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À La Une - Syrie

Conflit syrien : laborieuses discussions à Genève

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont réclamé à l'Onu des sanctions contre les auteurs d'attaques à l'arme chimique. La Russie a déjà annoncé qu'elle mettrait son veto.

L'Onu tentait péniblement le 24 février 2017 de lancer des discussions de paix à Genève entre les deux principaux belligérants syriens. AFP / PHILIPPE DESMAZES

L'Onu tentait péniblement vendredi de lancer des discussions de paix à Genève entre les deux principaux belligérants syriens, pendant que la violence se poursuivait dans ce conflit aux ramifications inextricables.
Au deuxième jour du nouveau processus de négociations entre le régime de Damas et l'opposition syrienne, aucune discussion détaillée ne s'est encore engagée, ni avec l'Onu, et encore moins entre les deux parties.

Pendant ce temps, la violence secoue toujours la Syrie. Un attentat suicide revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a ainsi fait plus de 50 morts -34 civils et 17 rebelles- vendredi près d'Al-Bab, fief de l'EI dans le nord du pays, qui avait été repris la veille par les insurgés alliés aux Turcs. Un autre attentat contre un barrage à l'entrée d'Al-Bab a tué deux soldats turcs.

Ces attaques ne sont pas directement liées aux négociations de Genève puisque l'EI est exclu du processus intersyrien, mais elles illustrent la fragilité de toute "normalisation" dans un pays ravagé par six ans de guerre, et où interviennent des acteurs multiples aux agendas différents.

Par ailleurs, une trentaine de rebelles ont aussi été tués jeudi dans des raids aériens du régime syrien à l'ouest de la métropole d'Alep (nord), reconquise fin décembre par les forces de Damas. Et selon l'OSDH, une famille de huit personnes, dont six enfants, a été décimée vendredi dans des frappes aériennes sur le village d'Al-Hmeirat, dans la province de Hama (centre). Les frappes ont été conduites par l'aviation russe ou syrienne, selon l'ONG.

Un cessez-le-feu conclu fin décembre sous les auspices de la Russie, alliée de Damas, et de la Turquie, soutien de l'opposition, est censé s'appliquer au régime et à l'opposition armée, à l'exclusion des jihadistes.

 

(Repère : Conflit syrien : qui sont les négociateurs aux pourparlers de Genève ?)

 

Réunions sans fin
A Genève, les pourparlers officiellement ouverts jeudi soir ont été présentés par l'Onu comme une opportunité "historique" de mettre fin au conflit qui a fait en six ans plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés. Trois sessions de discussions indirectes en 2016 à Genève avaient échoué.

Mais les belligérants ne se parlent toujours pas et les discussions entre l'émissaire de l'Onu Staffan de Mistura et les représentants du régime et de l'opposition s'enlisent déjà. M. de Mistura a rencontré vendredi successivement les représentants du régime et de l'opposition, et poursuivra ses entretiens durant le week-end, mais aucune question de procédure -et encore moins de fond- ne semblait réglée vendredi soir.

"Ce sera un processus long et difficile", a répété en fin de journée Michael Contet, assistant de M. de Mistura, lors d'un point de presse. La question de savoir si les négociations se feraient en face à face, un format souhaité par l'Onu, n'est pas encore tranchée, a-t-il admis, évoquant des "difficultés".

Le médiateur de l'Onu a remis à chaque délégation un "papier", qui, selon des sources proches des négociations, mentionne les trois thèmes sur lesquels l'Onu veut engager les discussions: gouvernance, Constitution et élections.

Mais la gouvernance du pays pendant une période de transition est loin d'avoir le même sens pour Damas et ses alliés russe et iranien d'un côté, pour l'opposition de l'autre.
Les premiers veulent que le président syrien Bachar el-Assad reste aux manettes jusqu'à ce que le "peuple" décide de son sort par les urnes. Les seconds réclament un "organe de transition ayant tous les pouvoirs exécutifs" tel qu'il avait été prévu dans un texte international de 2012 (Communiqué de Genève), et qui selon eux écarte Assad du pouvoir.

 

(Lire aussi : À Genève, l'opposition syrienne a déjà perdu)

 

Armes chimiques
Au même moment à New York, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont réclamé vendredi à l'Onu des sanctions contre les auteurs d'attaques à l'arme chimique en Syrie, et un projet de résolution pourrait être soumis au vote dans les prochains jours. Le régime de Damas et l'EI ont été mis en cause en octobre pour des attaques précises, dans un rapport de l'Onu et de l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

La Russie a déjà annoncé qu'elle mettrait son veto à un tel projet de résolution. Mais selon une source diplomatique française, même avec un veto, la résolution, soutenue par les Etats-Unis, adresserait un "message fort" au régime de Damas et à son allié indéfectible russe au moment où se tiennent les pourparlers de Genève.

 

 

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commentaires (2)

Que croyez vous ? C'est triste de voir les bactéries wahabites s'écharper entre elles , c'est pas parce que erdo a changé son fusil d'épaule qu'il pourra se débarrasser de ses anciennes fréquentations ! LA VÉRITÉ EST QUE DU MOMENT QU'ON A COMMENCÉ À MANGER DANS LEURS MAINS , ON NE POURRA JAMAIS S'EN DÉFAIRE. CEUX QUI N'ONT JAMAIS VOULU MANGER DE CE PAIN LÀ, COMBATTRONT PLUS EFFICACEMENT . Du coup j'ai peur , très peur pour l'Europe très conciliante avec ce genre de bacteries. Avoir voulu faire croire qu'on pouvait prendre Al Bab en donnant l'impression que les kurdes l'auront dans le El BABA EST UNE GROSSE ERREUR DE CALCUL DES OCCIDENTAUX, ONE MORE TIME .

FRIK-A-FRAK

13 h 29, le 24 février 2017

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Commentaires (2)

  • Que croyez vous ? C'est triste de voir les bactéries wahabites s'écharper entre elles , c'est pas parce que erdo a changé son fusil d'épaule qu'il pourra se débarrasser de ses anciennes fréquentations ! LA VÉRITÉ EST QUE DU MOMENT QU'ON A COMMENCÉ À MANGER DANS LEURS MAINS , ON NE POURRA JAMAIS S'EN DÉFAIRE. CEUX QUI N'ONT JAMAIS VOULU MANGER DE CE PAIN LÀ, COMBATTRONT PLUS EFFICACEMENT . Du coup j'ai peur , très peur pour l'Europe très conciliante avec ce genre de bacteries. Avoir voulu faire croire qu'on pouvait prendre Al Bab en donnant l'impression que les kurdes l'auront dans le El BABA EST UNE GROSSE ERREUR DE CALCUL DES OCCIDENTAUX, ONE MORE TIME .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 29, le 24 février 2017

  • SI ON NE FINIT PAS AVEC LES TARES ET ON LES RAMASSE TOUS ET S,ILS ARRIVENT A SE VOLATILISER DANS LA NATURE LE JOB SERAIT UN ECHEC CAR LES ATTENTATS COMTINUERONT ET PARTOUT DANS LE MONDE OU IL SERAIT TRES DIFFICILE DE LES LOCALISET POUR S,EN DEFAIRE... CELA PRENDRA DES ANNEES VOIRE DES DECENNIES ENTIERES. FAUT LES ERADIQUER SUR PLACE COMPLETEMENT... IL RESTERA LES AUTRES TARES MOINS NOCIFS POUR LE MOMENT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 52, le 24 février 2017

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