La « Journée des vins du Liban » marque une grande percée sur le marché new-yorkais

Organisée par Hospitality Management Services, avec l'aide du consul général du Liban, Majdi Ramadan, et de Philippe Massoud, propriétaire du restaurant « Ilili » à New York, la « Journée des vins du Liban » s'est tenue jeudi dernier au Astor Center, en présence de Louis Lahoud, directeur général du ministère de l'Agriculture représentant le ministre Akram Chehayeb, du consul Majdi Ramadan, de l'ambassadrice Dona Turk, directrice du département économique du ministère des Affaires étrangères, de Zafer Chaoui, président de l'Union vinicole du Liban, et de l'ancien ministre de la Culture, Salim Wardy. La Journée libanaise s'est prolongée vendredi avec la réception organisée par le consul Ramadan pour la fête nationale. À Washington, la chargée d'affaires du Liban, Carla Jazzar, offrira, elle aussi, du vin libanais lors de la réception qu'elle organise à cette occasion.

Satisfaction générale
L'essai américain semble porter ses fruits, tous les participants ayant exprimé leur satisfaction et leur grand espoir. Plus de vingt-six producteurs libanais, dont certains sont déjà sur le marché américain, ont présenté leurs millésimes aux différents distributeurs de vin, cavistes, œnologues, sommeliers, ainsi qu'aux restaurateurs et journalistes spécialisés. Cette journée de dégustation et de prise de contact a été accompagnée de deux master class tenues par Christy Canterbury, « maître du vin ». Lors de cette édition, deux figures de proue du monde du vin libanais ont été dans tous les esprits : le « pionnier » Serge Hochar à l'éternel sourire, qui a su inlassablement promouvoir son Château Musar partout dans le monde, présent à New York depuis plus d'un quart de siècle ; et Michel de Bustros, « l'homme qui savait parler au terroir », fondateur de Château Kefraya, dans la Békaa-Ouest, qui s'est éteint cette année, laissant un domaine exceptionnel.

Stratégies commerciales
Présentant des chiffres « utiles pour déterminer où aller », Majdi Ramadan a relevé que les importations de vin libanais aux États-Unis représentent 2,4 millions de dollars environ, un chiffre minime par rapport à la taille du marché des vins américain, qui est de 34,6 milliards de dollars. Afin d'améliorer les importations de vins libanais aux États-Unis, il propose, entre autres, la signature d'un accord entre nos deux pays, l'enregistrement des distributeurs d'alcool, la certification de l'étiquette et l'enregistrement ultérieur auprès de la Food and Drug Administration.

Livrant ses impressions à L'Orient-Le Jour, le directeur général du ministère de l'Agriculture a rendu hommage au travail efficace de l'Union vinicole du Liban. « C'est un secteur très uni qui respecte les lois et les normes, un secteur qui tient toujours à progresser et à se développer, présent même sur les marchés européens et maintenant sur le marché américain », indique-t-il. Louis Lahoud espère aussi que de nouvelles réglementations seront bientôt adoptées pour que le secteur du vin soit protégé.

Zafer Chaoui s'est, quant à lui, dit agréablement surpris par le niveau et la qualité des personnes qui ont assisté à cette troisième édition de l'événement, réalisée grâce à des fonds du ministère de l'Agriculture. Le président de l'Union vinicole du Liban, qui regroupe plus de 95 % de la production du pays, a précisé : « Nous exportons 400 000 bouteilles aux États-Unis. Le Liban est un petit pays producteur de 9 millions de bouteilles de qualité par an. Nous ne pouvons donc pas faire de miracle. Mais il vaut mieux produire 9 millions de cols de qualité. Et j'insiste sur ce que je dis, le Liban produit un vin de qualité », martèle-t-il.

Dona Turk : « Connecter, promouvoir, exporter »
L'ambassadrice Dona Turk a résumé à son tour la vision et la stratégie du département économique du ministère des Affaires étrangères en plusieurs actions : « Le rôle de la diplomatie économique du ministère des Affaires étrangères est de faire connaître, connecter, promouvoir et exporter les produits ou les services libanais à l'étranger, et d'affirmer notre présence dans le monde. À New York, nous avons un exemple très fort de plateformes de collaboration entre des représentants du secteur du vin, les ministères des Affaires étrangères et de l'Agriculture, ainsi que d'autres producteurs qui travaillent ensemble pour présenter des produits libanais et les promouvoir. » « Aujourd'hui, nous voyons des ambassades et des consulats qui organisent des événements de dégustation de vins pour mieux faire connaître les produits libanais », dit-elle.

« Le secteur du vin est prometteur. Il a réussi. Il reflète l'histoire du Liban et les aspects de son identité, parce qu'il est très important de parler d'une identité, par sa qualité et par sa capacité d'être en compétition avec d'autres produits à l'étranger. C'est un produit qui obéit aux normes et aux standards internationaux. Ce qui veut dire que le Liban est un pays producteur de boutique wine qui peut être une plaque tournante pour toute la région », conclut la diplomate libanaise. La quatrième édition de la « Journée des vins du Liban » est prévue en mai 2017 en Russie.

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