Des déchets plastiques s'accumulent au niveau de l'embouchure du fleuve de Ghadir, à proximité de l'Aéroport international de Beyrouth, le 14 janvier 2017. Photo AFP / ANWAR AMRO
Le juge des référés de Baabda, Hassan Hamdane, a décidé mardi de maintenir ouverte la décharge d'ordures ménagères de Costa Brava, à proximité de l'aéroport de Beyrouth, jusqu'au 31 janvier, date du verdict final de la justice dans l'affaire relative à la sécurité de l'aviation. Dans un premier temps, l'Agence nationale d'information avait avancé un délai de "quelques heures, voire deux jours au plus".
La décharge en question, située à une centaine de mètres de l'aéroport international de Beyrouth, est pointée du doigt par de nombreux experts comme étant la cause de la présence accrue de mouettes dans la zone, ce qui constitue un danger pour l'aviation.
La querelle autour de l'opportunité du maintien ou de la fermeture du site bat toujours son plein entre les partisans et les détracteurs du projet mis en place par le gouvernement, comme solution plus ou moins durable à la crise des déchets.
Depuis que la prolifération de plusieurs types d'oiseaux près de l'AIB a commencé à présenter un risque sérieux pour l'aviation civile, la décharge avait été fermée une première fois le 11 janvier sur ordre du juge Hamdan, avant que ce dernier ne décide, quelques jours plus tard, sa réouverture temporaire jusqu'au mardi 24 janvier, soit aujourd'hui, en attendant qu'une solution durable au problème soit trouvée. Entre-temps, des équipements censés effaroucher les oiseaux et les éloigner du périmètre de l'aéroport ont été installés.
Selon les explications du ministre de l'Environnement, Tarek el-Khatib, le nombre d'oiseaux dans le périmètre de l'AIB a déjà baissé et la direction de l'Aviation civile était satisfaite du résultat. Des chasseurs avaient également été dépêchés dans une premier temps pour abattre les oiseaux, au grand dam des défenseurs de l'environnement.
Parallèlement, les municipalités qui déversent leurs détritus à Costa Brava mettent tout leur poids dans la balance pour que le site reste ouvert, de crainte de voir les déchets s'amonceler dans les rues.
L'embouchure du fleuve de Ghadir, fortement polluée, est également à l'origine de la présence d'oiseaux dans le secteur depuis un certain temps. Mais la décharge de Costa Brava, qui accueille des déchets non triés, présente un risque supplémentaire en raison des émanations de gaz méthane qui peuvent perturber l'aviation.
Dans ce contexte, plusieurs activistes et partisans politiques ont tenu un sit-in devant le Palais de Justice de Baabda. Ils appellent à la fermeture de la décharge de Costa Brava, dénonçant les risques qu'elle pose pour l'aviation civile dans le périmètre de l'aéroport.
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commentaires (2)
Comment le ministre de l'environnement actuel, comme les précédents...osent-ils encore tergiverser pour enfin trouver une solution acceptable à ce problème des déchets ? Comment peuvent-ils accepter ces images du bord de mer pollué par toutes ces ordures ? Dans quel pays civilisé et qui se respecte trouve-t-on de telles plages couvertes de détritus...et laisse-t-on de tels incapables dans leurs ministères ? Les responsables libanais ont-ils perdu toute notion de propreté...tant ils sont entourés partout de détritus...qu'ils s'y sont... habitués ? Le Liban...pays touristique...ou vaste poubelle à ciel ouvert ? Quelle honte d'en être arrivés là, Messieurs les IRRESPONSABLES LIBANAIS ! Irène Saïd
Irene Said
16 h 18, le 24 janvier 2017