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Liban - Partis

Geagea : La nouvelle loi sera mixte et le 14 Mars est plus fort qu’avant

Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a affirmé hier que la nouvelle loi électorale sera basée sur un mode de scrutin mixte alliant proportionnelle et majoritaire.

Samir Geagea, hier, répondant aux questions de Christiane Baïssary à Meerab. Photo Aldo Ayoub

« La nouvelle loi électorale sera à mi-chemin entre le mode de scrutin majoritaire et la proportionnelle intégrale et sera une loi mixte, moitié-moitié », a déclaré hier le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, dans le cadre d'un entretien à la chaîne al-Arabiya-al-Hadath, accordé à notre collègue Christiane Baïssary.
« C'est ce sur quoi nous travaillons avec les différentes parties, dans la mesure où cette solution satisfait la majorité des parties. Nos alliés et nous n'accepterons certainement pas la prorogation du mandat de la Chambre actuelle. Nous n'accepterons pas que les législatives aient lieu sur base de la loi de 1960 », a noté Samir Geagea.
« Nous œuvrons avec le Courant patriotique libre pour (...) empêcher la prorogation et organiser des élections législatives sur base d'une nouvelle loi. La crise des élections législatives est politique et non technique, a-t-il poursuivi. Les experts peuvent donner leur avis mais la solution appartient aux forces politiques. Lorsque nous parviendrons à l'élaboration d'une loi électorale équitable, nous aurons un Parlement qui représente autant que possible la plupart des parties (...) », a-t-il indiqué.

La situation de Bachar el-Assad
Concernant la situation en Syrie, le président des FL a estimé que « le régime syrien ne peut plus se maintenir en place ». « Sa durée de vie peut être prolongée artificiellement, mais pas ad vitam aeternam. Au bout du compte, ce régime ne perdurera pas et le Hezbollah est en proie à une hémorragie en Syrie, a-t-il indiqué. En apparence, le président Bachar el-Assad est là, mais la décision revient en fait à Téhéran ou à Moscou. C'est le jeu régional qui continue et il peut changer et effectuer un virage de 180 degrés. C'est l'Iran ou la Russie qui négocient aujourd'hui au nom de la Syrie, et pas Bachar el-Assad », a-t-il précisé.
Concernant les résultats de la visite du président de la République, Michel Aoun, en Arabie saoudite, M. Geagea a estimé que « la visite en soi est un résultat ». « Après le parasitage qui s'est produit au niveau des relations entre le Golfe et le Liban, la visite a prouvé que les relations avec l'Arabie saoudite et le Qatar sont historiques », a-t-il indiqué.

Pas de recul du 14 Mars au Liban
Le leader FL a une nouvelle fois exprimé son étonnement face à la déclaration du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, selon laquelle l'élection présidentielle au Liban avait été le résultat d'une entente saoudo-iranienne. « Sauf si la coordination saoudo-iranienne se déroule de manière secrète, sans que nul n'en soit au courant, ce dont je doute », a-t-il dit.
« Il n'y a eu aucun contact irano-saoudien en ce qui concerne la présidentielle. Il y avait eu une entente franco-saoudienne autour de la candidature du député Sleiman Frangé. Mais la candidature du général Aoun est une affaire purement libanaise. Il n'y a aucune entente irano-saoudienne, non pas seulement sur la présidentielle, mais sur le Liban », a souligné Samir Geagea.
Le président des FL a en outre indiqué que la relation de son parti avec le Hezbollah « est toujours la même ». « Cela ne nous empêche pas de nous retrouver au sein d'un même gouvernement pour gérer les affaires des citoyens. En fin de compte, ce qui est juste prévaudra et il ne restera au Liban que l'État fort et unitaire. Mais nous n'avons pas de relations hors du commun au sein du gouvernement », a précisé Samir Geagea.
Interrogé sur une régression de l'axe favorable au 14 Mars dans la région au profit de l'axe syro-iranien, le président des FL a répondu : « Les États-Unis se sont eux-mêmes effacés de la scène du Moyen-Orient au cours des huit dernières années. Concernant l'axe pays du Golfe-monde arabe, il traverse actuellement un moment difficile, que ce soit en Irak ou en Syrie, et a encore beaucoup de problèmes à affronter au Yémen. »
Et Samir Geagea de poursuivre : « Le Liban est le seul lieu où le 14 Mars, contrairement aux apparences, a préservé ses positions. En tant que structure, il n'existe plus, mais en tant que projet politique, il est plus que jamais présent. Le Premier ministre est Saad Hariri, les FL participent en force au gouvernement. Si l'on compare l'avant et l'après-élection du général Aoun à la présidence de la République, quelle scène est la plus favorable au 14 Mars ? Avant l'élection du général Aoun, il existait un délitement des administrations de l'État. Aujourd'hui, l'image est favorable au 14 Mars et la première visite du président de la République à l'étranger était réservée à l'Arabie saoudite et au Qatar. »
Concernant enfin l'approche du nouveau président des États-Unis, Donald Trump, vis-à-vis des dossiers de la région, M. Geagea a indiqué : « Je ne sais pas, compte tenu de l'absence de clarté de la politique étrangère de Trump. Tout ce que je peux dire, c'est que la nouvelle administration US est plus ferme dans ses prises de décision que l'ancienne. Mais sur quels sujets et dans quelle direction, je ne saurais le dire. Attendons voir. »
Signalons par ailleurs que le président des FL avait estimé dimanche soir, lors d'un dîner à Tabarja, qu'il était « honteux qu'au terme de dix ans de travaux, de recherches, de contacts et de dizaines de comités, les élections législatives approchent sans qu'il n'y ait de nouvelle loi électorale ».
« Nous allons déployer tous nos efforts jusqu'au bout et nous disposons des meilleures intentions. Nous sommes ouverts à toutes les parties. Mais nous n'accepterons pas que les élections aient lieu en fonction de la loi de 1960 », a indiqué M. Geagea dans son allocution.

« La nouvelle loi électorale sera à mi-chemin entre le mode de scrutin majoritaire et la proportionnelle intégrale et sera une loi mixte, moitié-moitié », a déclaré hier le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, dans le cadre d'un entretien à la chaîne al-Arabiya-al-Hadath, accordé à notre collègue Christiane Baïssary.« C'est ce sur quoi nous travaillons avec les...

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