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LES CARRIÈRES NON TRADITIONNELLES

La psychologie : aider l’individu à surmonter une situation stressante et préserver sa santé mentale

Dans un monde marqué par le stress de la vie quotidienne, secoué par les guerres, les tensions et le terrorisme international, le psychologue devient de plus en plus sollicité dans les différents milieux sociaux. Survol de la mission du psychologue...

Nature du travail

Dans un environnement fortement ébranlé par la violence, la psychologie s'impose souvent comme un passage obligé. La fonction du psychologue consiste en effet à préserver la santé mentale et l'équilibre psychique de l'individu, confronté à des situations angoissantes qui ont un impact négatif sur lui.
« Le psychologue s'intéresse à l'aspect émotionnel, au vécu interne de la personne (émotion, sentiments, etc.). Il travaille également sur l'aspect cognitif, c'est-à-dire tout ce qui a trait à la perception, l'attention, la concentration, la mémoire, les compétences, la logique et le raisonnement... La psychologie traite aussi de maladies psychiques (névrose, psychose) de l'individu », souligne Viviane Matar Touma, docteure en psychologie, professeure à l'USJ, psychologue clinicienne et psychothérapeute d'inspiration analytique.

Compétences requises

Le métier de psychologue est un métier fondamentalement intellectuel. La psychologie nécessite donc beaucoup de lecture et de recherches, de participation à des séminaires, des colloques, des stages, etc. Les seuls cours universitaires ne sont pas suffisants pour exercer la profession. La formation universitaire est certes essentielle, mais elle doit être complétée par des recherches personnelles continues.

Mme Matar Touma, qui est également directrice de Liban Tests Éditions (LTE), tient à relever dans ce cadre qu'« un psychologue n'est pas nécessairement un psychothérapeute, c'est-à-dire celui qui prend en charge et qui suit une personne ayant des problèmes d'ordre psychologique, scolaire, relationnel ou autres».

«Pour devenir psychothérapeute, souligne-t-elle, il faut avoir fait sa formation thérapeutique, c'est-à-dire avoir été suivi par un psychothérapeute ou un psychanalyste reconnu, dans le but d'être en mesure de faire face à ses propres problèmes. Il s'agit donc d'avoir pu surmonter et contrôler ses propres difficultés pour pouvoir aider et suivre une personne.»

Si un psychologue ne désire pas être psychothérapeute, il peut alors travailler dans des institutions et il peut aussi avoir une activité libérale pour effectuer des bilans psychologiques.

Satisfaction et contraintes

Parallèlement à l'enrichissement intellectuel qui est fortement stimulant, la satisfaction qu'apporte ce métier réside dans le fait que « le psychologue traite de la santé mentale des gens et les aide ainsi à surmonter la situation difficile, sur le plan psychique, dans laquelle ils sont plongés», souligne Viviane Matar Touma.

Au niveau du rythme de travail, « il faut savoir qu'un psychologue n'est pas un simple employé ». En clair, le psychologue n'a pas d'horaires bien déterminés, sauf s'il opte pour un travail dans un cadre scolaire ou institutionnel. Dans ce dernier cas, il est tenu de respecter les horaires de l'établissement, ce qui ne l'empêche pas d'avoir aussi son propre cabinet de consultation.

L'une des contraintes du métier est que le psychologue doit travailler sur lui-même, c'est-à-dire apprendre à se contrôler et à faire sa propre thérapie, pour pouvoir confronter les situations difficiles.

Les études

Pour s'engager dans des études de psychologie, il est préférable d'avoir fait un bac S ou ES, du fait que des connaissances en biologie et statistiques sont nécessaires. L'enseignement de la psychologie est en effet axé sur des cours variés de médecine, de sciences humaines, de sciences sociales, d'économie, de statistiques, et tout ce qui a trait au fonctionnement psychique de la personne, relève Mme Matar Touma.
Pour pouvoir travailler sur le terrain, le psychologue doit avoir un master, ce qui implique cinq années d'études (trois années de licence et deux de master). « Au terme de ce master, le psychologue est en mesure de faire passer des examens psychologiques (des bilans) tant sur le plan affectif que cognitif, souligne-t-elle. Il est formé pour utiliser des outils d'examens psychologiques (les tests psychologiques) en fonction de l'âge, ce qui nécessite évidemment une bonne connaissance et une aisance dans l'utilisation des tests psychologiques.»

Le travail sur le terrain est possible au terme de ce qu'on appelle le master professionnel. Il existe aussi un master de recherche qui permet d'obtenir un doctorat et d'occuper donc un poste académique, en plus de la profession en libéral ou dans le cadre d'une institution.

Débouchés

La profession offre un large éventail de débouchés, car « le domaine d'activité est très large et il y a de la place pour tout le monde, à condition de travailler avec beaucoup d'éthique », souligne Viviane Matar Touma. Elle précise sur ce plan que la psychologie comprend plusieurs filières : la psychologie clinique et pathologique (tout ce qui touche aux maladies mentales, aux troubles du comportement, troubles de l'attention, troubles du langage, etc.) ; la psychologie scolaire (qui est axée sur les compétences de l'enfant, sa concentration, son attention, sa mémoire, sa compréhension, sa vitesse d'exécution, les troubles du comportement et du langage) ; la psychologie du travail (qui s'intéresse au profil de l'employé, à son bien-être dans le cadre du travail, la gestion du stress et des situations difficiles dans un cadre institutionnel, le travail de groupe, le travail d'équipe, la personnalité...) ; la psychologie de la santé (qui traite de la relation avec le malade dans les hôpitaux).

D'une manière générale, dans l'exercice de la psychologie, on peut se spécialiser dans la petite enfance, l'enfance adolescente ou l'adulte, ou les trois en même temps.
Reste à signaler que la plupart des grandes universités locales offrent une filière en psychologie au niveau de la licence, du master et du doctorat.

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