La partition de la Syrie se profile, avec d'un côté une région "utile" contrôlée par le régime et ses alliés et de l'autre un "Daechstan" tenu par les jihadistes de l'État islamique, a estimé mardi le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.
"Ce n'est pas parce que Alep va tomber dans quelques semaines que la question de la paix sera réglée", a souligné le ministre sur RFI, au moment où le régime syrien et ses alliés russe et iranien sont en passe de reconquérir totalement la deuxième ville du pays, au prix de milliers de morts et de déplacés.
"Il y a une logique de guerre totale qui vise à conquérir la totalité de la Syrie utile", l'Ouest du pays allant d'Alep à Damas, en passant par la région côtière de Lattaquié et la ville centrale de Homs, et "cette situation dramatique va encore s'aggraver", a estimé M. Ayrault. "Ce chaos menace tout l'équilibre de la région et ne permet pas d'éradiquer la menace de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique)", a-t-il poursuivi.
"Partis comme nous sommes, avec cette guerre totale, c'est la partition de la Syrie qui se profile, avec le risque que se constitue un +Daechstan+ à côté de cette Syrie utile", a-t-il ajouté, estimant que "la menace de radicalisation, la menace terroriste, demeurerait dans cette région". "La voie militaire mène à un chaos durable dans cette région", a insisté le ministre, réitérant que la seule solution passait par des négociations politiques.
Une réunion des pays arabes et occidentaux soutenant la rébellion est prévue samedi à Paris.
L'offensive de Damas et de ses alliés fait rage dans les quartiers Est d'Alep encore tenus par la rébellion, dont plusieurs groupes ont affirmé qu'ils se battraient "jusqu'à la dernière goutte de sang".
A l'Onu, la Russie a mis lundi son veto à une résolution du Conseil de sécurité sur une trêve à Alep. C'est la sixième fois depuis le début du conflit en 2011 que Moscou bloque une résolution sur la Syrie. Américains et Russes doivent se retrouver mardi ou mercredi à Genève pour débattre d'un plan de retrait de tous les combattants rebelles d'Alep-Est.
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17 h 44, le 06 décembre 2016