Le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, et l'ancien président de la République, Michel Sleiman, ont chacun exprimé leur appréhension concernant une éventuelle partition de la Syrie.
M. Joumblatt a estimé sur son compte Twitter que « la proclamation d'une fédération kurde dans le nord de la Syrie est un premier pas vers la partition », imputant au régime syrien la responsabilité de cette autoproclamation. « Dès les premiers moments du soulèvement pacifique, le régime syrien s'est livré aux violences et à l'oppression, faisant de la Syrie ce qu'elle est aujourd'hui », a-t-il souligné.
Michel Sleiman a quant à lui mis l'accent sur « la nécessité de trouver une solution pacifique en Syrie, loin de la logique de partition et du fédéralisme », affirmant qu' « une Syrie utile » est « la Syrie de la pluralité, de l'histoire et de la civilisation ». À l'issue d'une réunion de la Rencontre démocratique, M. Sleiman a affirmé que « le Liban sera le grand perdant lorsque sera entamé un projet de découpage depuis la Syrie ». Il a appelé pour cela à élire un chef de l'État qui s'attachera à préserver l'intérêt national « en œuvrant par tous les moyens à sauver le Liban des retombées et répercussions négatives découlant du jeu des nations ». L'ancien président a par ailleurs insisté sur la nécessité de faire figurer à nouveau la déclaration de Baabda dans les résolutions des sommets arabes, affirmant que « sa suppression, décidée dès le début du vide présidentiel, a contribué à la tension des relations entre les frères arabes ».
Liban
Joumblatt et Sleiman redoutent une partition de la Syrie
OLJ / le 19 mars 2016 à 01h00
commentaires (6)
Oiseaux de mauvaises augures... et de même plumagë.
Ali Farhat
03 h 30, le 21 mars 2016