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"Je n'ai jamais été l'assistante de mon mari", disait Penelope Fillon en 2007...

Nouvelles révélations embarrassantes pour le candidat de droite à la présidentielle française qui persiste malgré des divisions croissantes dans son camp.

Le candidat de la droite française, Francois Fillon, sortant de chez lui à Paris, le 1er février 2017. REUTERS/Christian Hartmann

Le candidat de droite à la présidentielle en France François Fillon, englué dans des soupçons d'emplois fictifs de son épouse, a poursuivi jeudi sa campagne malgré les divisions croissantes de son camp, alimentées chaque jour par des révélations de presse.

"Je n'ai jamais été l'assistante de mon mari". Cette phrase, prononcée par Penelope Fillon dans un entretien filmé en 2007 et exhumé par la chaîne de télévision publique France 2, en est la dernière en date. Elle nourrit la polémique sur la réalité des activités de celle qui dans le même entretien se présente comme "une paysanne".
Dans cet entretien, dont des extraits devaient être diffusés jeudi soir dans l'émission "Envoyé Spécial", Mme Fillon dit aussi ne pas s'être "occupée de communication non plus", selon Elise Lucet, corédactrice en chef de ce programme télévisé.

L'avocat de l'épouse du candidat présidentiel, Me Pierre Cornut-Gentille, a dénoncé dans un communiqué des phrases "sorties de leur contexte" et assuré que Penelope Fillon avait fourni aux enquêteurs "tous les détails démontrant l'existence d'un travail effectif".

 

(Lire aussi : Sécurité et dossiers sociaux, premières préoccupations des Français)

 

Le parquet financier enquête depuis la semaine dernière sur la réalité des activités qui ont permis à Penelope Fillon, selon le journal Le Canard Enchainé, de toucher environ 900.000 euros bruts entre 1988 et 2013, comme assistante parlementaire de son mari puis de son suppléant et comme collaboratrice d'une revue littéraire. L'enquête porte aussi sur l'emploi de deux de ses enfants.
Jeudi, les enquêteurs, qui ont notamment déjà perquisitionné à l'Assemblée nationale et entendu le couple Fillon, auditionnaient la secrétaire particulière du candidat présidentiel. D'autres médias, comme le journal Le Monde ou le site Mediapart, ont aussi rapporté cette semaine des informations sur les activités lucratives de consultant de M. Fillon, qui a créé une société "2F" en 2012, juste avant d'être élu député de Paris.

"Les évènements et les faits s'accumulent tous les jours" et "ça jette le doute", résume le député Philippe Gosselin, qui s'emploie à convaincre l'ex-Premier ministre (1995-1997) et maire de Bordeaux, Alain Juppé, 71 ans, défait au second tour de la primaire de la droite, de revenir dans la course à la présidence.

 

"Fillon démission"
Mais François Fillon est jusqu'à présent décidé à aller "jusqu'au bout" de sa campagne présidentielle. Jeudi, il s'est rendu dans des villages du nord-est de la France. Accueilli sur le terrain par des cris "Fillon démission", il a refusé de répondre aux journalistes. Dans la soirée, il ne sera pas à une cérémonie au cours de laquelle devait lui être remis le prix Trombinoscope de la Personnalité politique de l'année 2016. L'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy (2007-2012) a été choisi pour ce prix en raison de sa victoire spectaculaire à la primaire de la droite en novembre, ont expliqué les organisateurs.

 

 

Dans le camp de François Fillon, de plus en plus de voix s'élèvent pour s'interroger ouvertement sur le choix d'un autre candidat pour le remplacer. "Nous sommes un peu l'orchestre du Titanic, nous sommes en train de couler", s'est alarmé jeudi le député Georges Fenech, qui avait soutenu Nicolas Sarkozy. "Le résultat des primaires est aujourd'hui caduc", a-t-il ajouté.

Les électeurs de droite se montrent déboussolés. "Il s'est présenté comme un homme intègre. C'est quand même scandaleux que sa femme ait touché de telles sommes", déplore Anne Serise-Dupuis, 66 ans, une habitante de Bordeaux (sud-ouest).


(Lire aussi : "C'est cuit" : en France, les électeurs de droite déboussolés par le "Penelopegate")

 

Selon un sondage publié jeudi, les partisans du parti de droite Les Républicains lui maintiennent à 58% leur confiance. Mais près de sept Français sur dix (69%) souhaitent son remplacement dans la course présidentielle.

Cette affaire Fillon "est d'autant plus forte qu'elle se situe dans un contexte où la défiance envers le monde politique a atteint des sommets", décrypte le politologue Jean Garrigues, auteur d'un ouvrage titré "Elysée Circus".
François Fillon, longtemps considéré comme vainqueur possible de la présidentielle, serait désormais éliminé dès le premier tour, le 23 avril, selon un autre sondage qui le classe derrière la candidate d'extrême droite Marine Le Pen (27%) et le centriste Emmanuel Macron (23%). Elle aussi visée par des soupçons d'emploi fictif concernant une assistante payée par le Parlement européen pour effectuer d'autres tâches, Marine Le Pen a affirmé jeudi qu'elle resterait candidate à la présidentielle coûte que coûte.

 

 

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Arrêter de l'embêter à Fillon, coast guard encore un homme bien comparer à Le Pen

Bery tus

14 h 53, le 02 février 2017

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Commentaires (1)

  • Arrêter de l'embêter à Fillon, coast guard encore un homme bien comparer à Le Pen

    Bery tus

    14 h 53, le 02 février 2017

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