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Économie

Brexit : Un non-évènement ?

Donald Tusk, président du Conseil européen, a déclaré, après avoir reçu la lettre de rupture de la Grande-Bretagne : « Vous nous manquez déjà. Merci et au revoir. » La lettre de six pages était un mélange d'amabilités et de menaces. Si chaque camp adopte une attitude ferme avant les négociations, les marchés ont, eux, jugé qu'il s'agissait là d'un non-évènement. Alors qu'on aurait pu attendre au moins une petite réaction d'humeur, il ne s'est rien passé. Le marché le plus sensible au Brexit, celui de la livre sterling, a à peine bougé. Une microglissade en début de matinée en- dessous d'1,24 dollar avant un retour à la case départ ; le Footsie, l'indice de la Bourse de Londres, s'est même payé le luxe d'afficher une hausse de 0,41 %. Les prévisionnistes pensent qu'il n'y a aucun consensus. On voit même deux camps franchement s'opposer. Ceux qui pensent qu'il n'y aura pas d'impact, et ce pour une raison simple : les négociations vont traîner, peut-être même au-delà des deux ans prévus, avec des accords intermédiaires mais partiels, et les questions sensibles, en priorité évidemment les relations commerciales, seront repoussées de quelques mois ou quelques années supplémentaires. Les pessimistes pensent, eux, que l'Union européenne adoptera une approche ferme, à l'image de ce que réclame l'Allemagne, et voudra au contraire régler les problèmes le plus rapidement possible pour ne pas fragiliser encore plus la construction européenne. Et dans ce cas, la situation peut être explosive. Surtout qu'on a vu hier que Theresa May n'avait pas hésité à mettre dans la balance des menaces sur la coopération en matière de sécurité. Dans ce scénario, la livre rechuterait, l'économie britannique ralentirait et les marchés britanniques seraient sous pression. Ces deux camps s'opposent avec des arguments convaincants. C'est peut-être pour cela que les investisseurs n'ont pas encore tranché pour l'instant et ont décidé de ne pas bouger.

Cet article est réalisé par Fidus

Donald Tusk, président du Conseil européen, a déclaré, après avoir reçu la lettre de rupture de la Grande-Bretagne : « Vous nous manquez déjà. Merci et au revoir. » La lettre de six pages était un mélange d'amabilités et de menaces. Si chaque camp adopte une attitude ferme avant les négociations, les marchés ont, eux, jugé qu'il s'agissait là d'un non-évènement. Alors qu'on...
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