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À La Une - diplomatie

Règlement du conflit syrien: "Où sont les Etats-Unis?" demande de Mistura

Les bombardements de zone rebelles en bordure de Damas se poursuivent

L'émissaire de l'Onu sur la Syrie Staffan de Mistura s'est interrogé dimanche sur l'engagement américain dans la recherche d'une solution politique en Syrie, à quelques jours de la reprise de négociations intersyriennes à Genève. Photo AFP / Christof STACHE

L'émissaire de l'Onu sur la Syrie Staffan de Mistura s'est interrogé dimanche sur l'engagement américain dans la recherche d'une solution politique en Syrie, à quelques jours de la reprise de négociations intersyriennes à Genève.

"Où sont les Etats-Unis (sur la solution politique)? Je ne peux pas vous le dire, car je n'en sais rien", a déclaré M. de Mistura à la Conférence sur la sécurité à Munich.
"Je comprends qu'ils ont en tête trois priorités: combattre Daech (acronyme arabe pour qualifier le groupe Etat islamique), limiter l'influence d'un certain acteur régional (l'Iran, ndlr), et ne pas mettre en danger l'un de leurs principaux alliés dans la région", a déclaré M. de Mistura.
"Comment résoudre cette quadrature du cercle ? C'est ce qui est en débat à Washington", a ajouté l'émissaire de l'Onu.
"Ma question est: voulez-vous combattre ou défaire définitivement Daech ? Pour défaire Daech, il faut une solution politique crédible" en Syrie, a-t-il insisté.

L'administration Trump n'a jusqu'à présent pas ou peu donné de signes sur son implication dans les efforts diplomatiques pour tenter de résoudre le conflit qui ravage la Syrie depuis six ans et a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés.

Pas plus qu'elle ne s'est prononcée sur la façon dont elle envisage une solution politique, et en particulier sur le sort du président syrien Bachar al-Assad, dont l'opposition réclame le départ tout comme l'a fait pendant longtemps l'administration de Barack Obama.

 

(Pour mémoire : Pour l'heure, Trump est sur la même ligne qu'Obama sur la Syrie)

 

"Nous sommes en train de revoir tout le processus de fond en comble", a répondu l'envoyé spécial américain de la coalition antijihadiste, Brett Mc Gurk, qui participait au débat.
"Nous serons très égoïstes concernant la protection et la promotion de nos intérêts", a-t-il ajouté.

De nouveaux pourparlers intersyriens doivent reprendre jeudi prochain à Genève sous l'égide de l'Onu, après trois sessions en 2016 qui n'ont permis aucune avancée en raison du fossé immense entre les belligérants sur la transition politique et le sort d'Assad.
"Il est temps d'essayer de nouveau", a lancé M. de Mistura, rappelant que les conditions avaient changé avec le rapprochement entre Moscou, allié indéfectible de Damas, et Ankara, soutien de l'opposition.
Ce rapprochement a permis l'établissement fin décembre d'un cessez-le-feu très volatil et d'un processus de négociations au Kazakhstan centré sur le respect de ce cessez-le-feu.

A Genève, les discussions porteront sur la résolution 2254 de l'Onu, feuille de route internationale pour un règlement du conflit, a insisté M. de Mistura.
Cette feuille de route prévoit "une gouvernance crédible et inclusive, une nouvelle Constitution écrite par les Syriens, et non par des étrangers, et des élections sous la supervision de l'Onu, incluant les réfugiés syriens", a énuméré M. de Mistura.

"Nous irons à Genève pour discuter d'une solution politique", a déclaré Anas al-Abdeh, le chef de la Coalition nationale syrienne, la principale composante de l'opposition, également présent à Munich.
Mais aucun problème ne sera résolu "tant qu'Assad reste au pouvoir", a-t-il répété.

 

(Lire aussi : Trump face au pari risqué des zones de sécurité en Syrie)

 

Bombardements en bordure de Damas

Sur le terrain, les forces gouvernementales syriennes ont poursuivi dimanche leurs bombardements de zones tenues par les rebelles au nord-est de Damas, rapportent l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et des secours sur place.

Au moins 16 personnes ont été tuées depuis samedi dans ces tirs de roquettes et d'obus visant le quartier de Barzeh et surtout celui de Qaboun, en périphérie de la capitale syrienne.

Les bombardements sur Qaboun sont les plus intenses depuis deux ans et ont touché samedi un cimetière.

Le gouvernement n'a fait aucun commentaire sur ces combats.

 

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commentaires (3)

Quelle question ? C'est dans l'habitude de ces pays anglo-saxon de foutre la merde et de filer à l'anglaise. Comment peuvent ils concilier la chèvre et le choux? Le turcs et le kurde , l'arabe bensaoud et leurs mercenaires wahabites, l'irakien et la bactérie wahabite etc. ..etc... pas d'autres solutions que de se casser.

FRIK-A-FRAK

19 h 40, le 19 février 2017

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Commentaires (3)

  • Quelle question ? C'est dans l'habitude de ces pays anglo-saxon de foutre la merde et de filer à l'anglaise. Comment peuvent ils concilier la chèvre et le choux? Le turcs et le kurde , l'arabe bensaoud et leurs mercenaires wahabites, l'irakien et la bactérie wahabite etc. ..etc... pas d'autres solutions que de se casser.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 40, le 19 février 2017

  • ILS SE CHERCHENT ENCORE SANS SE RETROUVER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 57, le 19 février 2017

  • Et où était l'ONU ...? après la libération d'Alep ...? personne ! même pas une commission d'enquête( pourtant spécialité onusienne), pour connaître le nombre de crimes contre l'humanité ...? commis pendant 4 ans , par les djihadistes de tous bords...

    M.V.

    15 h 19, le 19 février 2017

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