Adoption en soirée de quatre mesures fiscales

En soirée, à l'issue d'une journée marathon de débat en séance plénière, le Parlement qui examinait, sous la houlette du vice-président de la Chambre Farid Makari, le projet de loi sur la grille des salaires, a décidé de lever la séance après avoir adopté plusieurs mesures fiscales du premier décret relatif à l'augmentation des recettes de l'État. Une autre séance est prévue aujourd'hui, place de l'Étoile, pour parachever l'examen des recettes et passer à l'échelle des salaires en adoptant les articles relatifs aux dépenses. La Chambre a décidé de procéder à cet examen en deux temps de peur que l'échelle des salaires ne soit adoptée seule, sans l'augmentation préalable des recettes, comme cela avait été le cas en 1998, lorsque le président Émile Lahoud avait refusé de commencer son mandat par une augmentation des taxes.
Le Parlement a donc commencé hier par adopter certaines mesures fiscales, notamment celle qui concerne le relèvement d'un point du taux de TVA (à 11 %). Une mesure qui est censée générer 171 millions de dollars de recettes supplémentaires, selon le ministère des Finances, mais qui est fortement contestée, car elle frappe indistinctement l'ensemble des contribuables, indépendamment de leur revenu.
Le Parlement a également adopté la hausse des droits de timbre fiscaux (qui passent de 3/000 à 4/000 de la valeur du contrat concerné).
Il a aussi décidé, au terme d'un long débat, d'établir une taxe de 6 000 livres (4 dollars) sur la tonne de ciment produite, mesure contestée par le président de la commission parlementaire de l'Industrie, Nabil de Freige, selon qui il faudrait éventuellement taxer la vente de ciment, mais pas la production, car cela diminue la compétitivité du produit à l'extérieur.
Enfin, le Parlement a augmenté de 1,5 % les tarifs des obligations et des transactions financières.