien de Aïn el-Heloué, au Liban-Sud, le mardi 11 avril 2017. REUTERS/Ali Hashisho

Les combats se poursuivaient mardi dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, à la lisière de Saïda, au Liban-Sud, théâtre depuis vendredi d'affrontements opposant des membres du comité conjoint de sécurité et du mouvement Fateh, d'une part, et des partisans de Bilal Badr, un responsable du groupuscule terroriste Fateh el-Islam, d'autre part. Le bilan des combats s'élevait lundi soir à 10 morts et 40 blessés. On ne sait pas s'il y a eu des victimes mardi. 

Dans la soirée, le ministère de l'Education a annoncé la fermeture des écoles demain mercredi à Saïda et Haret Saïda en raison des combats.
 
Cette nouvelle flambée de violences intervient alors qu'un calme précaire régnait dans le camp durant la matinée. Des bruits d'explosions de roquettes ainsi que des tirs pouvaient être encore entendus en début de soirée, empêchant momentanément le déploiement de la force conjointe palestinienne, annoncé dans la matinée par les factions palestiniennes qui la composent, dans tout le quartier de Tiré où était basé Bilal Badr.
 
En fin d'après-midi, une réunion du commandement politique des forces palestiniennes s'est tenue afin d'évoquer les modalités logistiques du déploiement des forces conjointes qui ont "l'autorité totale" d'arrêter Bilal Badr où qu'il soit.
 

Plus tôt dans la journée, le commandant de la Sécurité nationale palestinienne, Fathi Aboul Ardate, avait  affirmé qu'un accord a été conclu afin que "Bilal Badr quitte le quartier de Tiré et que son carré sécuritaire soit démantelé". "Bilal Badr sera recherché jusqu'à son arrestation et jusqu'à ce qu'il soit remis à l’État libanais, a-t-il ajouté. La force palestinienne conjointe va se déployer dans tous les coins du camp sans exception, a assuré Fathi Abou el-Ardate. Aucune zone ne lui sera interdite".

Mardi matin, l'Ani rapportait que les accrochages avaient pris fin vers 2h du matin lorsque le secteur contrôlé par Bilal Badr est tombé et que la force conjointe s'est déployée dans la zone. Selon l'Ani, Bilal Badr et ses partisans sont sortis du quartier de Tiré. Seuls quelques combattants du groupuscule islamiste continuent de se battre.
 
 
 
Dans la nuit de lundi à mardi, une réunion entre des responsables des factions palestiniennes s'était tenue à Saïda. Le cheikh palestinien Jamal Khattab et le cheikh Abou Charif Akl, un cadre du groupuscule islamiste Osbat el-Ansar, ont assisté à la réunion, rapporte l'Ani. Les personnes présentes se sont entendues sur le fait que Bilal Badr et ses partisans sont désormais considérés comme des fugitifs et que les forces de sécurité conjointes devaient se déployer dans le quartier où ils étaient basés. Cet accord a été transmis au commandant de la Sécurité nationale palestinienne, Fathi Aboul Ardate qui l'a transmis au commandement palestinien à Ramallah.
 

Les accrochages avaient éclaté vendredi soir lorsque les principales organisations palestiniennes du camp se sont déployées en vertu d'un nouveau plan de sécurité.

Fin février, Aïn el-Héloué avait déjà été le théâtre d'affrontements meurtriers entre des combattants du Fateh et des groupes islamistes. Les accrochages avaient éclaté après le retrait du Fateh du comité conjoint chargé de la sécurité à l'intérieur du camp. Depuis, les accrochages sont devenus récurrents.

Aïn el-Héloué est le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban. L'armée libanaise n'y entre jamais et la sécurité y est assurée par les factions palestiniennes, conformément à un accord remontant à 1969. Environ 450 000 Palestiniens sont inscrits au Liban auprès de l'Unrwa. La plupart vivent dans des conditions difficiles, répartis dans les 12 camps du pays.


Les combats se poursuivaient mardi dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, à la lisière de Saïda, au Liban-Sud, théâtre depuis vendredi d'affrontements opposant des membres du comité conjoint de sécurité et du mouvement Fateh, d'une part, et des partisans de Bilal Badr, un responsable du groupuscule terroriste Fateh el-Islam, d'autre part. Le bilan des combats...

commentaires (2)

IL faudra bien finir un jour de ces camps palestiniens devenus des mini Etats terroristes .

Antoine Sabbagha

17 h 06, le 11 avril 2017

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Commentaires (2)

  • IL faudra bien finir un jour de ces camps palestiniens devenus des mini Etats terroristes .

    Antoine Sabbagha

    17 h 06, le 11 avril 2017

  • Vivement l'abrogation des accords du Caire...! ,car les populations civiles, principales victimes de ses règlements de comptes répétitifs palestino/palestiniens voir aussi palestino/libanais ,en ont marre de subir ce fléau ..

    M.V.

    15 h 06, le 11 avril 2017

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