Avant le début du conflit en mars 2011, la Syrie comptait 560 000 réfugiés palestiniens. Aujourd'hui 450 000 réfugiés palestiniens vivent toujours dans ce pays en guerre. Près de 280 000 d'entre eux sont cependant désormais des réfugiés à l'intérieur de la Syrie. Le Liban qui avait accueilli, il y a plus de trois ans, 45 000 réfugiés palestiniens de Syrie, compte actuellement 31 050. Le nombre s'est réduit non pas parce que les réfugiés sont rentrés chez eux mais parce qu'ils sont partis vers un pays tiers.
L'Unrwa aura besoin de 411 millions de dollars pour l'année 2017 afin de répondre à la crise humanitaire des réfugiés palestiniens de Syrie.
C'est à l'hôtel Le Bristol, à Beyrouth, que l'appel à don a eu lieu, hier, en présence de délégués de plusieurs pays donateurs.
Prenant la parole, Hakam Shahwan, directeur par intérim de l'Unrwa au Liban, a souligné que « 95 % des réfugiés palestiniens venus de Syrie au Liban connaissent l'insécurité alimentaire, 90 % d'entre eux vivent dans l'extrême pauvreté et 52,5 % sont touchés par le chômage ». Il a noté que « l'Unrwa au Liban, comme en Jordanie, aide ces réfugiés avec les moyens mis à sa disposition, notamment en assurant la scolarisation des enfants et en pourvoyant l'hospitalisation des personnes malades. Ces réfugiés bénéficient aussi de soins médicaux dans les dispensaires de l'agence ». L'Unrwa distribue également des aides mensuelles en espèces, couvrant ainsi une partie du loyer assumé par les réfugiés, et des chèques alimentaires, qui s'élèvent à 40 000 livres libanaises par personne.
M. Shahwan a révélé qu'au « Liban, il est difficile d'enregistrer les mariages entre réfugiés palestiniens de Syrie ainsi que les naissances », affirmant que « les chiffres exacts relatifs à ces deux dossiers seront bientôt disponibles ».
Dans sa déclaration, Matthias Schmale, directeur sortant de l'Unrwa en Syrie, a mis l'accent sur les besoins des réfugiés palestiniens dans ce pays, et qui, pour la plupart, vivaient sans l'assistance de l'agence onusienne avant la guerre. Il a également noté en réponse à une question que « même s'il existe actuellement des zones calmes en Syrie, l'Unrwa ne peut pas parrainer un retour ».
Une femme, Oumm Moussa, mère de quatre enfants, originaire du camp al-Aïdine, à Homs, en Syrie, et habitant actuellement le camp palestinien de Bourj el-Brajné, dans la banlieue sud de Beyrouth, a pris la parole pour présenter son quotidien de réfugiée.
Rafah, 14 ans, qui est originaire du camp de Khan el-Cheikh, dans la banlieue de Damas, et qui habite aujourd'hui Bar Élias dans la Békaa, a raconté, de son côté, qu'elle vit depuis deux ans loin de son père et de ses frères bloqués en Syrie. Une note rose cependant, elle a pu suivre normalement sa scolarité grâce à une école relevant de l'Unrwa.
Lire aussi
Pour mémoire
Lazzarini : L’Unrwa maintiendra ses aides aux Palestiniens
Les réfugiés palestiniens haussent le ton face à l’Unrwa
Réfugiés palestiniens : Salam presse l’Unrwa de revoir sa politique d’austérité
Quid des 90% des Palestiniens réfugiés au Liban ?
22 h 18, le 10 janvier 2017