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Cinema- - Rétrospective

Une année tissée d’or

Si le monde va mal et que 2016 est vue comme un mauvais cru, le cinéma libanais, cette particule du monde, s'est par contre bien porté, contre vents et marées planétaires...

Montée des marches sur la Croisette pour le réalisateur Vatché Boulghourjian et sa femme Cynthia Zaven.

Le cinéma libanais est enfin reconnu, respecté et même visible partout. Il est jeune, certes, et se cherche : comme tout adolescent, il commet des gaffes, mais se relève, encore plus fort, plus fier. Longtemps, il s'est adossé sur ses pairs, qui lui ont montré la voie, puis sur lui-même. Ce sont cette poignée de réalisateurs : Nadine Labaki ; Joana Hadjithomas et Khalil Joreige ; Philippe Aractingi ; Georges Hachem, ou Hady Zaccak, et d'autres, comme le jeune Mirjean Bou Chaaya (le premier artiste de Génération Orient saison 1), qui ne cessent de glaner des prix dans des festivals internationaux, ou Muriel Aboulrouss, qui a permis de voir un autre genre de cinéma sur le web. Ce sont également ces producteurs : Abbout productions, avec à sa tête Georges Schoucair, et l'association Metropolis, vitrine des films des nouveaux venus. Tous ceux-là ont réussi à convaincre et à donner foi dans le 7e art libanais.

Aujourd'hui, fort de l'appui de la Fondation Liban Cinéma qui s'investit totalement pour lui assurer une visibilité tant à Cannes (avec bien sûr le soutien de l'Office du tourisme libanais à Paris) que dans les autres festivals, le cinéma libanais explose à l'extérieur. Ainsi, trois films libanais ont été sélectionnés au Festival de Cannes, dans différentes sections : Tramontane de Vatché Boulghourjian (Quinzaine des réalisateurs), dont l'actrice principale, Julia Kassar, a obtenu récemment le prix d'interprétation féminine à Dubaï ; Tombé du Ciel, de Wissam Charaf (Acid) et Submarine, le court métrage de Mounia Akl (sélectionné à la Cinéfondation de Cannes et prix du Jury court métrage, également ce décembre au Festival international du film de Dubaï). Parisienne de Danielle Arbid a reçu un très bel accueil en France, si bien que son interprète principale, Manal Issa, se trouve aujourd'hui dans la présélection des nominations aux Césars. Un prestige jamais vu auparavant.

Par ailleurs, les réalisateurs n'ont pas chômé. Différents tournages ont eu lieu de part et d'autre de la ville. Si la première du film de Philippe Aractingi, Isma'a, ainsi que celle de Still Burning, signé Georges Hachem, ont déjà eu lieu à Dubaï et devraient bientôt être dans les salles beyrouthines, Ziad Doueiri, lui, est déjà en montage de son film L'Insulte, tandis que Nadine Labaki termine encore le sien.

Enfin, deux grands événements ont marqué cette année 2016 qui ont mis le pays du Cèdre au haut de l'affiche. Invité d'honneur au festival francophone du film à Angoulême, une rétrospective des films libanais, de Maroun Baghdadi à Vatché Boulghourjian, a épaté les festivaliers. Enfin, au mois de décembre, et grâce à la SGBL et son PDG Antoun Sehnaoui, (mécène du septième art libanais, puisqu'il soutient depuis des années le Festival international du film de Beyrouth) et au ministère de la Culture en la personne de Rony Arayji, qui se sont investis tous deux totalement dans ces festivités, la quatrième édition des Trophées francophones qui a eu lieu à Beyrouth au Casino du Liban, clôturant une année somme toute assez fabuleuse et magique.

 

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