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À La Une - Crise

Les passagers de nouveau acceptés dans les avions vers les Etats-Unis

A Téhéran, une agence de voyages a recommandé aux Iraniens qui souhaitaient se rendre aux Etats-Unis de le faire le plus vite possible.

Un étudiant iranien accueilli par sa soeur lors de son arrivée samedi à l'aéroport de Boston, profitant de la suspension du décret anti-immigration de Trump. REUTERS/Brian Snyder

Les compagnies aériennes recommençaient samedi à transporter vers les Etats-Unis les ressortissants des sept pays qui y étaient interdits d'entrée, après le blocage par un juge du décret de Donald Trump, tandis que des visas suspendus étaient de nouveau valides.

Air France, Qatar Airways, Lufthansa, Etihad, Emirates ou encore Swiss ont dit appliquer les nouvelles directives de la justice américaine, lorsque les passagers concernés ont un visa en règle.
"Depuis ce matin, on applique immédiatement la décision de justice prise cette nuit", a assuré à l'AFP un porte-parole d'Air France, sans préciser combien de passagers avaient jusqu'ici bénéficié de ce revirement.
Une politique identique est suivie par d'autres compagnies aériennes à la suite du blocage vendredi par le juge fédéral de Seattle (ouest) du décret du président américain interdisant, pendant trois mois, aux ressortissants de sept pays en majorité peuplés de musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen), et, pendant quatre mois, à tous les réfugiés l'accès aux Etats-Unis.

Cette ligne de conduite a été confortée samedi par la diplomatie américaine qui a affirmé revenir sur la révocation provisoire de quelque 60.000 visas attribués aux ressortissants de ces pays et par le ministère de la Sécurité intérieure qui a déclaré avoir "suspendu toutes les actions qui mettent en oeuvre" le décret.
La compagnie américaine United Airlines a quant à elle fait savoir à l'AFP qu'elle se conformerait aux "nouvelles directives" du Bureau américain des frontières et des douanes (Customs and Border Protection - CBP).
Etihad "acceptera de nouveau les ressortissants des sept pays" sur ses vols, a aussi souligné un porte-parole de la compagnie émiratie, demandant toutefois aux passagers de se tenir informés auprès des ambassades et des consulats américains de toute évolution de la situation.

(Lire aussi : Une conseillère de Trump évoque un massacre... qui n'a jamais eu lieu)

"Tous les clients ayant des papiers en règle pourront voyager", a pour sa part annoncé British Airways.
D'abord prudentes, dans l'attente d'une communication officielle de l'administration américaine, d'autres compagnies, à l'instar de la Finlandaise Finnair et de la scandinave SAS, vont également de nouveau accepter à bord de leurs avions les passagers concernés après que les autorités administratives américaines eurent déclaré qu'elles n'appliquaient plus le décret migratoire en raison de la décision judiciaire.
"D'après les dernières informations que nous avons reçues de l'IATA (l'Association du transport aérien international), les Douanes américaines appliquent la décision de justice", explique-t-on chez SAS.

Avant l'annonce du Département d'Etat, en Egypte, un responsable à l'aéroport du Caire avait déjà informé que les compagnies aériennes avaient reçu un avis de l'aéroport JFK à New York mentionnant l'arrêt de l'application du décret de Donald Trump.

Autorisation provisoire ?

La low-cost Norwegian continuait néanmoins samedi après-midi de rediriger les passagers vers les autorités américaines.

Cependant qu'à Téhéran, une agence de voyages conseillait aux Iraniens qui souhaitaient se rendre aux Etats-Unis de le faire le plus vite possible. "A tous ceux qui ont un visa, d'immigration ou autre, (...) prenez un avion pour n'importe quelle ville (américaine) ce soir", a recommandé un de ses responsables sous le couvert de l'anonymat.
En effet, cette réouverture des frontières pourrait n'être que provisoire. La décision du juge fédéral peut "être rejetée en appel", a-t-il prévenu, conseillant aux Iraniens de ne signer aucun document si on leur interdisait de pénétrer sur le sol américain à leur arrivée à l'aéroport.
"L'opinion de ce soit-disant juge, qui en gros prive notre pays de sa police, est ridicule et sera cassée!", a de son côté averti Donald Trump.

De nombreux ressortissants des sept pays concernés ont été retenus ces derniers jours dans les aéroports américains ou empêchés d'embarquer au départ d'autres pays, suscitant de vives protestations internationales et la condamnation des organisations de défense des droits de l'Homme.

 


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Les compagnies aériennes recommençaient samedi à transporter vers les Etats-Unis les ressortissants des sept pays qui y étaient interdits d'entrée, après le blocage par un juge du décret de Donald Trump, tandis que des visas suspendus étaient de nouveau valides.Air France, Qatar Airways, Lufthansa, Etihad, Emirates ou encore Swiss ont dit appliquer les nouvelles directives de la justice...

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