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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Le monde accroché à la « Trump Tower »

Du haut de son gratte-ciel, s'élançant de la Cinquième Avenue new-yorkaise, le président élu fait souffler l'incertitude, de La Havane à l'autre côté de l'Atlantique.

La Trump Tower à New York, où le président élu reçoit les potentiels prochains responsables de son administration, est au centre de toutes les attentions. Reuters/Darren Ornitz

La plupart des politiques et des marchés aux quatre coins du globe reflètent l'incertitude générée par un président élu américain qui n'a jamais occupé un poste public. Une perception ainsi formulée par un analyste bipartisan : « Cette nouvelle donne a amené les leaders du monde et les institutions internationales à parier sur la manière dont l'administration du président élu, Donald Trump, va réécrire les règles qui ont, jusqu'à présent, régi les affaires du monde sous les précédents présidents américains des deux partis. » Même Israël a bloqué ses projets de colonies pour ne pas chatouiller les objections américaines. On parle beaucoup aussi partout de « Trump bump », ces montées de la Bourse, néanmoins non encore stabilisées et vers lesquelles il n'est pas conseillé de se précipiter.

Sciemment ou pas, Donald Trump ne dévoile pas complètement ses cartes, à commencer par celle concernant l'événement de l'heure, le postcastrisme. Ainsi, après le décès du « Lider Maximo », les déclarations du président Barack Obama et de Trump, mise à part la différence de ton des deux, soutiennent que Cuba peut voir dans les États-Unis un allié du futur. Mais, selon M. Obama, « les réactions émotionnelles » provoquées par cette disparition peuvent placer l'avenir des relations entre les deux pays dans un état aléatoire. Néanmoins, la déclaration de Donald Trump était plus critique envers Fidel Castro, sans pour autant indiquer une rupture des relations diplomatiques avec La Havane.

 

(Lire aussi : Ces Libano-Américains sur qui Trump pourra compter)

 

Fidel divise Trump et le Congrès
Les réactions émotionnelles proviennent, en fait, des membres républicains du Congrès qui restent obsédés par la haine du communisme et de Fidel – le communiste. Et ceci même après la mort du communisme. C'est aussi le lot des descendants des réfugiés cubains établis en Floride et dont les parents et grands-parents avaient fui le régime. Cette troisième génération d'émigrés, devenus citoyens américains, manifeste bruyamment dans les rues contre Fidel Castro, sans que cela ne l'empêche de faire de bonnes affaires avec son pays d'origine. À présent, la disparition de Fidel Castro a certes éliminé une barrière psychologique, permettant l'établissement d'une relation plus mesurée avec l'île, mais, de toute manière, le « Comandante », mort ou vivant, a divisé l'opinion publique générale en ceux qui voient en lui un révolutionnaire qui tient tête à une grande puissance et ceux qui le considèrent comme un dictateur violant les droits de l'homme.

L'arrivée de Donald Trump à la première magistrature a encouragé les membres républicains du Congrès à demander le blocage des efforts déployés par Barack Obama pour lever l'embargo commercial contre Cuba. Embargo mis en place depuis 55 ans.

 

(Lire aussi : L'Amérique face aux tweets de Donald Trump)

 

Vertigineux va-et-vient d'envoyés de dirigeants mondiaux
Parallèlement, l'incertitude domine tous les sérails du monde qui espèrent influencer les positions de l'administration du 45e président américain. Administration actuellement en pleine formation durant cette période de transition qui s'étalera jusqu'au 20 janvier, le jour où le président Trump prêtera serment, la main droite sur la Bible avant de s'installer à la Maison-Blanche. En attendant, on observe un vertigineux va-et-vient des dirigeants mondiaux ou de leurs envoyés à la Trump Tower sans compter le ballet des pressentis à différents postes dans cette ère nouvelle dont les contours ne sont pas encore précis.

Reste pour le président élu à choisir entre affaires et politique. Aussi bien pour ses relations à venir avec Cuba que le reste du monde. Signe que cette île de petite dimension n'est pas complètement détachée de la vie politique de son voisin géant : une grande agence de nouvelles télévisées américaine a réservé depuis bien longtemps des chambres dans des hôtels situés sur les éventuels parcours du cortège funèbre du « Lider Maximo ».

Contrairement à ce que l'on attendait, l'urne des cendres de Fidel Castro, qui a subi une crémation, sera enterrée dimanche prochain, non pas à La Havane, mais à Santiago de Cuba. Là où reposent, déjà, plusieurs grands noms de l'histoire de l'indépendance cubaine.

 

 

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