Le Rassemblement de Saydet el-Jabal, présidé par l'ancien député Farès Souhaid, a exprimé hier « son angoisse face au recul de l'autorité de l'État libanais au sein de la communauté arabe et internationale, en raison de la position de soutien du président de la République aux armes du Hezbollah, ce qui va à l'encontre de la loi et des résolutions de l'ONU ».
Le rassemblement a souligné qu'il « attend la publication du rapport d'étape de l'ONU sur l'application de la résolution 1701 ».
« Nous craignons que les prises de position du président de la République en faveur des armes du Hezbollah, en l'absence de toute contestation de la part du gouvernement, ne conduise à un retour de la tension dans les relations libano-arabes et libano-internationales », a noté le Rassemblement dans un communiqué à l'issue de sa réunion hebdomadaire, appelant « le gouvernement réuni à prendre une position claire et franche qui se distingue des propos du président de la République et qui exprime l'attachement à l'application à la lettre des résolutions internationales, notamment la 1559 et la 1701 ».
Le Rassemblement a par ailleurs réitéré « son attachement au vivre-ensemble islamo-chrétien, sans lequel le Liban perd tout son sens ». Il a appelé, dans ce cadre, « les partis et les forces politiques dans leur ensemble à éviter tout retour au discours sectaire dans l'approche des dossiers d'actualité, comme la loi électorale par exemple ». « La violence verbale utilisée par certains nouveaux leaders ne générera en définitive que davantage de violence verbale, ce qui finira par vicier le partenariat », a souligné Saydet el-Jabal, rappelant son attachement « à la formule d'un État civil bicaméral ».
Le rassemblement a enfin souligné l'importance du congrès organisé par l'Université d'al-Azhar au Caire la semaine dernière sur le thème de la citoyenneté, s'estimant prêt à œuvrer avec l'ensemble des participants à cet événement pour mettre en place un suivi de ses travaux, au Liban ou ailleurs.
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