La marine iranienne a entamé dimanche des manoeuvres annuelles à l'embouchure du Golfe et dans la mer d'Oman, sur fond de tensions avec les Etats-Unis. Le président américain Donald Trump a lancé un "avertissement" à Téhéran après le tir expérimental d'un missile balistique iranien, le 29 janvier.
Les exercices de lutte contre la piraterie et le terrorisme doivent se dérouler dans les détroits d'Ormuz et de Bab el Mandeb, le golfe d'Oman et le nord de l'océan indien, a annoncé le contre-amiral Habibollah Sayyari, selon la presse publique.
La zone représente deux millions de kilomètres carrés, précise l'agence Irna, selon laquelle la marine fera une démonstration de ses capacités au large de la côte sud de la République islamique.
Des millions de barils de pétrole en partance pour l'Europe, les Etats-Unis ou l'Asie transitent quotidiennement par le détroit d'Ormuz. L'une des missions de la Ve flotte de la marine américaine, basée à Bahreïn, est de protéger cette voie maritime.
Le mois dernier, un destroyer de l'US Navy a procédé à des tirs de sommation alors que des bateaux iraniens approchaient à grande vitesse. Ils appartenaient au corps des gardiens de la Révolution, qui ne participe pas aux manoeuvres.
Depuis l'investiture de M. Trump le 20 janvier, le ton n'a cessé de monter entre Washington et Téhéran, qui n'ont pas de relations diplomatiques depuis 1980, quelques mois après la révolution islamique de 1979 et l'invasion de l'ambassade américaine par des étudiants islamiques.
Fin janvier, l'annonce des nouvelles sanctions américaines a entraîné la riposte immédiate du gouvernement iranien qui a annoncé des mesures de réciprocité visant "des individus et des entreprises américaines" soutenant des groupes "terroristes".
Cette réciprocité à l'encontre de citoyens américains a déjà été appliquée après la décision de l'administration Trump d'interdire l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l'Iran.
Une mesure "insultante" et "honteuse", selon Téhéran, bloquée temporairement vendredi par un juge fédéral américain.
Grand adepte de Twitter, M. Trump a multiplié sur son compte les petites phrases incendiaires contre l'Iran, la dernière, quelques heures avant les nouvelles sanctions, accusant ce pays de "jouer avec le feu".
En dépit de cette tension croissante, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a assuré que son pays n'était "pas impressionné par les menaces" et qu'il ne "déclencherait jamais une guerre".
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commentaires (7)
"La marine? fakkîhiranàRienne!" ! Yâ harâââm !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
15 h 05, le 27 février 2017