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Lifestyle - Événement

Au son des cloches de Notre-Dame de Paris, l’aventure a débuté hier pour Hiba Tawaji

Pour une année entière et près d'une centaine de dates, la chanteuse libanaise incarnera le rôle d'Esméralda. « Et c'est un rôle qu'on dirait inventé pour elle », comme le dit la chanson...

Hiba Tawaji et Angelo Del Vecchio lors de l’avant-première, une véritable référence du spectacle musical français. Photos Ludovic Maillard

C'est hier soir qu'a eu lieu le grand retour de la comédie musicale Notre-Dame de Paris sur la scène du Palais des Congrès à Paris, après 16 ans d'absence au cours desquels le spectacle culte aura fait le tour du monde, avec des dizaines d'adaptations et des tubes phares signés Luc Plamondon et Richard Cocciante : Belle, Le Temps des cathédrales, Lune, ou encore Déchiré.

Ce retour revêt une importance toute particulière pour le Liban, depuis l'annonce en mai dernier du casting de la nouvelle troupe qui accueille la chanteuse libanaise Hiba Tawaji dans le rôle principal d'Esméralda. Repérée par le parolier Luc Plamondon lors de sa participation au télécrochet The Voice, la protégée d'Oussama Rahbani, habituée des comédies musicales (Awdat el-Finik, Sayf 840, Don Quichotte), s'est vu offrir le rôle qui a fait découvrir autrefois Hélène Ségara, alors qu'elle est en pleine phase de préparatifs pour son premier album français avec le label Mercury. À la veille de la première du spectacle, la soprano colorature a fait part à L'Orient-Le Jour de son excitation, de son enthousiasme et du trac – inévitable – avant le coup d'envoi qui vient couronner des mois intenses de répétitions.

Une très longue aventure
« Cela fait déjà trois mois qu'on s'exerce sur les chansons du spectacle, coachés par le compositeur Richard Cocciante, raconte Hiba Tawaji. Il y a deux mois environ, nous avons commencé à travailler sur la mise en scène avant de nous rendre à Roubaix, plus récemment. En résidence pendant dix jours, nous avons mis en place tous les morceaux du puzzle, travaillant sur scène le chant, la chorégraphie et le théâtre. Le rythme était très intensif. Nous répétions chaque jour de 9h jusqu'à 22 heures. Après deux avant-premières au terme de notre résidence à Roubaix, nous sommes rentrés à Paris. Cela fait déjà quelques jours que nous répétons encore et encore sur la scène du Palais des Congrès où le spectacle sera joué jusqu'au 8 janvier. » Et ce n'est que le début ! En mars, la troupe se produira à Taïwan, avant d'entamer une tournée française jusqu'en décembre 2017.

Comment se prépare-t-on à une tournée aussi longue ?
À cette question, la chanteuse sort une liste de petits conseils. « Il faut prendre bien sûr les précautions nécessaires pour une bonne santé, sans oublier de faire du sport pour rester en forme et développer l'endurance et l'énergie essentielles pour toutes ces dates. L'expérience, la technique et les entraînements m'aident à gérer. Il est préférable de rester zen aussi et d'avoir l'esprit tranquille, mais le plus important est de prendre du plaisir. »

Pour incarner Esméralda, Hiba Tawaji devra notamment interpréter chaque soir une quinzaine de chansons en direct, tout en interprétant son rôle et en dansant. « L'Esméralda que je présente est très dynamique, dit-elle en riant. Elle danse beaucoup et se doit aussi d'accomplir quelques prouesses en chantant. Quand je chante Vivre, je suis à genoux sur une colonne de deux mètres de haut. Comme je ne suis pas très amie avec les hauteurs, j'avais du mal à chanter au départ alors que mes pieds tremblaient sur ce pilier qui n'est pas très stable. Il m'a fallu plusieurs répétitions pour y arriver. » Et d'ajouter : « Les défis sont plus faciles à relever quand on s'amuse et ce stress n'est que positif. La troupe est impatiente de tout donner au public. Une vraie complicité s'est développée entre nous à Roubaix, et je pense que le public pourra apprécier cela sur scène. » Un public qui peut s'attendre à passer un excellent moment avec des envolées de voix envoûtantes choisies avec soin, comme Daniel Lavoie, Angelo Del Vecchio et le beau Martin Giroux. La standing ovation et les salles pleines à craquer pour les avant-premières prédisent déjà à la comédie musicale un grand succès.

 

 

 

 

Des projets plein la tête et le calendrier
Les répétitions ayant été intensives avant le spectacle, Hiba Tawaji a dû s'organiser pour se donner le temps d'être fin prête pour la première, après une année et un été des plus chargés. « Après un concert au Casino du Liban au mois de juin, explique-t-elle, j'ai engagé le travail pour les chansons de Notre-Dame de Paris, alors que débutaient les répétitions de la comédie musicale Moulouk el-Tawayef qui a été jouée au Festival des Cèdres de Tannourine. C'est un gros spectacle qui n'est pas du tout facile. Je me suis rendue ensuite en Jordanie pour un concert des plus belles chansons des Rahbani, avant de tourner le clip Vivre à Paris pour promouvoir le retour de la comédie musicale. Il y a quelques semaines, j'ai également tourné et réalisé au Liban un clip pour mon nouveau single en arabe Bghanilak Ya Watani qui devrait bientôt voir le jour. Et pendant que je continue à préparer mon premier album français, je travaille en parallèle sur un double album de chansons inédites en arabe signé Oussama Rahbani. Avec la tournée de NDDP, le calendrier sera encore plus chargé. Mais ce n'est que du bonheur. »

La belle Esméralda prend en tout cas son rôle très à cœur. « Le chanteur et comédien doit rester fidèle au rôle tel qu'il a été conçu, mais chaque artiste peut y mettre un peu de lui-même. Je trouve en fait qu'elle ressemble un peu à nos femmes d'Orient, cette Esméralda qui se veut libre, qui se bat pour des principes qu'elle ne veut jamais compromettre, qui est fragile dans sa féminité et qui reste solaire malgré tout. Esméralda, ce n'est pas seulement une histoire d'amour, mais un appel à transcender les différences et les clivages sociaux, et à accepter ceux que la société s'efforce de marginaliser. Le sujet de Victor Hugo n'a jamais été autant d'actualité. »

À la question de savoir où elle se retrouve le mieux, sur scène, en solo ou en studio, Hiba Tawaji refuse de choisir : « J'aime tout ce que je fais. Plutôt que de mettre les choses dans des cases, je vois ma carrière comme une aventure, et le vrai plaisir vient de ce parcours que je fais, avec les différentes expériences que je vis tout au long du chemin. »
Un chemin que l'on souhaite long en France et ailleurs à celle qui n'a pas fini de rendre le Liban fier.

 

 

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Ce retour...

commentaires (3)

Merci Hiba, fier de vous.

Christine KHALIL

10 h 00, le 25 novembre 2016

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Commentaires (3)

  • Merci Hiba, fier de vous.

    Christine KHALIL

    10 h 00, le 25 novembre 2016

  • Merci Hiba, fier de vous.

    Christine KHALIL

    15 h 05, le 24 novembre 2016

  • Bravo et bon courage pour la suite de l'aventure

    Georges Zehil Daniele

    08 h 52, le 24 novembre 2016

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