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Grosse fatigue

Comme il se doit, ce n'est qu'une fois les boulettes pondues que la technique du replâtrage peut commencer. Budget ? Ballepeau ! Loi électorale ? Nada ! Grille des salaires ? Bernique ! C'est au nombre des échecs que l'on mesure la flamboyance d'une classe politique. Mais l'essentiel, dit-on, est de persévérer. C'est d'ailleurs prouvé : en essayant continuellement, on finit toujours par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. Mais rien ne presse, les héros sont fatigués. Ils sont surtout très fatigants...

Alors chacun y va de sa tête de Turc. Pour Istiz Nabeuh, ce sont les « requins de la finance et des biens-fonds maritimes ». Visiblement, il a sur la vie marine des lumières qu'on ne lui connaissait pas. Mais ça lui permet d'en tirer gloriole en paradant au milieu des embruns devant son fan-club. Qui sait, il pourra un jour peut-être faire pleuvoir et guérir les lépreux et les paralytiques. Que les banques servent de cache-sexe à la dette de l'État, qu'elles soient obligées de colmater le tonneau des Danaïdes d'une administration gangrénée par les sous-fifres qu'il s'emploie à lui fourguer depuis plus d'un quart de siècle ne semble pas lui donner des insomnies. Ses directives fiscales, il doit certainement les pomper auprès d'un gastro-entérologue, puisqu'il trouve toujours la bonne pilule à nous faire gober.

Le Premier ministre, lui, rumine une autre tuile : la proportionnelle intégrale que le parti des mille et une barbes entend lui faire ingurgiter, bouchée après bouchée. Le longtemps Barbichu, qui depuis a pris du galon en gagnant une barbe complète, s'est aussitôt provisoirement consolé chez l'humaniste égyptien Abdel Fattah Sissou. Il s'en est allé à la tête d'une cohorte de plus de dix ministres et autant de fonctionnaires, sans compter les porte-serviettes et autres domestiques. Quand on aime les voyages en groupe, on ne compte pas les notes de frais. Au diable l'austérité ! À charge pour ses compères du Futuroscope de lui trouver pour la loi électorale une « issue honorable », ce truc magique chez les Arabes qui permet de sauver la face et ménager les fesses.

Ce sera peut-être le seul concours qu'il réussira : le concours de circonstances.

gabynasr@lorientlejour.com

Comme il se doit, ce n'est qu'une fois les boulettes pondues que la technique du replâtrage peut commencer. Budget ? Ballepeau ! Loi électorale ? Nada ! Grille des salaires ? Bernique ! C'est au nombre des échecs que l'on mesure la flamboyance d'une classe politique. Mais l'essentiel, dit-on, est de persévérer. C'est d'ailleurs prouvé : en essayant continuellement, on finit toujours par...

commentaires (3)

Excellent comme d'habitude et j' ajouterai Améliorez le present messieurs sans faire la satire du passé.

Antoine Sabbagha

13 h 25, le 24 mars 2017

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Commentaires (3)

  • Excellent comme d'habitude et j' ajouterai Améliorez le present messieurs sans faire la satire du passé.

    Antoine Sabbagha

    13 h 25, le 24 mars 2017

  • Excellent ! Je dirai même un des meilleurs de Gaby . Le gastro-entérologue de Berry associé au futuroscope de saad , une pure merveille .

    FRIK-A-FRAK

    09 h 45, le 24 mars 2017

  • TRES BON GABY NASR MAIS IL Y MANQUE BEAUCOUP D,EPICES DONT VOUS NOUS AVIEZ HABITUE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 50, le 24 mars 2017

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