Plusieurs responsables libanais se sont exprimés dimanche sur le dossier des législatives, dont la tenue est suspendue à l'adoption d'une nouvelle loi électorale qui pourrait conduire à un report technique du scrutin, prévu en principe en juin prochain.
"Report inévitable"
"Les élections ne seront organisées que sur la base d'une nouvelle loi électorale", a affirmé le ministre de l'Information, Melhem Riachi, en tournée à Saïda, au Liban-sud, se déclarant "optimiste" quant à l'adoption prochaine d'un texte.
Les formations politiques ont jusqu'à présent échoué à s'accorder sur la réforme électorale. La législation actuelle est basée sur la majoritaire plurinominale et est officiellement critiquée par la plupart des partis.
Plus tôt dans la journée, M. Riachi avait déclaré que "le report technique de la date du scrutin était désormais inévitable", ajoutant par ailleurs que la nouvelle loi électorale devrait "ajuster la représentation de tous, notamment celle des chrétiens".
Par ailleurs, le ministre de l'Information a indiqué que la dernière proposition de réforme électorale soumise par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qu'il qualifie de "bonne", fait toujours l'objet de discussions.
(Lire aussi : Législatives libanaises : les trois scénarios possibles)
Bassil attend la réponse du Hezbollah
De son côté, M. Bassil a déclaré que sa proposition n'était toujours pas enterrée. "Le débat se poursuit. Nous attendons la réponse du Hezbollah sur ce sujet", a déclaré M. Bassil en tournée en Australie, ajoutant que "personne ne pourra empêcher la réforme électorale". Il s'est également déclaré en faveur de l'inscription des Libanais émigrés sur les listes électorales afin qu'ils puissent voter depuis leur lieu de résidence, grâce au vote électronique.
Pour sa part, le patriarche maronite, Bechara Raï, a mis en garde contre une prorogation déguisée du mandat du Parlement si les débats autour de la nouvelle loi électorale venaient à s'éterniser. "Nous espérons que le temps nécessaire pour s'entendre sur une nouvelle loi électorale, qui entraînerait le report des élections, ne se transformera pas en une prorogation de la législature", a déclaré Mgr Raï dans son homélie à Bkerké.
"Ce serait vraiment indécent", a-t-il ajouté, condamnant les deux dernières prorogations des mandats des députés en 2013 et 2014.
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commentaires (3)
ON SE CACHE DERRIERE SON DOIGT... IL N,Y A QUE LE MODELE SUISSE QUI SAUVERAIT NOTRE PAYS ET LE GARDERAIT UNI... ENCORE FAUT-IL QUE TOUT LE MONDE SOIT D,APPARTENANCE NATIONALE !
LA LIBRE EXPRESSION
19 h 13, le 02 avril 2017