Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.
Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.
Des actions à Sciences Po Paris se sont poursuivies aujourd'hui, menées par quelques dizaines d'étudiants mobilisés pour Gaza, mais l'école de renom a refusé d'entamer des discussions sur ses relations avec des universités israéliennes tandis que le gouvernement français a appelé à la fermeté.
Deux prisonniers gazaouis, dont un médecin de l'hôpital al-Chifa de Gaza, sont morts derrière les barreaux israéliens, ont indiqué jeudi deux associations palestiniennes de défense des droits des détenus, affirmant qu'ils ont succombé à "des tortures" et à l'absence de soins.
Un médecin palestinien de haut rang est mort dans une prison israélienne après plus de quatre mois de détention, ont annoncé deux associations de prisonniers palestiniens, qui tiennent Israël pour responsable de son décès.
Selon Reuters, les associations ont déclaré dans un communiqué commun qu'Adnan al-Bursh, chef du service d'orthopédie de l'hôpital al Chifa, le plus grand établissement médical de Gaza, avait été arrêté par les forces israéliennes alors qu'il travaillait temporairement à l'hôpital al-Awada, dans le nord de la bande de Gaza.
Les forces israéliennes ont qualifié sa mort d'"assassinat" et ont déclaré que son corps était toujours détenu par Israël.
Une centaine d'étudiants pro-palestiniens occupaient en fin d'après-midi le hall d'entrée du bâtiment Géopolis de l'Université de Lausanne (UNIL) et exigent un boycott académique des institutions israéliennes et un cessez-le-feu immédiat et permanent, rapporte l'agence de presse Keystone-ATS citée par l’AFP.
Cette action "suit l'exemple des mobilisations sur les campus au Canada, aux États-Unis ou encore en France", expliquent les organisateurs dans un communiqué.
"Les personnes qui occupent le bâtiment universitaire refusent d'être complices du génocide colonial perpétré par le régime d'apartheid israélien. Nous appelons tout le monde à nous rejoindre et aux membres d'autres universités et hautes écoles à se mobiliser également", écrivent les participants dans leur communiqué.
Le point sur la situation au Liban-Sud :
La frappe aérienne menée par l’armée israélienne à Aïta el-Chaab (caza de Bint-Jbeil) a ciblé une maison mais sans faire de victimes, selon des témoignages d’habitants contactés par notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah.
L’artillerie israélienne a en outre tiré dans la zone de Labbouné, au sud de Naqoura (caza de Tyr), selon d’autres habitants.
Les professeurs de l'Université de Columbia, aux États-Unis, ont dappelé à un vote de défiance à l'égard de Minouche Shafik, présidente de l'université de Columbia, condamnant la décision de la direction de l'établissement de faire appel à la police sans consulter son propre sénat, rapportent le Financial Times et le Guardian.
La section de l'Université de Columbia de l'Association américaine des professeurs d'université a déclaré que les récentes décisions avaient "irrévocablement sapé (la) confiance" dans l'administration et étaient "le point culminant d'échecs choquants en matière de prise de décision et de jugement au cours des sept derniers mois".
"Ces infractions ont culminé avec l'horrible attaque policière contre nos étudiants, qui est maintenant honteusement exposée à la vue du monde entier", a écrit l'association, ajoutant que les étudiants, le corps enseignant et le personnel restent enfermés à l'extérieur du campus.
Joe Biden a estimé jeudi que "l'ordre devait prévaloir" face à une vague de manifestation dans les universités américaines en soutien aux Palestiniens de Gaza, qui le met dans une position politiquement délicate.
⚡ La Turquie a interrompu toutes les exportations et importations en provenance et à destination d'Israël à partir de jeudi, a rapporté Bloomberg News, citant deux fonctionnaires turcs au fait de la question. L'information a aussi été relayée par Reuters.
"Si nous devons nous défendre seuls, nous nous défendrons seuls. S'il est possible de mobiliser les +gentils+ (non-Juifs, ndlr), c'est bien. Mais si nous ne nous protégeons pas nous-mêmes, personne ne nous protégera", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors que de plus en plus de voix s'élèvent contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza.
L'Agence nationale de sécurité israélienne (NISA) a relevé le niveau de menace pour les voyages en Suède du niveau 2 (menace aléatoire) au niveau 3 (menace modérée) jeudi, à l'approche du concours Eurovision qui se tient à Malmö, rapportent les médias israéliens.
L'avertissement du Conseil de sécurité israélien aux voyageurs fait état d'une "crainte fondée que des éléments terroristes profitent des manifestations et de l'ambiance anti-israélienne pour commettre des attentats contre des Israéliens participant à l'Eurovision".
Selon le Times of Israel, la candidate israélienne à l'Eurovision, Eden Golan, s'est vu conseiller par le Shin Bet de ne pas quitter sa chambre d'hôtel, sauf pour les spectacles et les événements officiels.
Le président américain Joe Biden doit faire une déclaration publique aujourd'hui, a annoncé la Maison Blanche.
Le démocrate de 81 ans, jusqu'ici muet sur le sujet, est sous pression pour s'exprimer à propos de la mobilisation pro-palestinienne dans les universités américaines.
➡️ Lisez ou relisez l'article de Nour Braidy sur la vague de protestation contre la guerre conduite par Israël dans la bande de Gaza s'étend dans les universités américaines depuis dix jours.
⚡ Le Trésor américain cible 5 personnes accusées d’avoir aidé un agent de change libanais à contourner les sanctions le visant.
Hassan Moukalled, ses deux fils et sa société CTex avaient été sanctionnés par l’OFAC en janvier 2023.
"Les États-Unis demeurent engagés à dissuader et à perturber le financement du terrorisme et à identifier ses facilitateurs, a réagi Matthew Miller, porte-parole du département d'État. L'action entreprise aujourd'hui rappelle une fois de plus qu'il y a des conséquences pour ceux qui aident les groupes terroristes à contourner les sanctions à travers des entreprises se faisant passer pour des investissements légitimes".
Photo Etienne Laurent/AFP
La police arrête deux manifestants alors qu'elle nettoie un campement pro-palestinien sur le campus de l'Université de Californie, Los Angeles (UCLA) à Los Angeles, Californie, tôt le 2 mai 2024.
Le point sur la situation au Liban-Sud, à la frontière avec le nord d'Israël :
Le Hezbollah a publié deux communiqués : un premier dans lequel il annonce avoir ciblé à 15h le site israélien de Zibdine, dans les fermes contestées de Chebaa avec des tirs d'artillerie ; et un second dans lequel il affirme avoir ciblé, à 15h, le site de Samaka dans les collines de Kfarchouba, "provoquant des blessures directes."
Selon des habitants contactés par notre correspondant dans la région, l'aviation israélienne a, elle, bombardé la localité de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), sans plus de détails pour l'instant.
L'ONU a estimé le coût de la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée, entre 30 et 40 milliards de dollars, à cause de l'ampleur sans précédent des destructions.
"Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars", a déclaré Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les États arabes du PNUD, lors d'une conférence de presse à Amman. "L'ampleur de la destruction est énorme et sans précédent (...) C'est une mission à laquelle la communauté internationale n'a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale."
La situation à la frontière entre le Liban et Israël :
- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé le sud de Khiam, selon des témoins.
- Des avions de chasse israéliens ont bombardé une maison en construction de Markaba (Marjeyoun). Des ambulances se sont rendues sur les lieux et ont transporté deux blessés vers un hôpital de la région, selon des riverains. L'état de ces deux blessés n'était pas immédiatement clair.
- Un avion militaire israélien a franchi le mur du son à deux reprises au-dessus du Liban-Sud, provoquant une détonation qui a été entendue à Saïda et dans d'autres régions.
L'Iran a annoncé des sanctions à l'encontre de plusieurs personnes et entités américaines et britanniques pour leur soutien à Israël dans sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, la République islamique, ennemi juré d'Israël, a indiqué que les sanctions visent sept Américains, dont le général Bryan Fenton, chef du commandement des opérations spéciales, et le vice-amiral Brad Cooper, ancien chef des forces navales américaines au Moyen-Orient.
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Le gouvernement français a demandé aux présidents d'universités de veiller au "maintien de l'ordre" face aux mobilisations de soutien à Gaza sur les campus, en utilisant "l'étendue la plus complète des pouvoirs" dont ils disposent.
Plusieurs rassemblements et blocages ont lieu en France depuis la semaine dernière sur des sites de la prestigieuse école parisienne Sciences Po et dans des universités, entraînant dans certains cas l'intervention des forces de l'ordre, en écho à une mobilisation en cours sur plusieurs campus aux Etats-Unis.
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Au Liban-Sud, la nuit a été relativement calme, selon plusieurs sources sécuritaires citées par notre correspondant dans la région, à l'exception de deux frappes aériennes israéliennes, vers minuit, sur la périphérie de Chebaa, dans le caza de Hasbaya.
Avant cela, dans la soirée, Israël avait bombardé à plusieurs reprises Aïta el-Chaab (Bint Jbeil), visant notamment un magasin et une maison situés sur la route principale, ainsi que le quartier d'Abou Laban, sans faire de victimes.
Par ailleurs, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a une nouvelle fois mis en garde contre les risques pour "l'hygiène et les mesures sanitaires" dans l'enclave palestinienne.
"Avec l'approche de l'été, nous sommes toujours plus inquiets concernant l'hygiène et les mesures sanitaires à Gaza", a écrit l'agence sur X. Son message était accompagné d'une vidéo montrant un camion estampillé "ONU", renversé contre le mur d'un bâtiment qui était, selon l'Unrwa, son "centre de sanitation dans le camp de Bureij", dans le centre de l'enclave.
"Les déchets s'amoncellent, ce qui augmente la propagation des maladies, mais les infrastructures nécessaires sont détruites", a regretté l'Unrwa.
Au niveau diplomatique, le président de la Colombie Gustavo Petro a annoncé la rupture des liens diplomatiques avec Israël, qualifiant le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de « génocidaire » dans sa conduite de la guerre à Gaza.
Israël a immédiatement accusé M. Petro de « récompenser » le Hamas qui a, de son côté, salué l'annonce du dirigeant colombien, la qualifiant de « victoire ».
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Dans un atelier de Rafah, le mécanicien Youssef Harazi espère la fin des frappes et des combats : "La guerre nous a profondément marqués. Nous ne trouvons pas de répit physique ou mental (...) nos esprits sont fatigués au point où nous avons même du mal à faire preuve d'empathie envers nos enfants au milieu de cette guerre", dit-il à l'AFP.
Dans la nuit, un haut responsable du Hamas, Oussama Hamdane, a indiqué à l'AFP que la position du mouvement sur la proposition de trêve était pour l'instant "négative" mais que des discussions étaient toujours en cours. "La situation est sensible", a ajouté Zaher Jabareen, membre de l'équipe de négociation du Hamas, suggérant qu'une décision finale n'avait pas été prise.
Les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - attendent la réponse du Hamas à une dernière proposition en date prévoyant une trêve de 40 jours ainsi que l'échange d'otages contre des Palestiniens détenus par Israël.
Le Hamas répondra "dans très peu de temps", a assuré mercredi à l'AFP un de ses dirigeants politiques, Souheil al-Hindi, tout en soulignant que le mouvement exigeait toujours un cessez-le-feu permanent et le retrait d'Israël de la bande de Gaza. Le Hamas est ouvert "à toutes les initiatives pour mettre fin à la guerre (...) mais sous réserve de conditions très claires auxquelles on ne peut renoncer", a-t-il dit.
Antony Blinken, qui a effectué en Israël sa septième mission au Proche-Orient depuis le début de la guerre, le 7 octobre, s'est dit hier décidé à arracher "maintenant" un accord sur une trêve associée à une libération des otages retenus dans le territoire palestinien. "Il y a une très bonne proposition sur la table actuellement. Le Hamas doit dire oui", a déclaré M. Blinken. "Si le Hamas prétend réellement se soucier des Palestiniens et désire voir immédiatement soulagées leurs souffrances, il devrait accepter l'accord", a-t-il ajouté.
Dans la nuit, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin s'est entretenu avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, soulignant "le besoin pour toute éventuelle opération militaire à Rafah d'inclure un plan crédible pour évacuer les civils palestiniens sur place et maintenir un flot d'aide humanitaire", selon le Pentagone.
Les Etats-Unis construisent par ailleurs un port flottant face au littoral de Gaza, qui servira prochainement au déchargement de cargaisons d'aide arrivant par bateau depuis Chypre et dont les travaux sont plus qu'à moitié achevés, selon le Pentagone, cité par l'AFP.
Alors que Gaza craint une famine généralisée, l'aide internationale, strictement contrôlée par Israël, arrivant au compte-gouttes principalement depuis l'Egypte via le point de passage de Rafah, Israël a ouvert hier, pour la première fois depuis le début de la guerre, le passage d'Erez, donnant accès au nord de la bande de Gaza. Selon l'armée israélienne, 30 camions chargés de nourriture et de fournitures médicales sont entrés hier dans le territoire via Erez, venant de Jordanie..
Bonjour !
Nous sommes au 209e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 208e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.
Retrouvez ici notre couverture en direct des événements dans la région.
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