Riachi : Le dossier des programmes jugés impudiques sera réglé dans le respect des libertés, des règles déontologiques et des mœurs

Le Conseil national de l'audiovisuel (CNA) a tenu hier une réunion pour plancher sur les problèmes auxquels le secteur local de l'audiovisuel est confronté ainsi que sur des plaintes déposées contre le niveau moral de certains programmes de divertissement diffusés sur des chaînes libanaises.
La réunion s'est tenue en présence du ministre de l'Information, Melhem Riachi, et des représentants du secteur de l'audiovisuel. Selon les explications du président du CNA, Abdel Hadi Mahfouz, le problème qu'a surtout posé un programme jugé impudique, diffusé les dimanches sur la LBCI, a pu être réglé, « dans le respect des médias, des règles déontologiques et de la sensibilité de l'audimat ».
Prenant à son tour la parole, M. Riachi a insisté sur le fait qu'il n'est pas question pour lui de réprimer les libertés, en faisant valoir que la protection de celles-ci, le respect des règles déontologiques et des mœurs sont fondamentaux au Liban. « C'est sur ces bases que notre action repose », a-t-il dit, en précisant que la question des programmes qui « égratignent la pudeur » sera réglée loin des feux de la rampe et que si le CNA lui transmet des recommandations portant fermeture d'un média, il les transformera en avertissements, et si cette instance propose un avertissement contre une chaîne de télévision, il fera en sorte de l'atténuer également. La solution à un programme jugé « osé » et qui ne passe pas en direct serait d'opérer un montage avant sa diffusion, a proposé le ministre.
M. Riachi a soulevé un autre problème au niveau de l'audiovisuel, celui de la guerre entre certaines chaînes de télévision. Il a sans ambages appelé celles qui mènent campagne l'une contre l'autre à « mettre fin sans tarder à ces actes qui portent atteinte en premier à l'information audiovisuelle ».
Il a rappelé qu'une nouvelle loi sur l'information doit être promulguée prochainement et invité les médias concernés à envoyer dans les prochaines 72 heures leurs observations sur le texte à la commission parlementaire de l'Information, pour que les amendements nécessaires puissent y être introduits avant que celui-ci ne soit posé à l'ordre du jour de la prochaine réunion parlementaire.