Riachi attendu dans la banlieue sud : Nous sommes disposés à dialoguer avec le Hezbollah

Une cérémonie d'hommage à Talal Salmane et au quotidien as-Safir se tiendra cette semaine dans la banlieue sud à l'initiative du Hezbollah. Parmi les personnalités politiques qui y sont conviées, le ministre de l'Information, Melhem Riachi. Sa présence pourrait contribuer à un rapprochement entre les Forces libanaises (FL) et le Hezbollah, qui pourrait se faire par le biais d'une rencontre informelle entre M. Riachi et des représentants du parti chiite attendus à la cérémonie, dont le député Hassan Fadlallah.
Une rencontre que le ministre de l'Information n'a pas tardé à anticiper hier, en annonçant qu'il prévoit de se rendre dans la banlieue sud dans le cadre de la cérémonie d'hommage au quotidien as-Safir. Il a néanmoins souligné que les rapports actuels entre les FL et le Hezbollah sont au stade de « communication et non de négociations ». Dans une interview en soirée à Télé-Liban, M. Riachi a souligné que « la communication est au cœur des croyances des FL, ce qui n'exclut pas le Hezbollah », tout en démentant ce que « d'aucuns véhiculent sur de prétendues négociations bilatérales en cours sur des questions politiques ». « Le jour où ces négociations auront lieu, ce ne sera pas en secret, mais ouvertement », a-t-il ajouté. Il a en outre répondu par la négative à la question de savoir s'il aurait été chargé par les FL de mener un rapprochement avec le Hezbollah. « Cette mission me ferait honneur, mais elle n'est pas envisagée actuellement, surtout qu'il n'y a pas de décision centrale émanant du leadership des FL en ce sens. » Ce qui n'empêche pas, selon lui, que les FL soient « disposées à dialoguer avec le Hezbollah hier, aujourd'hui et demain, en dépit des divergences entre les deux bords sur de nombreuses questions ».
Il a affirmé en outre que « les FL n'ont pas débattu avec le Courant patriotique libre de la possibilité d'un dialogue avec le Hezbollah ». Et de préciser enfin que tout dialogue FL-Hezbollah n'aurait pas pour objet « des enjeux électoraux ponctuels, mais des dossiers politiques fondamentaux ».