Le Hezbollah chez Frangié

Une délégation du Hezbollah s'est rendue lundi chez le chef des Marada, Sleiman Frangié, à Bnechii, dans le but d'évoquer, entre autres, le sujet polémique de la nouvelle loi électorale, alors que les élections législatives de mai se rapprochent.
La délégation du parti chiite comportait notamment Hussein Khalil, conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah, et Wafic Safa, responsable du comité de liaison du parti. Du côté des Marada, le ministre des Travaux publics, Youssef Fenianos, et Tony Sleiman Frangié ont assisté à la réunion.
Cette rencontre, apprenait-on, n'est pas la première entre le Hezbollah et Sleiman Frangié après l'élection de Michel Aoun à la présidence. M. Frangié, qui est un allié du parti chiite depuis plusieurs années, avait vu sa candidature à la présidence écartée par le Hezb au profit de celle de Michel Aoun.
« Les relations entre le Hezbollah et les Marada sont fortes et stables et leur dernière réunion (lundi) a été rendue publique mais elle a été précédée par plusieurs autres réunions qui n'ont pas été signalées », a indiqué Youssef Fenianos à l'agence al-Markaziya. Les discussions, elles, ont en majeur partie tourné autour de la loi électorale. « Les Marada sont pour la proportionnelle, leur position n'a pas changé. La proportionnelle est celle qui représente le mieux toutes les composantes de la société. La meilleure représentativité des maronites peut être assurée soit par la loi électorale dite orthodoxe, soit par la proportionnelle », a ajouté M. Fenianos à L'Orient-Le Jour sans donner plus de précisions sur la position du Hezbollah à ce sujet.
Une délégation du parti chiite s'était rendue lundi passé chez le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt, également pour discuter de la loi électorale mais surtout, selon certaines sources, afin de « rassurer » M. Joumblatt sur le fait que la proportionnelle intégrale ne sera pas adoptée. Les mêmes sources avaient par ailleurs confié que la dernière réunion de dialogue entre le courant du Futur et le Hezbollah avait penché en faveur d'une loi composite qui reprendrait « les propositions de Nabih Berry, du courant du Futur et du PSP ».