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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Le Groupe international de soutien craint un retour au vide, législatif cette fois

L'incapacité des parties politiques libanaises de dégager un consensus acceptable sur la loi électorale incite les ambassadeurs des membres du Groupe de soutien international pour le Liban (Chine, France, Allemagne, Italie, Russie, Royaume-Uni, États-Unis, Union européenne, Ligue arabe et ONU) à se mobiliser pour soutenir ces dernières afin de mettre fin aux divergences actuelles.
Un ambassadeur, qui a requis l'anonymat, précise ainsi à L'Orient-Le Jour que l'objectif du Groupe de soutien international ne signifie nullement une ingérence des membres de l'instance dans les affaires intérieures libanaises. « Ni le groupe ni les pays qui le constituent n'aspirent à s'ingérer dans les affaires libanaises.
Dans l'esprit de la création de ce groupe en septembre 2013, l'objectif est de réunir le soutien et l'aide à la stabilité, la souveraineté et les institutions de l'État aux plans politique et sécuritaire », note ce diplomate. Cependant, ajoute-t-il, jusqu'à l'heure, le groupe n'a reçu aucun message positif des acteurs politiques qui laisserait envisager un déblocage de la situation.
Les formules proposées tombent les unes après les autres, et même les alliés, comme le Courant patriotique libre et les Forces libanaises, sont en désaccord, quand bien même les leaders des deux formations tentent de donner une image différente, selon laquelle ce qui les rassemble ne saurait être entamé par une divergence autour de la loi électorale. La communauté druze est elle aussi divisée et le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, fait l'objet de critiques et d'attaques menées par le ministre Talal Arslane et l'ancien ministre Wi'am Wahhab. Quant au courant du Futur, il n'est pas sur la même longueur d'onde que le tandem chiite Hezbollah-Amal. Et les prises de position des députés des autres blocs n'augurent pas non plus d'un accord dans des délais rapides : toute rencontre autour d'un projet commun s'avère impossible, de même que la tenue des élections, que ce soit dans les délais impartis ou à une nouvelle date.
« Les divergences sont très importantes et il semble que les acteurs politiques souhaitent camper sur leurs positions », d'autant que le président de la République, Michel Aoun, a refusé de signer le décret de convocation des collèges électoraux, alors que le Premier ministre l'a fait, après la signature du décret par le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk.
Il y a donc de quoi craindre réellement le vide, qui est plus dangereux, relève ce diplomate, que le vide présidentiel qui a paralysé les institutions et bloqué la vie touristique du pays et les investissements pendant plus de deux ans. D'où la nécessité d'adopter une nouvelle loi électorale au plus vite, selon lui, pour se dédier ensuite au règlement des problèmes vitaux des gens, comme le budget, les déchets, l'électricité et le chômage.

L'incapacité des parties politiques libanaises de dégager un consensus acceptable sur la loi électorale incite les ambassadeurs des membres du Groupe de soutien international pour le Liban (Chine, France, Allemagne, Italie, Russie, Royaume-Uni, États-Unis, Union européenne, Ligue arabe et ONU) à se mobiliser pour soutenir ces dernières afin de mettre fin aux divergences actuelles.Un...

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