L'UE "menacée" par les politiques néolibérales, conservatrices et populistes

L'Union européenne est "menacée" par les politiques néolibérales et conservatrices, l'extrémisme et le populisme, a averti le Parti socialiste européen (PSE) appelant à "briser le désespoir", au terme de son congrès qui s'est terminé samedi à Prague.

"Ces années de mesures d'austérité malavisées, d'inégalités croissantes et d'insécurité ont fourni un terreau fertile au désespoir", lit-on dans une déclaration intitulée "Sauver l'Europe".
Selon le PSE, les "populistes profitent de cette situation pour répandre leurs mensonges, la haine et la division, comme les résultats du référendum britannique et des élections américaines nous l'ont démontré".
"Dans de nombreux pays, l'extrême droite est désormais une sinistre réalité", constate le texte. "Des défis de taille nous attendent pour ces prochains mois, avec des élections clés dans différents Etats membres en 2017 et après", rappelle la déclaration du PSE regroupant les partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes de l'UE.

Le texte invite aussi le gouvernement turc à "revenir à un processus politique crédible et à reprendre un dialogue politique".
Fin novembre, les autorités turques avaient empêché un groupe d'une dizaine d'élus du PSE emmené par leur président, Sergueï Stanichev, de rencontrer le leader du principal parti prokurde HDP, Selahattin Demirtas, écroué dans le cadre d'une enquête pour "terrorisme". L'arrestation a été vivement critiquée par l'UE et a tendu les relations entre Ankara et Bruxelles.
"Nous sommes vivement préoccupés par l'arrestation des coprésidents du HDP et par la mise en détention de divers membres du HDP, de journalistes et de militants des droits de l'homme en Turquie", indique la déclaration soulignant que "le PSE souhaite que la Turquie reste pleinement ancrée à l'Union Européenne".


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