Rechercher
Rechercher

Liban - Liban

Loi électorale : à partir de la semaine prochaine, c’est au gouvernement de jouer...

Le Hezbollah a formulé de grosses « petites remarques » sur la dernière mouture de Gebran Bassil.

Si sa dernière formule est rejetée, Gebran Bassil entend proposer de soumettre les moutures étudiées au vote en Conseil des ministres. Photo d’archives

Après avoir approuvé le projet de budget 2017 et le plan du ministre de l'Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, pour l'amélioration de la production d'électricité, le gouvernement devrait désormais plancher sur l'étude des propositions de loi électorale.

Des sources parlementaires ont indiqué hier à l'agence al-Markaziya que le cabinet Hariri discutera à partir de la semaine prochaine les moutures actuellement à l'étude. Selon ces sources, l'approbation par le gouvernement de l'une des formules électorales devrait faciliter son adoption à la Chambre des députés. Dans les mêmes milieux, on assure que le nouveau texte verrait le jour avant le 15 avril prochain.
Les formations politiques, elles, semblent néanmoins camper sur leurs positions respectives dans ce dossier épineux. Si le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a déclaré mercredi à la chaîne MTV que le Hezbollah s'est prononcé en faveur de la dernière mouture qu'il a présentée le 13 mars, formulant toutefois « de petites remarques », le bloc parlementaire du parti chiite a réitéré hier son appui à une réforme axée sur l'adoption de la proportionnelle.

« La proportionnelle intégrale est la formule conforme à la Constitution et au document d'entente nationale », peut-on lire dans le communiqué publié à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc sous la présidence de Mohammad Raad. « La proportionnelle offre des chances de succès égales à toutes les composantes politiques, notamment avec le respect de la parité islamo-chrétienne », ajoute le texte.
Dans la journée de mercredi, M. Raad avait déclaré lors d'une cérémonie au Liban-Sud : « Pour assurer la bonne représentativité, nous voulons un texte prévoyant la proportionnelle avec une circonscription unique. » « Si vous ne voulez pas de ce type de découpage, nous sommes prêts à accepter les circonscriptions moyennes », a-t-il encore dit à l'adresse du reste des protagonistes.

 

(Lire aussi : Joumblatt à « L’OLJ » : La proportionnelle est incompatible avec le régime confessionnel)

 

Ce tableau fait dire à un cadre des Forces libanaises que la formation de Hassan Nasrallah exerce une pression sur le CPL, par la personne de Gebran Bassil, pour entraver l'adoption d'une loi électorale. À L'Orient-Le Jour, ce proche de Samir Geagea déclare sans détour : « Le Hezbollah cherche à intimider Gebran Bassil pour le pousser à abandonner sa proposition prévoyant la formule composite (mêlant les modes de scrutin majoritaire et proportionnel), au profit de la proportionnelle intégrale. » Ce cadre FL va jusqu'à mettre l'accent sur le timing des propos de M. Raad. « Ces positions interviennent au lendemain de l'approbation du budget 2017 et du plan de production de l'électricité en Conseil des ministres », note-t-il avant de poursuivre : « À l'heure où le mandat Aoun cherche à mettre à son actif des acquis, notamment au niveau de la loi électorale, le parti de Hassan Nasrallah tient à rappeler son discours entravant tout progrès » dans ce domaine.

 

(Lire aussi : Liban : retour au surplace électoral)

 

« Optimisme volontaire »
Du côté du CPL, on est toujours optimiste quant à une prochaine adoption du code électoral. De sources ministérielles proches du courant aouniste, on apprend que la formation de Gebran Bassil est confiante que les législatives se tiendront conformément à un nouveau texte. La nouvelle loi devrait prévoir la formule hybride telle que présentée dans le dernier projet Bassil, avec quelques modifications, ajoute-t-on de mêmes sources.

Dans les milieux proches du ministre des Affaires étrangères, on fait savoir que si la dernière formule qu'il a présentée (dont on ne connaît pas encore les détails) échoue, Gebran Bassil entend soumettre toutes les propositions au vote en Conseil des ministres.
Joint par L'OLJ, Nicolas Sehnaoui, vice-président du CPL pour les affaires politiques, a mis l'accent sur ce qu'il appelle « l'optimisme volontaire » de sa formation quant aux débats autour de la loi électorale, « dans la mesure où l'on tente de rectifier la représentativité de manière significative, une bonne fois pour toutes », dit l'ancien ministre des Télécoms.

En dépit du désaccord clair entre le Hezbollah et le CPL autour d'un dossier aussi important que la loi électorale, Nicolas Sehnaoui tient à assurer que les rapports entre sa formation et celle de Hassan Nasrallah sont « plus solides que jamais ». Il avoue, toutefois, que le parti chiite a formulé « de petites remarques » sur le dernier projet Bassil, soulignant qu'elles sont actuellement à l'étude.
Cependant, on apprend de sources informées que ces deux « petites remarques », dont on ne connaît également pas la teneur, seraient de nature à dynamiter toute la mouture présentée par M. Bassil.

 

Lire aussi

Hariri entame une tournée européenne le 3 avril*

 

Le sommet arabe, prélude à la normalisation des relations entre Beyrouth et Riyad

 

Le projet de budget table sur une légère baisse du déficit en 2017

Pour éviter le pire, par Salah Honein

 

Après avoir approuvé le projet de budget 2017 et le plan du ministre de l'Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, pour l'amélioration de la production d'électricité, le gouvernement devrait désormais plancher sur l'étude des propositions de loi électorale.
Des sources parlementaires ont indiqué hier à l'agence al-Markaziya que le cabinet Hariri discutera à partir de la semaine...

commentaires (6)

NOTRE PATRIE LE LIBAN SURVIVRA A CETTE CRISE DE LA NON APPARTENANCE NATIONALE DE QUI QUE CE SOIT... LA LOGIQUE ET LES INTERETS DU PAYS Y PREVALANT !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 28, le 31 mars 2017

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • NOTRE PATRIE LE LIBAN SURVIVRA A CETTE CRISE DE LA NON APPARTENANCE NATIONALE DE QUI QUE CE SOIT... LA LOGIQUE ET LES INTERETS DU PAYS Y PREVALANT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 28, le 31 mars 2017

  • HEUREUX DE VOIR DES CRIS CONCORDANTS DE CONDAMNATION DE LA PROPORTIONNELLE INTEGRALE DE TOUS LES LIBANAIS A L,APPARTENANCE NATIONALE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 41, le 31 mars 2017

  • Ce que certains ne comprennent pas ou ne veulent pas voir, c'est qu'une proportionnelle intégrale n'a de sens que dans une nation démocratique, laïque, assez homogène ou un consensus national pour le bien commun est établi! Vouloir l'appliquer au Liban qui a encore une structure tribale, communautaire sur base religieuse à la limite de la tolérance réciproque, surtout par une partie théocratique surarmee, autoritaire, serait absurde et mènerait simplement à l'élection d'une majorité de députés soumis à cette formation politique. Et voilà, la quadrature du cercle: on est en contrôle du législatif et de l'exécutif, imposant notre dictature politique, sinon, c'est le chaos: dans les deux cas, ça joue en notre faveur. Il ne faut pas se mettre des œillères politiques pour ne pas voir ce jeu machiavélique qui se dessine pour l'avenir du Liban, si ce scénario a lieu!

    Saliba Nouhad

    18 h 25, le 31 mars 2017

  • Pauvre Liban...tes enfants, de toutes confessions et appartenance politique...ont complètement perdu la tête ainsi que le sens du mot : patrie !!! Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 17, le 31 mars 2017

  • LA PROPORTIONNELLE INTEGRALE C,EST LA MAINMISE D,UNE COMMUNAUTE SUR TOUTES LES AUTRES DU PAYS ! C,EST LA MORT CLINIQUE DU LIBAN QUE TOUS VEULENT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 10, le 31 mars 2017

  • " La proportionnelle offre des chances de succès égales à toutes les composantes politiques". Faux! Archi-faux! La proportionnelle intégrale - aggravée par la circonscription unique - permet à la communauté majoritaire de nommer la majorité des députés. En clair, elle aboutirait à la dictature du Hezbollah. On comprend que ce parti la soutienne mordicus. On comprendrait moins que d'autres se fassent complice de cette perversion de la démocratie.

    Yves Prevost

    07 h 33, le 31 mars 2017

Retour en haut